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	APRÈS LES AFFRONTEMENTS DES DEUX DERNIERS JOURS L’armée s’interpose à In Salah
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	DÉBAT IDÉOLOGIQUE À L’APN Les violences conjugales divisent les députés

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Il a fallu l’intervention de l’armée pour que le calme revienne à In Salah. Le chef de la 6e Région militaire (Tamanrasset), qui s’est réuni hier avec 22 représentants de la société civile, a pris, selon des sources locales, des mesures d’apaisement.
Selon Taleb Ahmed Abdellah, un des 22 représentants des manifestants anti-gaz de schiste, le chef de la 6e Région militaire leur a d’abord demandé de préserver et veiller à la sécurité de la ville. «Il nous a expliqué qu’une situation instable à In Salah peut ajouter aux menaces qui pèsent déjà aux frontières sud de l’Algérie.
Il nous a signifié qu’il n’est pas là pour aborder le volet politique du conflit et que seul l’aspect sécuritaire l’intéresse. Il s’est, néanmoins, engagé à porter personnellement nos doléances au vice-ministre de la Défense», a-t-il indiqué.
Toutefois, le chef de la 6e Région militaire a permis à la population locale de continuer à tenir son rassemblement pacifique devant le siège de la daïra, avec la promesse que les agents de la police antiémeutes ne vont plus recourir à la répression, selon toujours la même source.
Pour rappel, après l’intervention musclée, samedi, pour évacuer la place de la Résistance où les manifestants étaient en campement, les forces de l’ordre se sont positionnées dans plusieurs quartiers et ruelles d’In Salah. Ce qui a été à l’origine de rudes affrontements qui n’ont cessé qu’après l’intervention, dimanche, du chef du secteur militaire d’In Salah.
Des éléments des forces de l’ANP — plusieurs photos l’attestent — se sont alors dressés entre policiers et manifestants, pour mettre fin aux violences.
Par ailleurs, s’agissant de l’intervention musclée de la Gendarmerie nationale, ce lundi pour faire évacuer un autre campement de manifestants à proximité du site de forage expérimental de gaz de schiste, à Tidikelt, à 25 km du centre-ville, le chef de la 6e Région militaire a promis l’ouverture d’une enquête concernant les dépassements qui ont été enregistrés.
Il a d’ailleurs rendu visite aux manifestants qui ont été blessés, lors de cette intervention, et qui sont admis à l’hôpital d’In Salah.
«Il nous a assuré que les violences qui ont été faites aux manifestants en question sont des comportements individuels.
Selon lui, le commandement n’a pas donné ordre de recourir à la violence. Il a aussi promis que l’Etat se chargera des soins des victimes», souligne Taleb Ahmed Abdellah.
Enfin, il est à signaler que des renforts importants de la Gendarmerie nationale sont arrivés lundi, dans la région, selon d’autres sources locales.
Mehdi Mehenni

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Actualités :

Débat purement idéologique que celui ayant prévalu, hier mardi, à l’APN, à l’occasion de la présentation en plénière du tout premier texte au menu de la session parlementaire du printemps ouverte la veille.
M. Kebci - Alger (Le Soir)
Il s’agit du projet amendant et complétant la loi 156-66 du 8 juin 1966 portant code pénal qui, en dépit de leur présence clairsemée devenue une tradition de l’hémicycle parlementaire, a suscité un débat de fond entre les députés islamistes et leurs collègues du PT notamment.
Car pour ceux du RND et du FLN, il s’agissait, comme de coutume, de «prendre acte» du projet tel que présenté par l’exécutif sans trop «s’aventurer» à y émettre une quelconque remarque ou réserve. Certains d’entre eux ayant même mis à profit le temps qui leur est imparti pour faire l’éloge du pouvoir et du président de la République et en tombant à bras raccourcis sur l’opposition, avant qu’ils ne soient rappelés à l’ordre par le président de séance.
C’est ainsi que pour Naâmane Laouer de l’Alliance de l’Algérie verte, cette loi ne vise qu’à «encourager la dislocation de la cellule familiale» puisque, selon lui, il est question de «s’immiscer dans l’intimité du couple». Pour lui, cela va à l’encontre de nos us et coutumes que de s’en prendre au mari qui maltraite ou violente son conjoint».
Surtout que, poursuivra-t-il, le projet «ne traite pas du problème de la violence faite aux femmes, généralement dans les espaces publics et sur leurs lieux de travail». Car ledit projet de loi considère toute violence, verbale ou physique, à l’encontre du conjoint comme un délit passible d’une peine de prison variant selon la gravité de l’acte.
Selon qu’il a entraîné une incapacité de travail de moins de 15 jours (1 ans à 3 ans de prison ferme), une incapacité de travail de plus de 15 jours (2 à 5 ans de prison ferme), une amputation d’un des membres ou un handicap (10 à 20 ans de prison ferme) ou encore une agression ou une blessure ayant entraîné une mort involontaire (perpétuité)...,
Appréciation tout opposée chez les députés du PT qui, tout en prenant acte du projet en lui-même, n’ont pas hésité à formuler bien de «rectificatifs» à même de lui conférer davantage d’efficacité.
C’est ainsi que Nadia Chouitène recommande la suppression du pardon préconisé dans les deux premiers cas de violences, synonyme d’extinction des poursuites judiciaires. Car pour elle, c’est «ouvrir grandement la porte à l’impunité et vider le dit projet de sa quintessence».
Se référant au bilan effarant de la seule Gendarmerie nationale pour l’année 2012, qui fait état de 261 femmes décédées consécutivement à des violences subies de la part de leurs époux, Chouitène regrettera que ledit projet de loi ne soit orienté que sur les mesures pénales. Elle regrettera que les aspects de prévention et de prise en charge des victimes, même collatérales, ne soient pas évoqués.
La députée du PT réfutera l’argumentaire des islamistes, le mettant sur le compte d’un «combat idéologique», elle qui considère avant et après tout le couple comme des individus qui doivent répondre de leurs actes répréhensibles, les uns envers les autres.
A noter que les débats qui ont commencé, hier mardi, se poursuivent aujourd’hui mercredi, avant que ledit projet ne soit soumis au vote demain jeudi.
M. K.

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Sports :

«Et ça repart pour un autre tour !» C’est avec cette phrase, que Rachid Fezouine, président de la FAC, entama sont point de presse conjointement organisé avec l’Organisation des journalistes sportifs (ONJSA).
Le Grand Tour d'Algérie cycliste (GTAC) 2015, prévu sur une distance de 3 400 km à parcourir en 25 jours, sera donné le 6 mars prochain. La caravane sera composée de 150 coureurs dont 20 équipes étrangères. Le président de la FAC a d’abord vanté les mérites de sa fédération qui organise un tel événement d’une dimension internationale. «Nous sommes les seuls en Afrique à pouvoir organiser un tour de cyclisme sans l’appui ni une quelconque assistance des étrangers. Le GTAC est fait du début jusqu'à la fin par des Algériens», estimera Fezouine. Le président de la FAC a toutefois tenu à souligner les aléas, de nature extrasportive, qui entravent le bon déroulement de la compétition.
Il citera, à cet effet, «la pluie, le trafic routier et l’état des routes». «Les villes ont été retenues et choisies en fonction de leurs moyens d'accueil qu'elles offrent pour une immense caravane», dira le conférencier qui déplore la non-implication de certains ministères et walis, lesquels ne manifestent, à son avis, «aucune solidarité» pour la réussite d’un tel événement sportif, culturel et touristique à la fois. «Le ministère du Tourisme n’a pas jugé utile de participer à cette édition. Pourtant, la FAC va faire tout son possible pour démontrer aux organismes absents qu’ils ont eu tort et je ne désespère pas de les récupérer. Pour la ville de Tipasa, je trouve que c’est dommage de ne pas pouvoir inclure cette coquette ville dans notre planning, car tout simplement son wali ne s’est plus manifesté depuis 2012», révèle Rachid Fezouine qui se réjouit du feedback positif manifesté par le wali de Annaba «qui a été très coopérant et accueillant au Tour de Annaba», ville qui constitue une étape nouvelle dans cette édition. Le GTAC repose sur les cinq grands prix en étoile dans les villes d'Alger, Blida, Oran, Sétif, Constantine et Annaba, ont indiqué les organisateurs. Le président de la FAC, qui a révélé que le budget du tour de cette année est de 30 milliards de centimes auquel le MS a «promis» une participation à hauteur de 10%, est revenu sur le système de compétition. «Un système unique au monde», assure Fezouine qui relèvera que ce système permettra aux participants de glaner un max de points. «Chaque coureur pourra empocher 40 points pour chaque étape gagnée», selon Fezouine.
Pour ce qui est des objectifs sportifs de la FAC, le président de cette instance avoue que les chances de tous les représentants algériens sont intactes. «Nous avons pris part au championnat d’Afrique dans l’optique de préparer le Tour d’Algérie. Nos coureurs sont dans une bonne forme. On les a mis dans d’excellentes conditions. Je suis optimiste pour un bon résultat de la part de nos clubs.»

Participation algérienne
Pour cette année, quatre clubs nationaux sont engagés dans le GTAC. Il s’agit du GS Pétroliers, le VC Sovac, Ooredoo Club et Cevital Club. La participation est aussi ouverte aux clubs de chaque région où le tour sera invité. «Cette formule est considérée comme toute nouvelle au niveau mondial puisqu'elle permet aux participants de courir à leur niveau et de prendre part aux courses de leur choix», dira le président de la FAC. Certains n’ont pas hésité à s’interroger sur l’admission de clubs algériens non expérimentés, à savoir Ooredoo et Cevital, dans un tel événement, sachant que les deux clubs cités ne sont engagés dans aucune compétition. Une «remarque» à laquelle Fezouine n’a pas donné d’explication.

Le Tour en live
L’Entreprise nationale de production télévisuelle s’est engagée à retransmettre en live le départ du GTAC-2015 sur ses quatre chaînes. Une première dans le cyclisme algérien. Cette initiative a été très appréciée par la FAC.

La RASD invitée d’honneur
L'équipe cycliste de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est depuis une semaine à Alger sur invitation de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC) et ce, pour prendre part au Grand Tour d'Algérie. Cette sélection est composée de huit éléments. «Je remercie la FAC pour son invitation.
Pour nous, c’est une invitation historique pour une course historique. Ce sera notre première participation sur le plan international», nous dira Abderrahmane Abdelmounaïm, l’entraîneur de la sélection sahraouie. Une invitation qui risque de voir le Maroc, également annoncé pour ce GTAC, se désengager. A ce sujet ,Fezouine dira : «Pour l’instant, on n’a encore rien reçu de la part de nos homologues et amis marocains. J’espère qu’ils vont réfléchir d’une façon sportive, toutefois le dernier mot leur revient».
Amine Andaloussi

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Culture
	ACTUCULT
	AD Gladium Petite histoire africaine
	24e Fespaco Une édition particulière
	Salle Ibn-Khaldoun Le beau chaâbi au féminin

Culture :

La 24e édition du Festival de cinéma de Ouagadougou (Fespaco), la plus grande manifestation du septième art africain, s'est ouverte à Ouagadougou dans la sobriété, quatre mois après la chute de l'ex-président burkinabè, Blaise Compaoré. Quelque 4 500 personnes étaient réunies au Palais des sports de la capitale burkinabè pour une brève et très sobre cérémonie d'ouverture animée par l'artiste burkinabè Alif Naaba et le Sénégalais Ismaël Lö, a constaté un correspondant de l'AFP.
Quatre mois après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de règne, la cérémonie est restée très sobre, sans feux d'artifice ni grandes prestations artistiques. Le président Michel Kafando était représenté par son Premier ministre, le lieutenant-colonel Yacouba Zida, accompagné de la moitié de son gouvernement. «C'est un spectacle d'ouverture sobre, complètement différent de ce qu'on a vécu jusque-là au Fespaco», pestait Seydou Ouédraogo, un festivalier burkinabè de 32 ans. Le festival se déroule «dans un contexte sécuritaire sous-régional tendu», a déclaré le ministre burkinabè de la Culture, Jean-Claude Dioma, se félicitant du maintien de la programmation de tous les films, Timbuktu y compris, dont l'éventuel retrait a défrayé la chronique.
Le gouvernement burkinabè a coupé court à la rumeur en annonçant la projection de ce film qui dénonce les exactions des djihadistes au Mali, et qui a triomphé en France cette année à la cérémonie des Césars, remportant sept prix dont celui du meilleur film.
«Mais pour accompagner cela, des mesures sécuritaires renforcées vont être prises», a indiqué M. Dioma, faisant état de «risques» que les autorités avaient d'abord dû évaluer.
Quelque 133 films ont été sélectionnés sur 680 pour ce 24e Fespaco qui aborde cette année le thème de la production et de la diffusion du cinéma africain à l'ère du numérique.
Le jury présidé par le réalisateur ghanéen Kwaw Ansah, vainqueur en 1989, remettra l'Etalon d'or de Yennenga, la distinction la plus prestigieuse, à l'un des dix-neuf films en compétition.
Outre Abderrahmane Sissako, habitué du Fespaco et lauréat en 2003, on compte parmi les favoris le Malien Cheikh Oumar Sissoko, vainqueur en 1995, qui présente Rapt à Bamako.
Le Guinéen Cheik Fantamady Camara, prix du public en 2007, concourt aussi pour le Grand Prix avec son film Morbayassa, le serpent de Koumba. Fondé en 1969, le Fespaco se tient tous les deux ans au Burkina Faso, pays sahélien pauvre dont il constitue la carte de visite à l'international. D'une durée d'une semaine, le Fespaco se conclura le samedi 7 mars.