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Tunisie: Vers un gouvernement de coalition


Madjid El Djazairi

    Tunisie: Vers un gouvernement de coalition

    15 janvier, 2011 

    tunisie1.jpgMoins de deux heures après avoir prêté serment, le président par intérim, Fouad Mebazaa a chargé le Premier ministre Mohammed Ghannouchi de former un nouveau gouvernement d'unité nationale”, comme il l’a annoncé à la télévision. La veille, le même Mohammed Ghannouchi, Premier ministre du président en fuite Ben Ali, avait pourtant tenté de s’autoproclamer président par intérim, mais le Conseil constitutionnel tunisien avait invalidé sa prise de pouvoir. L’instance avait rappelé qu'en vertu de la loi fondamentale tunisienne, le président du parlement était le chef d'Etat intérimaire. Fouad Mebazaa en l’occurrence, selon Europe1.

    L’huile ou la liberté ? Les Tunisiens ont fait le choix…

    chars.jpgR.Z pour “Algérie Politique” 

    Qui peut rester insensible à ce qui vient de se produire en Tunisie ? Le peuple tunisien, par sa mobilisation  pacifique et sa détermination arrache sa liberté. Mieux encore, à contraindre le dictateur Ben Ali à quitter  le pouvoir. Pis, encore et humiliant pour lui : à  fuir son pays penaud. Honni et vomi, le tyran sort par la petite trappe de l’Histoire. Il aurait pu se retirer autrement, « dignement ». Cependant sa soif inextinguible du pouvoir, l’en a empêché. Manifestement, la dignité n’est pas l’apanage des dictateurs.

    Désarçonné et pris de panique, le président aux six mandats, tentait encore, il y a quarante-huit heures, de gagner du temps et d’appeler son « cher » peuple à la « raison ». Dans  un discours chargé de démagogie et, avec l’énergie du désespoir, il avait lancé un pitoyable :« Je vous ai compris ». L’on croyait qu’il avait effectivement saisi tout le sens de la colère de son peuple. En fait, il n’avait rien compris.

    Les peuples opprimés ont leurs raisons que leurs dirigeants n’ont pas. Soif de liberté, la rue, elle, avait tout  compris. Elle avait compris que c’était le début de la fin d’une oligarchie. Même son soutien le plus fort, celui de son ami Sarkozy, n’a pas accouru à son secours. Ben Ali a compris, mais tardivement. La messe était dite.  Et ce ne seront ni Sarkozy avec son « savoir-faire » policier ni encore moins Fattani, avec son canard « enchaîné », qui  empêcheront le vent de liberté  de souffler sur le Maghreb. Celui des peuples.     

    Lorsqu’il avait pris le pouvoir en 1987, Ben Ali fait jouer l’article 57 de la constitution et force sept médecins à signer un rapport médical attestant de l’incapacité du président Habib Bourguiba d’assumer ses fonctions et le dépose pour sénilité. Ce qui était désigné, à l’époque de « coup d’Etat médical ». Aujourd’hui, celui qui a bâillonné son peuple 23 ans durant est, en l’espace de quelques jours, rattrapé par l’Histoire. Il est déposé par son peuple pour myopie politique. Il n’y aura pas de… 6e mandat pour Ben Ali, son clan et leurs clientèles.

    En ce début d’année, les dictateurs assistent à une fin de règne de leur « collègue » peu enviable. Un sort que devraient  sérieusement méditer tous ces « Ben Ali » de la région ou d’ailleurs. Car, ceux qui rendent une révolution pacifique impossible, disait John Kennedy, rendront une révolution violente inévitable. La preuve…

     R.Z. 

    En Tunisie, le monstre est éventré

    rassemblementmars3.jpgPar Lamia HAMMAD

    Sur son lit de mort, la tête tourmentée et le ventre baillant, le monstre trépide en Egypte. Ses bras vers le ciel, adjure les Libyens de lui laisser un peu de temps, juste le temps de se retourner car vidé de son sang par une Tunisie vaillante. A genoux en Algérie, le monstre vivra t-il ses dernières heures ? Pivotant sur lui-même, cherchant au Maroc sa queue entachée de ce sang.

    L’Afrique du nord n’en peut plus. Le monstre agonise, ses jours sont comptés. Long de plusieurs milliers de kilomètres, du Caire à Tripoli en passant par Tunis, longeant Alger pour s’échouer à Rabat, le monstre n’avance plus.

    Eventré par les fils de Abou El Kassim EL CHABI, succombera t’il à ses blessures si l’Egypte du peuple se soulève ? Si la Libye du lion du désert rugit, si la mère du million de martyrs s’insurge, si les petits fils de Abdelkrim EL KHATABI d’un coup de hache mettent fin à une dynastie qui règne sans partage ?

    Et puis même sans le «SI» car les enfants de l’Afrique du nord peuvent mettre le monstre dans une bouteille pour le projeter, avec la force réunie de 160 millions d’âmes, dans la gueule d’un loup affamé, près à dévorer les despotes et les tyrans ! Allons, Peuple d’Afrique du nord, réveilles- toi, n’est plus peur, les tunisiens ont éventré le monstre et souffle enfin le vent de la liberté aux senteurs du jasmin…

    L’état d’urgence est décrété en Tunisie et un couvre-feu de 18h à 6h du matin

    Le gouvernement tunisien a annoncé vendredi 14 janvier avoir décrétél'état d'urgence dans l'ensemble du pays avec un couvre-feu de 18h à 6h du matin, l'interdiction des rassemblements sur la voie publique et l'autorisation donnée à l'armée et à la police de tirer sur tout “suspect” refusant d'obéir aux ordres.  “La police et l'armée sont autorisées à tirer sur toute personne suspecte qui n'aurait pas obéi aux ordres ou aurait pris la fuite sans possibilité de le stopper”, a indiqué le communiqué du gouvernement publié par l'agence officielle TAP. Il est interdit à plus de trois personnes de se rassembler sur la voie publique”, ajoute le texte.Le couvre-feu, qui avait décrété le 12 janvier dans Tunis et sa banlieue, a été étendu à l'ensemble du pays et réaménagé. Dans sa première version, il n'était en vigueur que de 21h à 5h30 du matin.





    15/01/2011
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