ROUIBA ......

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Dictée des Amériques 2006 Texte de Luck Mervil Combien de temps?

01/07/2010 15:11:48       

Texte de Luck Mervil   Combien de temps?

     _ dictée  du16/4/2006

 

Texte de Pivot  Bernard  Des outils et mots.

-dernière dictée -

Agrégé de grammaire, je sais comment démonter les phrases, égrener la syntaxe, jongler avec l'hypallages audacieux et le tmèses incongru. Mais, de mes dix doigts, je suis d'une maladresse extraordinaire. Un manche ! Et dire cela de mon nom, je signed–oh langue française ironique du manuels !

L'enfant, à peine m'a essayé je, dans notre jardinet de faubourg, couper des douleurs, du brizes et de les éclaire que mon sang a coulé sur - il - champ.

J'ai recousu un bouton ?un moustique dépasser n'avait pas piqué mon phalangettes mieux.

Ces he/it en ont cuit d'à moi de j'être risqué dans cuisine de préparer le bonnottes, le cappellettis, et kouign-amann là. Vraiment enthousiaste, je dois partir un jour pour goûter la cuisine de l'hôpital.

Je sais comment écrire sans aucune erreur, les noms de quantités d'outils et instruments : les hies de l'asseaux du paveurs,les du couvreurs,les besaiguës tranchant de l'écangs du charpentiers,les du chanvriers turluttes ,les de pêcheurs .Mais ,aie ,aie ,aie ! Aurait - je dû à service de lui à moi, combien de blessures mon bizarre m'avait ils causées ? Public  du danger! Avec moi, le bon pioche !je nie jamais pour être responsable par mes coups de l'éparpillement des banquises polaires cependant.

Avec les mots, au contraire, rien craindre.

Étymologiste, philologue et mots - croisiste, sans le plus petit une pitié, je pèle, je sculpte des apocopes audacieuses, je couds, j'accommode.

Aux adjectifs appétissants je salive, aux mots sexuels je vibre. Sapiens de l'homo, j'ai évolué intello ;… néanmoins pour la dextérité, l'homme de Cro-magnon m'avait remontré  de lui!

Texte intégral de la Dictée des Amériques 16/4/2006          

                        Texte de Luck Mervil

Combien de temps?

 Combien d’années faudra-t-il pour faire comprendre aux habitants de cette planète que la vie est éphémère? Les millénaires qui se sont succédé n’y sont pas encore arrivés tout à fait. On dirait que des êtres malfaisants s’acharnent à détruire les chefs-d’oeuvre que la nature a créés. Plus sanguinaires que visionnaires, ils échafaudent un plan d’enfer pour asservir leurs congénères. Ne les laissons pas faire!

En cette Année Senghor, comment transformer le nouvel ordre économique international en nouvel ordre culturel mondial, souhait de ce père de la Francophonie?

         (90 mots - FIN POUR LES JUNIORS DU GROUPE B)

Pourquoi pas par le chant, la parole et la musique? On rappe, on discourt, on crie, on écrit… Les mots – même ressassés – qu’on juge bon d’employer pour protester peuvent être des armes de persuasion massive.     

      (125 mots - FIN POUR LES JUNIORS DU GROUPE A)

 

Et pourquoi ne pas « allumer la lampe de l’esprit » et s’inspirer des griots accompagnés au balafon, des écrivains aux calames acérés ou des essayistes postmodernes? Leurs paroles finiront par s’imposer. Aux matérialistes insatiables qui promettent des mille et des cents aux dépens des déshérités et des meurt-de-faim, opposer la solidarité qui vainc tout. En butte aux récalcitrants malintentionnés, proposer l'ère de la justice, de la beauté et de la bonté.

    (195 mots - FIN POUR LES SENIORS DU GROUPE B)

 

Le lamantin ne se lamente pas, il chante dans la rivière. Le filao, le flamboyant et l'arbre à palabres se dressent résolument dans le ciel d’Afrique. Loin d'être en porte-à-faux, en phase avec les credo des Senghors qui, en hérauts hiératiques, portent la nouvelle d'une fraternité à venir, le dialogue des cultures cher à celui qui fut poète par-dessus tout est, sans contredit, la réponse aux politiques autarciques et à l’hégémonie économique.

« La poésie ne doit pas périr. Car alors, où serait l’espoir du Monde? »

Combien de temps pour s’entendre et s’entraider?

   (287 mots – FIN POUR LES SENIORS DU GROUPE A)

 

 

CORRIGÉ de la Dictée des Amériques 2006                      Texte de Luck Mervil

Combien de temps? 1 de 6 CORRIGÉ

ET

EXPLICATION DES DIFFICULTÉS

faudra-t-il

Pour formuler l’interrogation, on a inversé le sujet il et le verbe faudra. Comme le verbe se termine par une voyelle, il faut ajouter un t entre les deux. Ce t est encadré de deux traits d’union.

éphémère

L’adjectif éphémère, qui vient du grec, s’écrit é-p-h-é-m-è-r-e. Son sens premier est « qui ne dure ou ne vit qu’un jour ». Plus couramment, il signifie « qui est de courte durée, qui n’a qu’un temps ».

millénaires

Un millénaire, c’est une période de mille ans. Il s’écrit avec deux l, comme le nombre mille.

succédé

Le participe passé du verbe pronominal se succéder est toujours invariable. En effet, ce verbe n’a pas de complément direct (on succède à quelqu’un ou à quelque chose) et le pronom réfléchi se est ici complément indirect.

arrivés

Cette fois, le participe passé du verbe arriver, employé avec être, s’accorde avec le sujet du verbe, millénaires, masculin pluriel.

tout à fait

Dans la locution adverbiale tout à fait, les traits d’union sont tout à fait absents! C’est aussi le cas dans la locution tout à coup.

malfaisants

L’adjectif malfaisant, c’est-à-dire « qui fait ou cherche à faire du mal à autrui, qui aime à nuire », s’écrit en un seul mot, comme son contraire, bienfaisant. Même si on entend mal-fe-sant, le son e s’écrit ai, comme dans la conjugaison du verbe faire.

chefs-d’oeuvre

Même si on ne prononce pas le f, c’est bien le nom chef que l’on retrouve dans ce nom composé. Il a ici le sens de « tête », qu’on retrouve aussi dans couvre-chef. Seul chef prend la marque du pluriel, et les deux éléments sont réunis par un trait d’union.

créés

Il y a bien deux e accentués dans ce participe : l’un vient du radical du verbe créer, l’autre est la terminaison des participes passés des verbes en –er. Comme il est employé avec avoir, le participe s’accorde en genre et en nombre avec son complément direct placé devant lui, que, qui remplace chefs-d’oeuvre, masculin pluriel.

sanguinaires


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Sanguinaire signifie « qui se plaît à répandre le sang, à tuer ». On y retrouve justement le nom sang, s-a-n-g. L’adjectif est ici au pluriel, puisqu’il se rapporte au pronom ils, 3e personne du pluriel.

visionnaires

Une personne visionnaire est capable d’anticiper, a une intuition juste de l’avenir. Rappelons-nous qu’il y a plus de mots en –onnaire avec deux n, comme visionnaire, qu’en –onaire avec un n (qui sont des mots rares, comme thonaire, dérivé de thon). L’adjectif est aussi au pluriel, comme sanguinaires.

échafaudent

Au sens figuré, échafauder veut dire « construire par des combinaisons hâtives et fragiles ». Un seul f suffit à une telle construction.

congénères

Les congénères d’une personne, ce sont ses semblables, ceux qui font partie du même genre qu’elle. Le terme a une connotation péjorative : on parle en effet d’êtres malfaisants.

On peut noter que les assonances en [èr] de ce paragraphe annoncent le rap du 3e paragraphe.

Senghor

Il s’agit bien sûr de Léopold Sédar Senghor, S-e-n-g-h-o-r, écrivain et homme politique sénégalais, à qui la Dictée des Amériques a voulu rendre hommage. L’année 2006, qui marque le centenaire de sa naissance, est l’Année Senghor partout dans la Francophonie, où on lui consacre des centaines de manifestations. Décédé en 2001, il restera à jamais immortel, non seulement parce qu’il a été membre de l’Académie française, mais surtout en raison de sa contribution inestimable à la communauté francophone internationale.

Notons au passage – même si les majuscules ne comptent pas dans la dictée – qu'Année Senghor s'écrit avec un a majuscule.

nouvel

L’adjectif masculin nouveau devient nouvel, n-o-u-v-e-l, devant un nom qui commence par une voyelle, comme ordre.

Senghor appelle au « nouvel ordre culturel mondial » dans son Dialogue sur la poésie francophone.

Francophonie

La francophonie est l’ensemble des populations francophones du monde. La Dictée des Amériques réunit d’ailleurs des concurrents issus de plusieurs de ces pays où l’on parle français! Il s’écrit avec une majuscule dans les appellations d’organismes et de manifestations, mais rassurez-vous : les majuscules ne comptent pas selon notre règlement!

Senghor est considéré comme le père fondateur de la Francophonie, en raison de ses écrits engagés mais aussi de son action politique.

rappe / rape

Le rap est cette musique à la mode caractérisée par ses paroles, souvent révoltées et radicales, récitées sur un fond musical très rythmé. Du nom rap vient le verbe rapper, qu’on peut écrire avec un ou deux p.

Notons que chant, parole et musique sont les trois composantes du poème selon Senghor.

discourt

Il s’agit du verbe discourir, c’est-à-dire « parler sur un sujet en le développant longuement », à la 3e personne du singulier du présent de l’indicatif. Il se termine par un t, contrairement au nom discours, qui prend un s final.


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même

Même est ici adverbe; il reste donc invariable.

ressassés

Ressasser signifie, littéralement, « repasser au sas, c’est-à-dire au tamis ». C’est « répéter de façon lassante », comme on peut le faire avec des mots de protestation. Il y a deux s après le préfixe re- et aussi avant la finale –é, s.

bon

L’adjectif bon est attribut du complément direct employer (des mots). Un adjectif qui se rapporte à un verbe à l’infinitif reste masculin singulier.

massive

Il n’y a pas que la destruction qui peut être massive : la persuasion aussi! Massif, ici, n’a pas le sens de « volumineux », mais signifie plutôt « qui est fait en masse ». En aucun cas ce ne sont les armes qui sont qualifiées de massives. L’adjectif reste donc au singulier.

griots

Un griot est, en Afrique, un membre de la caste des poètes musiciens, dépositaires de la tradition orale. Le mot tire probablement son origine du verbe créer. On l’écrit g-r-i-o-t, avec un s au pluriel.

Senghor a dit de lui qu'il était un griot, « Maître-de-la-Parole». Le mot griot est l'un des dix mots vedettes de la Francofête 2006.

balafon

Le mot balafon vient du malinké, langue de Guinée. C’est un instrument à percussion formé de lames, comme le xylophone, et de calebasses servant de résonateurs. On l’écrit avec un seul l et un seul f, sans lettre muette finale. Toutefois, dans ses écrits, Senghor adopte la graphie balafong, avec un g final. On acceptera donc aussi cette graphie.

calames acérés

Un calame est un roseau taillé dont les Anciens se servaient pour écrire. On l’écrit simplement c-a-l-a-m-e, avec un s au pluriel. Comme c’est un nom masculin, l’adjectif acéré s’accorde au masculin pluriel.

essayistes

Un essayiste est un auteur d’essais littéraires. Il s’écrit avec un y devant le i.

postmodernes

Postmoderne est un adjectif signifiant « qui rejette le modernisme et se caractérise par l’éclectisme, le dépassement par la technique, etc. ». Comme la plupart des mots formés avec le préfixe post-, qui signifie « après », il s’écrit sans trait d’union.

insatiables

Insatiable signifie « qui ne peut être rassasié ». C’est bien un t qui fait le son s devant le i, comme dans satiété.

des mille et des cents

Des mille et des cents, cela veut dire « beaucoup »! Le déterminant numéral mille est invariable. Cents, quant à lui, prend un s parce qu’il est multiplié par des et qu’il n’est pas suivi d’un autre déterminant numéral.


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aux dépens

Aux dépens de veut dire « au détriment de, en faisant subir un dommage (à quelqu’un) ». Le nom dépens vient de dépense et nom de dépendre : il n’y a donc aucune raison de lui ajouter un d avant le s final.

meurt-de-faim

Un meurt-de-faim qui, on peut s’en douter, désigne une personne misérable au point de ne pouvoir se nourrir, est un nom invariable. Le premier élément est le verbe mourir, conjugué à la 3e personne du singulier du présent de l’indicatif, m-e-u-r-t.

vainc

À la 3e personne du singulier du présent de l’indicatif, le verbe vaincre s’écrit v-a-i-n-c, sans t final.

En butte

L’expression être en butte à signifie « être exposé à, comme si on servait de cible ». Le nom féminin butte, b-u-t-t-e, dont il est question ici, est à l’origine la forme féminine du nom but, b-u-t. En effet, le premier sens de butte est un « tertre où on adosse une cible ».

malintentionnés

Comme maladroit, malaisé, malhonnête, malpropre, etc., malintentionné s’écrit en un seul mot.

ère

On parle ici d’une époque qui commence avec un nouvel ordre de choses : c’est bien d’une ère, è-r-e, qu’il s’agit. La justice, la beauté et la bonté sont des valeurs chères à Senghor.

Notons qu'on acceptera aussi l'impératif pour les verbes opposer et proposer; donc opposez et proposez.

lamantin

Le lamantin est un gros mammifère aquatique, au corps en fuseau terminé par une nageoire non échancrée, vivant surtout dans les embouchures des fleuves des régions tropicales. Le mot viendrait de l’espagnol manati, pour « vache de mer », et aurait peut-être été altéré sous l’influence de lamenter, à cause du cri de l’animal. Contrairement au verbe lamenter, il s’écrit avec a-n et non e-n. Et n’allez surtout pas vous en lamenter!

Le lamantin, présent dans l'oeuvre de Senghor, est à la source de légendes africaines : ce serait une femme qui, surprise nue au bain, se serait transformée en lamantin, dont le corps évoque celui d'une sirène.

filao

Le filao est un mot d’origine malgache qui s’écrit simplement f-i-l-a-o. C’est un conifère des pays tropicaux dont le bois est utilisé en menuiserie.

Le filao et le flamboyant sont des arbres que Senghor cite souvent dans ses écrits.

arbre à palabres

En Afrique, un ou une palabre est un échange de propos, une assemblée coutumière où se discutent des sujets concernant la communauté. L’arbre à palabres – souvent un baobab, qui figure d'ailleurs sur l'affiche du 20 mars 2006, Journée internationale de la Francophonie – est celui sous lequel on se réunit pour discuter. Comme on parle probablement beaucoup, le nom palabres est au pluriel dans cette expression.

résolument


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Comme la plupart des mots en –ument, résolument s’écrit sans e après le u et sans accent circonflexe.

en porte-à-faux

Être en porte-à-faux, c’est « être dans une situation instable, ambiguë ». Le nom est formé de porte, du verbe porter, et de l’adjectif faux. Il y a deux traits d’union.

credo

Le mot credo signifie en latin « je crois ». Au sens premier, il désigne le symbole des apôtres, les articles fondamentaux de la foi catholique. Par extension, ce sont « les principes sur lesquels on fonde son opinion, sa conduite ». C’est un nom invariable, qui s’écrit sans accent.

Senghors

Habituellement, les noms propres ne prennent pas la marque du pluriel. Mais quand un nom de personne est utilisé non pas pour désigner la personne elle-même, mais un type de personnes qui lui ressemblent, il doit prendre la marque du pluriel. C’est le cas ici, puisqu’on parle non pas de Léopold Senghor mais des gens qui croient aux mêmes causes que lui.

hérauts

On parle ici de personnes qui annoncent une fraternité à venir, non pas de personnes qui se distinguent par leurs exploits. On écrit donc h-é-r-a-u-t-s plutôt que h-é-r-o-s. Dans ce sens, héraut vient d’un mot francique qui signifie « messager du roi », comme le mot héraldique. Un héraut est une personne qui a pour fonction d’annoncer la venue de quelqu’un ou de quelque chose.

hiératiques

L’adjectif hiératique veut dire « qui semble réglé, imposé par un rite, un cérémonial, une tradition ». La tradition veut qu’on l’écrive avec un h initial et un seul r.

cher

L’adjectif cher complète le nom dialogue et non cultures. On l’écrit donc au masculin singulier.

par-dessus

Alors que le nom pardessus, au sens de « manteau », s’écrit en un seul mot, la préposition par-dessus s’écrit avec un trait d’union.

Lorsqu'on demandait à Senghor de choisir ce qu'il préférerait sauver de sa triple vie d'homme politique, de professeur et de poète, il répondait toujours : « Mes poèmes. C'est, là, l'essentiel. » (Lettre à trois poètes de l'Hexagone)

sans contredit

La locution sans contredit veut dire « sans qu’il soit possible d’affirmer le contraire ». Contredit, comme le verbe contredire, s’écrit en un seul mot.

autarciques

Une politique autarcique est une politique qui vise à ce qu’une collectivité se suffise à elle-même, à ce qu’elle ait très peu d’échanges commerciaux avec l’extérieur. On retrouve dans ce mot d’origine grecque les premières lettres du préfixe auto- : a-u-t-a-r-c-i-q-u-e, avec un s au pluriel.

hégémonie


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L’hégémonie est la domination souveraine d’une puissance ou d’une nation sur d’autres, notamment dans le domaine économique. Ce mot, également d’origine grecque, commence cette fois par un h.

s’entraider

Le verbe s’entraider, formé de entre- et de aider, s’écrit en un seul mot, sans apostrophe. D’ailleurs, la plupart des composés de entre- s’écrivent en un seul mot.

Notons que la citation précédente termine la postface du recueil Éthiopiques, de Senghor.

* * *

 

 DETENTE / BIEN-ETRE / Musique / Radio / Mon coup de coeur - Grand corps Malade

le: 11.04.2006 à 11:22:26

C'est quoi le slam ?


   

Il y a évidemment autant de définitions du slam qu’il y a de slameurs et de spectateurs des scènes slam.

Pourtant il existe, paraît-il, quelques règles, quelques codes :

-        les textes doivent être dits a capella ("sinon c’est plus du slam" ?)

-        les textes ne doivent pas excéder 3 minutes (oui mais quand même des fois, c’est 5 minutes…)

-        dans les scènes ouvertes, c’est "un texte dit = un verre offert" (sauf quand le patron du bar n’est pas d’accord…)

Bref, loin de toutes ces incertaines certitudes, le slam c’est avant tout une bouche qui donne et des oreilles qui prennent. C’est le moyen le plus facile de partager un texte, donc de partager des émotions et l'envie de jouer avec des mots.

Le slam est peut-être un art, le slam est peut-être un mouvement, le slam est sûrement un Moment… Un moment d’écoute, un moment de tolérance, un moment de rencontres, un moment de partage.
   


enfin bon, moi je dis ça…

Grand Corps Malade


C’est quoi, c’est qui, ces mecs chelous qui viennent pour raconter leur vie
C’est elle, c’est lui, c’est moi, c’est nous, on vient même si t’as pas envie
Mais si t’écoutes un tout petit bout, p’t-être bien que t’en sortiras ravi
Et ça c’est important pour nous, c’est grâce à ça qu’on se sent en vie

J’aime ces attaques un peu surprise, c’est un attentat verbal
On a faim de se faire entendre, moi j’ai l’appétit cannibal
Certains diront que c’est un peu naze et d’autres que c’est franchement d’la balle
Quoi qu’il se passe on poursuivra mais crois pas que ton avis m’est égal

Capable de faire irruption dans des endroits inattendus
Dans des bars et des théâtres, tu nous a déjà entendus
Mais on a déboulé aussi dans des collèges, dans des lycées
Dans des squares et dans la rue, on a posé, toi-même tu sais

Le principe est clair : lâcher des textes là ou et quand tu t’yattends pas
Claquer des mots un peu partout et que ça pète comme un attentat
Dans des salles ou en plein air, laisser des traces, faire des ravages
Va demander au 129H ce qu’on appelle le slam sauvage

On pose des textes énervés, ou de geon-pi sentimental
On aborde un peu tous les thêmes avec ou sans instrumental
Mentalement prêt à proposer partout un intermède vocal
Une interruption sonore, un homicide amical

Si je vois de l’écoute dans tes yeux, je voudrai te dire merci
Et tu pourras me croiser partout sauf sur la scène de Bercy
J’ai des paroles pour te réveiller et j’en ai pour te bercer
Je te les offre sous les projecteurs ou dans le RER C

Le plaisir de capter des regards un peu destabilisés
Qui se disent ceux-là, ils ont pas peur de se ridiculiser
Le plaisir de capter des regards parfois remplis d’émotion
Dans ces cas là, on sait qu’on a passé le test avec mention

On prend la parole à l’apéro et on la prend au dessert
Mais si les plus sceptiques nous disent "mais à quoi ça sert ?"
A pas grand chose c’est vrai, j’avoue, si ce n’est à partager
Des bons mots, des bons moments et des lyrics enragés

C’est un poème, c’est une chanson, c’est du rap ou du slam
Ferait tellement plaisir qu’après ce texte tu t’enflammes
Appelle ça un ego-trip ou appelle ça du freestyle
On est solide comme de la brique et fragile comme du cristal

Les mots sont nos alliés, on les aime comme maître Capello
Puis on les laisse s’envoler en musique ou a capella
Et comme des flèches ils tracent, lancés par nos cordes vocales
Puis on les entend résonner comme une bombe dans un bocal

On arrive comme un accident dans des endroits insolites
Tu nous verras souvent en groupe, on vient rarement en soliste
Et même si tu te sens à l’abris, il faut jamais que tu t’emballes
Tu peux subir à tout moment, un attentat verbal

Maintenant tu sais qui c’est, ces mecs chelous qui viennent pour raconter leur vie
C’est elle, c’est lui, c’est moi, c’est nous, on vient même si t’as pas envie
Mais si t’écoutes un tout petit bout, p’t-être bien que t’en sortiras ravi
Et ça c’est important pour nous, c’est grâce à ça qu’on se sent en vie

 

 



01/07/2010
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