ROUIBA ......

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UN RECORD POUR LES RÉSULTATS DU BAC 2011 62,45% des candidats reçus

ANNONCE DES RÉSULTATS DES DIFFÉRENTS EXAMENS SCOLAIRES

La règle et l'éthique dévoyées

Par 
Le Bac, un taux de réussite jamais égalé depuis l'Indépendance
Le Bac, un taux de réussite jamais égalé depuis l'Indépendance

de nos jours, les résultats des différents examens scolaires sont connus sur la place publique avant même leur annonce officielle.

«Seul le Centre national pour le regroupement et l'annonce des résultats sera au courant des résultats définitifs et habilité à les rendre publics le 10 juillet prochain» déclare le ministre de l'éducation à chaque fois depuis la session de 2009 où la fuite des résultats a battu son plein. Alors qu'en est-il de la situation aujourd'hui? En se référant aux deux examens précédents, la 5e et le BEM, qui semblent d'une importance relativement moindre par rapport au Bac chez les autorités concernées, les fossoyeurs de la règle et de la déontologie visant à rendre publics les résultats par voie d'affichage ont encore sévi de la même manière et au su et au vu de toute l'administration concernée. Quand la morale n'a plus de repère c'est la dégénérescence qui gagne même le secteur de l'éducation. La fuite des résultats des différents examens scolaires, 5e, BEM et Bac, entre autres, est une atteinte grave à l'éthique et la déontologie éducatives. Pourtant les administrations concernées ont été interpellées à maintes fois par le ministère de tutelle. Décidément, la corruption, «intellectuelle...plus grave que matérielle» gangrène tous les secteurs. Que reste-t-il à une administration qui fuit de partout? Loin du marché informel à réguler, le respect des règles demande juste un peu de rigueur et de discipline en l'inscrivant dans le cadre du secret professionnel.
La réussite aux différents examens scolaires d'aujourd'hui a-t-elle la même saveur que celle d'antan? Tout porte à croire que ce n'est pas du tout le même goût d'hier en se référant à la manière dont est fêtée, une fête gâchée à l'avance par la manière, peu orthodoxe dont elle est annoncée. Quelle saveur reste-il aux lauréats des différents examens scolaires, 5e, BEM et Bac notamment, qui connaissent les résultats avant même leur affichage? Jadis, tout le monde était sur le pied d'égalité, même s'il s'agissait du fils du directeur de l'éducation. Tout le monde, en effet, attendait les résultats des examens, au tableau d'affichage. Un engouement indescriptible, qui avait son charme bien évidemment, était inévitable le jour, voire la veille de l'affichage des résultats. C'était un événement de l'actualité qui concernait chaque membre de la famille. Qu'en est-il aujourd'hui? Ce n'est qu'une ancienne histoire. Toutes ces choses sont à inscrire au registre des bons souvenirs violés par les fossoyeurs. Qui sont ces fossoyeurs justement? Ce sont des gens qui ont l'accès à l'information, qui travaillent dans les centres de correction, à l'Onec, Orec, au centre de regroupement des données des résultats, dans les directions de l'éducation ou plutôt au ministère, qui violent ainsi les règles de l'éthique et de la déontologie éducatives dans son chapitre relatif au secret professionnel. Ses pratiques s'apparentent à une corruption intellectuelle qui est plus délicate à éradiquer que la corruption matérielle. «De nos jours on entend des youyous bien avant l'annonce officielle des résultats pour certains qui se classent parmi les privilégiés de l'administration. Ce fait explique la fuite des résultats avant même de les rendre publics. Je me rappelle de tous mes résultats et le charme qui les entourait quand on lisait nos noms sur la liste des lauréats, ça m'est resté gravé à vie. Je ne pense pas que les élèves d'aujourd'hui ont cette chance de vivre ces émotions gaspillées par les inconscients qui se précipitent pour se rendre utiles en violant les règles de l'éducation.
Le ministère est plus qu'interpellé sur cette question car le secteur est désormais gangrené par ces pratiques malsaines qui s'apparentent à une corruption intellectuelle», nous confie un parent d'élève accosté juste avant l'affichage des résultats du BEM.

 

UN RECORD POUR LES RÉSULTATS DU BAC 2011

62,45% des candidats reçus

Par 
L'affichage des résultats, un moment intense pour les candidats
L'affichage des résultats, un moment intense pour les candidats

220 518 admis c'est aussi 220 518 problèmes pour Rachid Harraoubia.

On y est! C'est la fin du suspense, la limonade a coulé à flots, les gâteaux aussi dans les familles des 220.518 candidats qui ont obtenu le sésame très convoité qu'est le Bac.
Les résultats de cet examen national qui fait «baver» des milliers d'Algériens ont été rendus publics, hier, en milieu d'après-midi sur le site Internet de l'Office national des examens et des concours (Onec). (Voici l'adresse pour ceux qui n'ont pas encore eu vent des résultats: insbac.onec.dz).
Ces résultats ont donné lieu à un taux de réussite historique de 62,45%. Un exploit jamais atteint depuis l'indépendance.
Le précédent record, qui datait de l'année dernière, 61,23%, a été donc amélioré cette année de 1.22%. A cette «évolution quantitative, une nette amélioration qualitative a été enregistrée au niveau des résultats au regard du nombre de reçus avec mention «assez bien», «bien», «très bien» ou excellent», se félicite le ministère dans un communiqué faxé à notre rédaction.
En effet, avec près de 96.000 lauréats, soit 44% du nombre total des admis scolarisés, le niveau des nouveaux bacheliers ne peut être contesté. Cette amélioration de la performance du rendement interne de l'institution scolaire «tire son essence des actions engagées par le secteur de l'Education dans le cadre des réformes», est-il souligné dans le communiqué. Depuis la mise en place des réformes, les résultats ne cessent de progresser au point que certains commencent à douter de leur authenticité. «Les résultats positifs progressent d'année en année particulièrement depuis 2008 où on a commencé à poindre les premières mentions «excellent» avec des moyennes au baccalauréat oscillant entre 18 et 20 sur 20», ajoute-t-il. Ainsi, cette année et pour la troisième fois depuis l'Indépendance du pays, des mentions «excellent» sont décernées, a fait savoir la même source qui annonce que 64 candidats ont obtenu cette mention suprême au cours de cette session, alors qu'il n'étaient que trois (3) en 2008. Pour le ministère de l'Education, ces résultats exceptionnels «sont le fruit d'une nouvelle culture impulsée dans le sillage des réformes, une culture de compétition et de recherche de l'excellence, semée à travers les wilayas, les établissements scolaires, les encadreurs, les enseignants et les élèves eux-mêmes». Il tient également à rendre un hommage particulier aux enseignants et à leurs élèves «pour avoir su relever les défis imposés par les exigences de la réforme de l'éducation».
Ainsi qu'aux parents d'élèves pour leur «plus grande implication dans le suivi de leurs enfants», se réjouit-il. Ces même parents, via leur association nationale Unape, sont déjà montés au créneau.
Leur président Ahmed Khaled, accuse le ministre d'avoir menti! «Comment le ministre annonce que le taux de réussite dépassera les 70%, et là, on voit qu'il ne dépasse même pas les 65%. Le ministre a donc menti!», fulmine-t-il. Cependant, il se réjouit et se dit satisfait de ces résultats historiques. «Malgré le fait qu'on soit déçus de ne pas avoir atteint la barre symbolique des 70%, on est heureux et fiers de ces résultats qui sont le fruit de la détermination des élèves et leurs parents» conclut-il. Seulement voilà, 220.518 admis c'est aussi 220.518 problèmes pour Rachid Harraoubia.
En tout cas, on ne peut que féliciter les lauréats et souhaiter bon courage pour les recalés qui ne doivent pas baisser les bras. Que les 220.518 fêtes continuent toute la nuit...



07/07/2011
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