Le requin-lézard.
Le requin-lézard. - Capture d'écran/20 MINUTES

M.C.

«Sa tête semblait sortir d’un film d’horreur, c’était assez horrible», témoigne David Guillot, qui précise que même «son corps ne ressemblait à aucun des requins que j’ai vu». Le mois dernier, le pêcheur a retrouvé dans ses filets un spécimen de requin-lézard alors qu’il attrapait du poisson au large de Victoria, au sud-est de l’Australie, rapporte le Sydney Morning Herald.

Tête de requin et corps d’anguille, le requin-lézar

d

 

, équipé de branchies et de jusqu’à 47 rangées de dents, préfère généralement les profondeurs des océans. Ce «fossile vivant», dont le corps peut atteindre deux mètres, est rarement observé. Il peut onduler comme un serpent et avaler des proies de la moitié de sa taille, comme des pieuvres et des calamars.

David Guillot, qui l’a pêché à 1.100 mètres de profondeur, a été marqué par la créature: «Il vous regardait vraiment de façon agressive, comme s’il voulait vraiment se jeter sur vous», se souvient-il. Tout le monde ne s’accorde cependant pas sur les épithètes à accoler au nom du requin-lézard, observé pour la première fois en 1884 et dont le plus proche parent, le requin-vache, serait apparu il y a 95 millions d’années. «Il est inhabituel et rare, concède ainsi William White, chercheur à l’Australian National Fish Collection, mais je ne dirais pas qu’il est hideux.»