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ILS FERONT L’ACTU EN 2017

 

 

 

 

 

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Ils feront l’actu en 2017

le 30.12.16 | 10h00

 
 

Ils animent votre quotidien, vous tiennent en haleine grâce à leurs performances sportives ou vous ont abreuvé de promesses politiques... El Watan Week-end vous livre sa short-list des personnalités qui feront parler d’elles, en bien ou en mal, en 2017.

- Abdelmalek Boudiaf

Avec ses déclarations sur l’état des hôpitaux algériens qui sont «meilleurs que les hôpitaux européens», le scandale du RHB et la clinique de Belahmar, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a bien fait bouger les esprits en 2016. Ce secteur va faire couler davantage d’encre en 2017. Dès le 17 janvier, le projet de la loi sur la santé sera soumis à la commission de la santé, du travail et des affaires sociales de APN. Ce projet, qui englobe 470 lois et apportera de «profondes réformes» avec notamment le développement de la technologie de la santé, fait déjà parler de lui.

- Georges Leekens

De retour en sélection nationale algérienne au mois de novembre dernier après un premier passage en 2003, le Belge Georges Leekens est déjà placé face au test de la Coupe d’Afrique des nations, dans quinze jours au Gabon. L’Algérie est toujours à la recherche des sensations fortes du Mondial-2014.

Éliminée en 2015 lors de la CAN par la Côte d’Ivoire en quart de finale (1-3), les Verts ont compromis leurs chances de qualification au Mondial-2018 avec un nul face au Cameroun (1-1) et la défaite devant le Nigeria (1-3). La CAN-2017 devient du coup une priorité pour les coéquipiers Mahrez. Il faudra aller le plus loin possible et pourquoi pas soulever le trophée continental ? C’est le défi de Georges Leekens afin de prouver que l’équipe nationale compte parmi les meilleures sélections d’Afrique.

- Taoufik Makhloufi

Seul athlète algérien à décrocher trois médailles dans deux éditions des Jeux olympiques (1 en or en 2012 à Londres et 2 en argent en 2016 à Rio), Taoufik Makhloufi a un important rendez-vous en 2017. Il prendra part à la seizième édition du Championnat du monde d’athlétisme, prévu du 5 au 13 aout prochain.

L’enfant de Souk Ahras n’a, à ce jour, pas remporté de médaillé dans cette compétition. A Pékin en 2015, il s’est contenté de la quatrième place sur le distance de 1500 m. C’est peut-être l’occasion pour le faire cette fois-ci. Le fait que le Championnat du monde se déroule à Londres, la ville qui l’a révélé au monde avec sa médaille olympique sur 1500 mètres en 2012, est peut-être un signe.

- Issad Rebrab

Il a cumulé les distinctions et les périples en 2016 et il n’est pas prêt de s’arrêter. En 2016, l’entreprise Brandt, qu’il a sauvée de la faillite en France, a reçu le Janus 2016 de l’industrie pour son lave-linge «Top Intellect». En Italie, il a été distingué du Prix de la personnalité de l’année décerné par la région de Toscane après avoir sauvé en 2015 l’aciérie Lucchini en difficulté de Piombino.

Le patron de Cevital, Issad Rebrab, veut faire de l’Algérie «l’atelier de l’Europe» et offrir une alternative aux exportations d’hydrocarbures et il est en bonne voie. Il a inauguré en 2016 la deuxième ligne de production de verre plat de son usine MFG qui doit, dit-il, faire passer l’Algérie du stade importateur au stade d’exportateur dans le verre plat.

Cevital exporte aujourd’hui différents produits, dont le sucre, dans plus 28 pays à travers le monde. Son objectif est d’arriver à dégager plus de 3 milliards de dollars de recettes à l’exportation par an d’ici trois ans. Pour ce faire, il envisage des projets d’investissement au Brésil, où il compte réaliser un projet dans le minerai de fer. Il prospecte au Paraguay et lorgne l’Afrique. En Algérie, le groupe prévoit une usine laminoir qui entrera en production à Oran en 2017, mais aussi un gros complexe touristique dans la wilaya de Béjaïa.

- Noureddine Boutarfa

Il aura été un des grands artisans de la réunion tenue en juin à Alger et qui avait été le prélude à la décision prise par l’OPEP en novembre de baisser sa production de 1,2 million de barils par jour. Son marathon diplomatique en 2016 lui a valu d’être à l’origine de ce qui a été qualifié par certains médias de succès historique. Le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, n’a pas fini de courir, car tout ce succès repose sur la concrétisation par les membres de l’OPEP de la décision prise à Vienne.

C’est loin d’être gagné d’avance, d’autant que l’accord portant baisse de la production a une durée de validité de six mois. Tout reste à faire donc pour assurer un rééquilibrage des prix qui s’inscrivent dans la durée. La poursuite des discussions avec les membres de l’OPEP ainsi qu’avec les producteurs non OPEP restera déterminante pour l’orientation du marché. Sur le plan national, les regards seront tournés vers le 5e appel d’offres pour l’exploitation des hydrocarbures, deux ans après l’échec relatif du 4 e appel d’offres qui n’avait pas drainé un nombre important de compagnies étrangères.

- Mouatassem Boudiaf

L’ancien responsable du groupement GIE Monétique a à son actif le lancement, en octobre dernier, du paiement en ligne. Un petit pas dans la marche vers l’économie numérique que Mouatassem Boudiaf à la lourde tache d’accomplir. Après six mois de fonction à la tête du ministère délégué en charge de l’Economie numérique et quelques péripéties avec sa collègue du gouvernement, Imane Houda Feraoun, Mouatassem Boudiaf se tourne vers le prochain objectif, à savoir l’utilisation du téléphone mobile comme support de paiement via les 3G et 4G. Il aura toute l’année 2017 pour s’y pencher. Un groupe de travail a déjà été mis en place pour étudier la faisabilité de son lancement à partir de 2018.

- Bekhti Belaïb

Il aura certainement fort à faire en 2017. Affaibli par la maladie, le ministre du Commerce devra d’abord gérer les très controversées licences d’importation de véhicules. Alors que les quotas de 2016 ont été très faibles pour les concessionnaires, voila qu’on laisse entendre que ceux de 2017 le seront encore plus, de quoi mettre en rogne les représentants des constructeurs étrangers.

Les effets de la loi de finances 2017 se feront également ressentir avec les perspectives d’une hausse démesurée des prix qui a déjà commencé en 2016. Les assurances du gouvernement n’ont aucune emprise sur les marchés, dont les acteurs ont mis à nu l’incapacité du ministère du Commerce en termes de contrôle et de régulation. Enfin , Bekhti Belaïb devra aussi assurer la promulgation de la loi sur le commerce électronique, devenue impérative, après l’entrée en vigueur du paiement en ligne.

- Nouria Benghabrit

On a bouclé l’année avec elle. D’abord, elle prend des décisions fermes et importantes, puis elle devient la cible des attaques et enfin elle recule. Cette année, même si visiblement, les différents reculs enregistrés ne viennent pas d’elle mais plutôt du gouvernement, Nouria Benghabrit sera la vedette. Seul point qu’elle ne lâche pas pour le moment, l’organisation du baccalauréat, même avec son ancienne formule, en plein mois de Ramadhan.

C’est-à-dire à partir du 11 juin. Une annonce qui a fait couler beaucoup d’encre. Les candidats, habitués à avoir tout ce qu’ils désirent en utilisant la violence et la pression, reviendront certainement à la charge. Depuis qu’elle est ministre, les examens nationaux et particulièrement le bac sont devenus l’occasion pour ses «adversaires» pour l’attaquer. Avant ce bac, c’est surtout la question de seuil (âtaba) que ces candidats veulent avoir. Si Mme Benghabrit veut appliquer sa norme pédagogique pour les vacances de printemps, elle sera aussi à l’affiche.

- Abdelmadjid Tebboune

Ce sont surtout ses promesses, si elles ne sont pas tenues, qui feront parler de lui. Très attendu par les Algériens, le programme AADL 1 sera livré totalement à la fin du premier semestre 2017, a-t-il promis. Puis, toujours selon lui, le reste de AADL 2 viendra juste après cette opération. Ce qui posera aussi problème, c’est la réactualisation des dossiers des souscripteurs.

A la fin de cette année, des sit-in des bénéficiaires ont été organisés. Certains affirment qu’après avoir eu l’accès à leur logement, ils ont été sommés de les quitter faute de dossiers actualisés. Il est en effet, selon le ministre, question de la réactualisation des dossiers d’environ 450 000 souscripteurs. Les services concernés bénéficient d’un accès aux fichiers de la Sécurité sociale, du ministère de l’Intérieur et des impôts pour détecter «les faussaires et les tricheurs».

- Abdelmalek Bouchafa

Il pourrait faire parler de lui au cours de l’année 2017. Du moins au sein de son parti, le Front des forces socialistes (FFS). Premier secrétaire de la formation politique fondée par feu Hocine Aït Ahmed, Abdelmalek Bouchafa peut laisser les traces de son passage au FFS. Voulant exercer pleinement ses prérogatives, l’homme rencontre des résistances et subit les interférences du puissant trio du présidium, Laskri-Baloul-Chérifi.

Ses différents avec le chef du groupe parlementaire, qui est un pion des cousins Baloul au sein de cette formation, ne sont que la partie visible de la guéguerre qui mine le FFS. Cette crise risque de s’exacerber notamment à l’approche des législatives et Abdelmalek Bouchafa sera, dans tous les cas, au devant de la scène. L’ancien fédéral de Constantine réussira-t-il à changer la donne au sein de ce parti qui peine à s’émanciper de l’emprise du cabinet noir qui continue de sévir même après Hocine Aït Ahmed ?

- Smail Chergui

Si l’année 2016 a été celle de tous les troubles, 2017 ne sera pas non plus de tous repos pour le commissaire pour la paix et la sécurité auprès de l’Union africaine, Smaïl Chergui. Il sera attendu une fois de plus à la quatrième édition du Forum de Dakar et reviendra également pour la 11e réunion des points focaux du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (Caert).

Smaïl Chergui est à l’Union africaine depuis 2013, il est très apprécié par certains leaders africains car il démontre une infatigable volonté de résoudre les conflits et d’installer le dialogue à tous les niveaux. Inquiet et chevronné, il a révélé dernièrement que plus de 2000 terroristes étrangers fuyant l’Irak, la Syrie et le Yémen risquent de se retrouver en Afrique, les premiers étant déjà arrivés en Somalie.

- Belaïd Abane

L’essayiste, politologue et professeur en médecine Belaïd Abane, neveu de Abane Ramdane, marquera l’année 2017 par la publication de son quatrième livre, des révélations sur la mort de son oncle. Belaïd Abane fera de 2017 une année de deuil national en organisant un grand hommage symbolique. Plus de 60 ans après l’assassinat d’un unificateur incontesté, cette action permettra à la famille du chahid et à ses partisans de faire le deuil également dans l’apaisement.

- Leila Zerrougui

Elle passe sa vie dans les avions à parcourir les continents pour rédiger des rapports, souvent affligeants, sur la situation en zones de conflit. La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, sera appelée à multiplier ses missions. Dernièrement, elle a indiqué que plus de 220 millions d’enfants vivent dans 20 pays en conflit à travers le monde, dont 8 pays arabes et 8 pays africains. Soit un total de 65 millions de personnes fuyant ces zones de conflit, dont près de 28 millions sont des enfants.

- Freeklane

La joyeuse bande a passé une année excitante et angoissante puisque consacrée à la préparation et à la finalisation de leur deuxième album, sorti il y a deux jours ! Chemsou et ses acolytes vont d’abord se produire à Tamanrasset pour présenter leur album intitulé Nomad. Le groupe Freeklane est certainement sur tous les agendas et au programme des festivals ici et ailleurs.

- Hacina Zegzeg

Présidente du collectif Smart Sahara en 2017, Hacina Zegzeg sera l’une des activistes du Sud les plus scrutées. Economiste et acteur social infatigable depuis plusieurs années à Tamanrasset comme à Ghardaïa et In Salah, elle a participé en 2015, avec des centaines de femmes de la région d’In Salah, au soulèvement populaire contre l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste dans le Sahara algérien. Deux ans plus tard, elle lance le collectif Smart Sahara pour l’écocitoyenneté.

A quelques mois des élections législatives, il serait intéressant de suivre à travers elle et les dizaines d’agricultrices qui adhèrent au Smart Sahara, l’évolution de ce concept d’un Sahara intelligent, tourné vers des idées novatrices notamment la permaculture, la préservation de l’eau et du sol, l’habitat saharien et la transition énergétique au sud de l’Algérie. Quelle stratégie adopteront-elles vis-à-vis de la situation environnementale et du nouveau modèle économique du gouvernement ?

- Ali Haddad

Les nombreuses maladresses du président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, n’ont pas mis en péril son mandat. Même pas son cafouillage protocolaire à l’ouverture du Forum africain de l’investissement et des affaires. L’information sur son éventuel départ n’a été que spéculation médiatique et volonté de certains proches de Mohamed Baïri, vice-président du FCE, de le voir à la tête de l’organisation patronale.

Depuis cet incident, Ali Haddad revient plus que jamais confiant et assure à travers le FCE son soutien au programme du Président de la République. L’année 2017 est une occasion pour Ali Haddad de démontrer que les 28 accords commerciaux obtenus lors du Forum africain de l’investissement et des affaires, ne sont pas sans perspectives.

- Lotfi Bouchouchi

Une véritable aventure attend le réalisateur du film Le Puits Lotfi Bouchouchi. En effet, le réalisateur s’envolera bientôt pour la 89èmes édition des Oscars du cinéma 2017. Plusieurs fois primé, Le Puits a déjà raflé le Grand Prix du meilleur long métrage du 9e festival international du film de Mascate (Oman) en plus de quatre autres prix lors du 31e Festival du cinéma méditerranéen d’Alexandrie (Egypte), dont le Grand prix du meilleur film arabe. Il a également remporté le Grand Prix du 5e Festival maghrébin d’Oujda et, dernièrement, le prix du meilleur réalisateur au 9e Festival international d’Oran du film arabe.

- Ahlem Mosteghanemi

Que d’émotions pour l’écrivaine algérienne Ahlem Mosteghanemi en 2016. En Algérie, elle reçoit les félicitations de Abdelaziz Bouteflika à l’occasion de la traduction de sa trilogie en langue anglaise. A la 21e édition du Salon international du livre d’Alger, elle a créé l’événement, accueillie en véritable icône de la littérature algérienne et arabe.

Ahlem Mosteghanemi termine l’année en beauté ! En effet, elle a été désignée par la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, Artiste de l’Unesco pour la paix. Ahlem Mosteghanemi est nommée en reconnaissance de l’engagement qu’elle a manifesté, à travers son écriture, en faveur de la justice sociale et de l’éducation des jeunes affectés par les conflits ainsi que de son dévouement aux idéaux et aux objectifs de l’Organisation.

Première femme à publier un recueil en langue arabe en Algérie en 1973, Ahlem Mosteghanemi est l’auteure de nombreux ouvrages qui se sont vendus à des millions d’exemplaires. Elle est également ambassadrice de la fondation algérienne Forem qui prend en charge 13 000 orphelins. Le magazine américain Forbes l’a désignée comme «l’une des dix femmes les plus influentes dans le Monde arabe».

- Lounis Aït Menguellet

L’icône de la musique kabyle Lounis Aït Menguellet fêtera ses 50 ans de carrière artistique au Zénith de Paris, le 15 janvier 2017. Un demi-siècle de poésie, de chant et d’engagement que l’artiste a partagé généreusement avec son public. Son œuvre sera au centre d’une grande manifestation à Tizi Ouzou, initiée par le laboratoire aménagement et enseignement de la langue amazighe de la faculté des lettres et langues. Ce colloque international, qui se tiendra les 6, 7 et 8 mars 2017, sera placé sous le thème «Lounis Aït Menguellet : 50 ans de carrière, regards croisés sur un capital d’une œuvre linguistique, littéraire et culturelle».

- Belkacem Khencha

Militant chômeur originaire de Laghouat, Belkacem Khencha, quarentenaire, ne cesse de faire l’objet de poursuites et d’intimidations de la part des pouvoirs publics, notamment dans sa région. Il compte, depuis l’avènement du mouvement des chômeurs en 2012 — dont il était d’ailleurs l’un des leaders — une dizaine de procès, dont cinq en cours. Belkacem s’est vu infliger jusque-là plus de 300 000 DA d’amendes dans des affaires liées à la liberté d’expression et de manifestation.

Père de quatre enfants, sa situation sociale dérisoire ne l’a jamais empêché de continuer son combat. Après la Ligue algérienne pour la défense du droit au travail qu’il a créée en 2015, Khencha compte aujourd’hui réunifier les rangs du mouvement des chômeurs afin de faire face aux prochains événements, notamment la solidarité avec les chômeurs poursuivis ou emprisonnés, l’austérité et les prochaines échéances électorales.

- Abdelouahab Derbal

Ancien cadre du parti islamiste Ennahda, Abdelouahab Derbal a été nommé par le président Bouteflika après des consultations avec les acteurs politiques, comme le prévoit la Constitution, à la tête de la haute instance indépendante de la surveillance des élections. Il est ainsi au devant de l’actualité, notamment à l’approche des législatives du 20 avril. Un rendez-vous important dans l’agenda institutionnel, d’autant qu’il s’agit du premier scrutin après la promulgation de nouvelle Constitution. Sa mission : garantir le déroulement d’un scrutin transparent. Réussira-t-il à convaincre l’opposition de la neutralité de son instance et sa probité ?

- Ahmed Ouyahia

Sera-t-il le grand vainqueur des prochaines législatives ? Au rythme où va la campagne précoce du Rassemblement national démocratique (RND), face à un FLN dispersé et selon les choix des tenants du pouvoir, le RND mené par Ahmed Ouyahia a toutes les chances de remporter les élections et de prendre possession du prochain Exécutif issu de la majorité parlementaire, comme l’exige la nouvelle Constitution. Vu la dernière charge de Djamel Ould Abbès, secrétaire général du FLN, contre Ouyahia, tout porte à croire à ce scénario. D’autant que Ahmed Ouyahia est considéré par certains comme l’homme de la situation, surtout dans un contexte de crise économique.

- Djamel Ould Abbès

Intérimaire ou secrétaire général de plein pouvoir, Djamel Ould Abbès, récemment promu à la tête de l’ex-parti unique après la démission-limogeage de Amar Saadani, s’attellera à asseoir son autorité et à mettre en œuvre la feuille de route que la Présidence lui a confié. Pour certains observateurs, la tâche sera rude et la moindre faute lui vaudra son éviction pure et simple. Ajouté à cela la performance du FLN aux prochaines législatives, surtout que tous les voyants indiquent que la confection des listes électorales risque de plonger encore une fois le FLN dans la crise.

- Général Mohamed Lamine Mediène dit Toufik

Des rumeurs font état de sa nomination récente, par un décret non publiable, comme conseiller spécial aux affaires sécuritaires auprès du président de la République. D’autres le donnent pour futur responsable d’un département aux prérogatives élargies, une sorte de superministère chargé de la sécurité. Pour l’instant, rien n’est tranché. Selon certaines sources, 2017 sera l’année de la dernière étape de la restructuration des services de renseignement, d’autant que ces derniers ont récupéré les prérogatives de la police judiciaire militaire. Une chose est sûre : le général Toufik aura son mot à dire.

- Général Gaïd Salah

Le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah fera certainement parler de lui, en plus de ses visites marathon dans les Régions militaires pour insister sur la disponibilité de l’armée à faire face aux défis sécuritaires auxquels le pays est confronté et les dangers qui le guettent aux frontières, notamment malienne et libyenne. En dépit de ses assurances de sa loyauté au président de la République, du respect des prérogatives constitutionnelles de l’ANP et de sa non-immixion dans la chose politique, la question de son maintien ou pas à son poste demeure intacte.

- Amel Bouchoucha

Actrice, chanteuse, présentatrice, mannequin, Amel Bouchoucha est une véritable diva adulée à travers le monde, particulièrement au Moyen-Orient. Native d’Oran, la starlette a fait de son année 2016 un véritable conte de fée. D’abord en épousant un richissime homme d’affaires originaire du Liban, puis en jouant dans des séries à succès et, enfin, en devenant l’égérie des plus grandes marques de cosmétiques et couturiers mondialement connus.

Amel, que plus rien n’arrête, poursuit sa montée des marches vers la gloire, grâce à son tempérament de meneuse et de femme moderne. Amel Bouchoucha impose par son charisme les tendances et se défait des codes d’un milieu très prisé, fermé et hostile quelquefois avec des artistes originaires du Maghreb.

- Ramtane Lamamra

Le chef de file de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, entamera une année difficile puisqu’il devra jouer la carte de l’équilibre et de l’apaisement face aux nouvelles accusations du ministère des Affaires étrangères, qui déplore que le voisin marocain tente de semer la division au sein de l’Union africaine. L’organisation panafricaine choisira fin janvier un successeur à la présidente de la Commission, Nkosazana Dlamini-Zuma.

- Salah Dabouz

Avocat et président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, Salah Dabouz est connu surtout pour son engagement indéfectible pour les causes justes. Il est notamment l’avocat des Mozabites détenus et des militants de toutes les causes et de toutes les régions du pays. Il est le premier avocat à avoir demandé officiellement que le général Taoufik soit auditionné par un juge.

Pour rappel, l’ancien chef du DRS a été accusé par Amar Saadani d’être dernière les événements de Ghardaïa. L’avocat a exigé, par la même occasion, que Saadani soit aussi auditionné comme témoin. Me Dabouz est placé sous contrôle judiciaire depuis juillet dernier ; il est obligé de faire le déplacement chaque deux semaines à Ghardaïa pour une signature.

Avocat de plusieurs de ses collègues, Me Dabouz a fini par créer un syndicat des avocats. Une nouvelle organisation qui se veut, selon lui, un contre-pouvoir aux bâtonnats, car beaucoup d’avocats ont été victimes de radiation pour avoir dénoncé les pratiques de certains bâtonniers. Me Dabouz compte rassembler les avocats dans sa nouvelle  structure avant d’entamer tout un programme d’action à partir de 2017.

- Slimane Bouhafs

Chrétien de confession, Slimane Bouhafs, cinquantenaire, est en détention depuis fin juillet dernier pour «atteinte aux préceptes de l’islam et au Prophète pour des propos tenus sur facebook». Détenu à Sétif dont il est originaire puis transféré à Constantine où il purge sa peine de trois ans ferme, Slimane Bouhafs a fait savoir à sa famille qu’il se trouve depuis plus d’un mois sous les menaces de ses codétenus. Il reste au côté du jeune de M’sila, Rachid Fodil, et son voisin, les seuls condamnés pour leurs «opinions religieuses». Plusieurs ONG ont dénoncé sa condamnation, dont Amnesty International.

Un collectif de solidarité a été constitué en sa faveur ; ses actions organisées jusque-là ont toutes été interdites, notamment devant le ministère de la Justice, mais ce dernier compte faire entendre sa voix à partir de 2017. Le cas Bouhafs, un ancien engagé dans la lutte antiterroriste, va certainement continuer à faire parler de lui.

- Hassan Bouras

Considéré comme le journaliste le plus respecté dans sa région, El Bayadh, ou il était correspondant de plusieurs titres depuis plusieurs années, Hassan Bouras fêtera ses cinquante ans seul en prison, le 1er janvier. Il a été condamné à «une année de prison ferme pour avoir diffusé une vidéo qui dénonce des pratiques douteuses de certains respectables du corps sécuritaire de sa région».

Hassan Bouras ne compte pas les jugements prononcés à son encontre ni même les condamnations qui lui ont été infligées en tant que journaliste indépendant d’abord, mais aussi comme défenseur des droits de l’homme car il est aussi cadre de la LADDH aile Benissad.

Son avant-dernière détention remonte à octobre 2015. Hassan Bouras avait été placé sous mandat de dépôt pendant plus de trois avant d’être libéré sans qu’on lui en donne les raisons… Plusieurs ONG ont dénoncé sa condamnation, notamment Reporters sans frontières (RSF). Plusieurs autres organisations comptent à leur tour saisir l’ONU en sa faveur. D’autres ONG de la société civile prévoient des rencontres dans les semaines à venir.

 

La rédaction
El Watan-Weekend

 



30/12/2016
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