MSP
Soltani dans l’impasse

Jamais Aboudjerra Soltani ne s’est retrouvé dans un état aussi cauchemardesque que celui dans lequel il est après les résultats des dernières législatives au bout desquelles le rêve qu’il a nourri a viré au cauchemar, la «ruse» dont il a usé par le passé pour faire face à des situations inextricables ne lui a été, cette fois-ci, d’aucun secours. ...Suite

Consulter toute l'édition d'aujourd'hui

Actualités

 

Par Maamar Farah
C’était le match à ne pas perdre ! Pour gérer ces rencontres périlleuses en terre africaine, il aurait fallu toute l’expérience des joueurs habitués de ces atmosphères angoissantes, de ces terrains en piteux état et des conditions aléatoires de séjour et de préparation, sans compter l’humidité étouffante.
Or, les Verts ont joué amoindris des experts «africains». Certes, l’actuel entraîneur des Verts a forgé une équipe à l’esprit offensif indéniable qui détonne avec le «réalisme» de son prédécesseur, mais Saâdane reste le spécialiste des qualifications africaines où le sang-froid et les calculs tactiques sont des armes déterminantes ! Mais voilà, s’il est fort en phase qualificative, Saâdane, trop «prudent», n’arrive pas à bien gérer les poules en phase finale. Le Bosnien répond mieux au besoin naturel du joueur algérien d’aller de l’avant. La solution : prendre Saâdane pour se qualifier et rappeler Halilhodzic pour passer – enfin ! – au deuxième tour (Brésil, 2014) !
maamarfarah20@yahoo.fr
«Le meilleur moyen de prendre un train à l'heure, c'est de s'arranger pour rater le précédent.»
Marcel Achard

Actualités :

 ZEMMOURI : AQMI CIBLE UN MILITAIRE
Tous les moyens sont bons pour tenter de saboter la saison estivale

Un sous-officier de l’ANP habitant Zemmouri (ex-Courbet, à l’est de Boumerdès) a été la cible d’un attentat à la bombe artisanale. L’engin piégé a été déposé sous l’essieu du véhicule de la victime.
L’explosion a causé au militaire des blessures graves. Le jeune frère de la victime, qui était également à bord du véhicule de marque Renault, s’en est sorti fort heureusement sans égratignure. Le militaire, indiquent nos sources, est parti de son domicile, une cité populaire de l’ex-Courbet, pour rejoindre son poste de travail au secteur militaire de Tizi-Ouzou. Il s’est arrêté au centre-ville de Zemmouri. Au redémarrage, vers 9 heures, la bombe a explosé, créant une panique parmi les rares passants du quartier en question. Il est clair que cet attentat n’aurait pas pu être perpétré sans des complicités locales activant dans un réseau de soutien. Il faut également noter qu’il reste, selon nos informations, quatre ou cinq terroristes originaires de Zemmouri qui activent au sein de la katibat El Arkam, affiliée à Aqmi, qui écument le centre de la wilaya de Boumerdès, singulièrement Zemmouri et ses environs. Comme l’ex-Courbet est une localité, avec ses kilomètres de plages, à vocation touristique et qu’elle est à chaque saison chaude la destination de milliers d’estivants venant notamment de la Haute- Kabylie, de l’est de l’Algérois, et avec l’ouverture de l’autoroute certains viennent même de Sétif pour passer une journée à la plage, cet attentat a été conçu et exécuté par les terroristes pour, d’une part, faire parler d’eux et d’autre part tenter de réinstaller la peur. Mais les Algériens en ont vu d’autres. En effet, le même rituel macabre est exécuté depuis des décennies et à la même période, c’est-à- dire dès l’ouverture officielle de la saison estivale où les salafistes armés commettent des attentats à Zemmouri. Mais au summum de leur puissance dans les années 1990, ils n’ont pas pu interdire aux vacanciers, particulièrement les jeunes et les familles, de se prélasser sur les longues plages ou à l’intérieur de la forêt du Sahel de cette région balnéaire fort appréciée par les connaisseurs.
Abachi L.

 

Faut pas caqueter plus haut que sa crête !
	Par Hakim Laâlam   Email : laalamh@yahoo.fr
Devinette. Pourquoi, même en plein été, Belkhadem ne craint pas les moustiques ? Parce qu’il porte en permanence une … … pastille ! Moi, je veux bien que l’on me parle de grands équilibres économiques, d’investissements stratégiques dans le secteur des hydrocarbures, de prises de participation dans des forages à l’étranger, de redéploiement dans le solaire, voire même dans l’éolien, de recentrage pédagogique dans le secteur de l’éducation et dans celui de la recherche scientifique, de l’option de deux jours pour l’examen du bac l’année prochaine plutôt que l’actuelle jugée anti-pédagogique, de mise en concession de bassins laitiers avec les Bretons et autres perspectives «enthousiasmantes», voire limite hallucinogènes. Mais ne faudrait-il pas, avant ce grand déploiement de muscles, cet exhibitionnisme forain, tenter de maîtriser des trucs un peu plus terre à terre, moins géostratégiques et plus quotidiens. Je dis ça parce que j’apprends que les spéculateurs qui interviennent cycliquement sur les viandes blanches ont entamé leur vaste opération de mise en chambre froide et de congélation au noir d’énormes quantités de poulets afin d’arriver pile-poil au Ramadan et de réinjecter ces stocks au prix fort à cette période. Tout comme l’ont fait leurs autres «collègues» spéculateurs, ceux qui se sont octroyés la part «pommes de terre» lors du découpage mafieux du gâteau ruisselant que représente le marché de la consommation et de l’agroalimentaire en Algérie. Comment peut-on prétendre gérer les équilibres macroéconomiques, jongler avec une loi de finances lorsqu’on est stupidement impuissant face à un volailler ? On ne peut tout de même pas se contenter des communiqués dupliqués de l’organisation des commerçants et artisans qui nous promettent chaque année que cette fois-ci «le Ramadan connaîtra une accalmie sur le front des prix». C’est intenable, parce qu’en face, la mafia, celle dont parle Ouyahia, continue d’activer pépèrement, sans être particulièrement inquiétée ni bousculée outre mesure. Bien sûr que dans quelques jours, deux ou trois marchands de poulets seront filmés en train de se faire verbaliser. Mais sur le fond, structurellement, un Etat tout entier, dirigeants et experts, n’arrive pas à faire face à la mafia du poulet. Comme il n’est pas arrivé à détraquer la mécanique diabolique de la mafia de la pomme de terre. Comme il s’est cassé la figure et les dents à tenter d’endiguer les flux mortels sur notre économie de la mafia du ciment. Y a pas besoin de dessin, de schéma ni de diplômes obtenus à Yale ou à Oxford pour comprendre un axiome d’une simplicité folle. Lorsqu’on ne fait pas le poids devant des vendeurs de poulets, on ne peut pas décemment prétendre gérer un pays. Y a pas besoin de caqueter plus que cela ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

Nombre de lecture : 1030