ROUIBA ......

20 décembre 2013 - Jérémy Rimbaud a été mis en examen ce vendredi pour assassinat, tentative d'assassinat et atteinte à l'intégrité d'un cadavre. Le jeune homme de 26 ans est accusé d'avoir tué, le 14 novembre dernier, Léopold Pédebidau, un ancien agriculteur de 90 ans à Nouilhan, un petit village des Hautes-Pyrénées. Ce soir-là, il s'est introduit au domicile du vieil homme puis lui a fracassé le crâne avant de se livrer à des actes de cannibalisme. Un mois après ce crime, Jérémy Rimbaud a été entendu par un juge d'instruction à Pau. Pendant près de cinq heures, il s'est expliqué 'de façon assez détaillée, sans contester les faits tels qu'il les avait déjà racontés lors de sa première audition, mais avec une certaine distance chronologique et psychologique', a ainsi rapporté le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller. Le meurtrier présumé est notamment revenu sur son état mental quelques jours avant le crime, évoquant 'une force intérieure qui le domine, lui parle, d'injonctions qu'il entend, de messages qu'il perçoit à travers des films, des panneaux publicitaires ou de signalisation'.

Au moment des faits, Jérémy Rimbaud a quitté depuis peu l'armée après une mission en Afghanistan. Devant le juge, il est revenu sur cette période. 'Il n'évoque pas de faits précis mais plutôt l'éloignement, le climat', a indiqué le procureur de la République ajoutant : 'Il ne décrit pas de scènes de combat, ni de violence, mais il met en relation ses délires avec son état de dépression et son malaise afghan'.

Placé sous mandat de dépôt, Jérémy Rimbaud a été reconduit au centre hospitalier de Cadillac. Les premières conclusions des experts psychiatriques sont attendues en mars.

Rappel des faits

Aux alentours de 20 heures ce 14 novembre 2013, un homme, natif de Tarbes, s'introduit chez Léoplod Pédebiau, un agriculteur nonagénaire à la retraite, qui habite à Nouilhan (Hautes-Pyrénées). Il lui fracasse le crâne avec un outil métallique d'environ 80 cm de long, dérobé dans une grange. Il extrait ensuite le coeur et la langue du corps du vieil homme pour les faire cuire et les manger. Il finit par mettre le feu à la maison. Ce sont les flammes qui alertent l'un des deux fils de la victime, qui vit à proximité.

L'auteur présumé des faits prend la fuite mais agresse quelques instants plus tard un autre habitant du village. Il lui brise une épaule avant de faire irruption chez une autre personne. Cette fois-ci, il vole un fusil de chasse. Peu avant minuit, les gendarmes de la compagnie de Tarbes interpellent le suspect.

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