ROUIBA ......

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recensement général 2008

 

L'opération débute aujourd'hui Quinze jours pour un recensement général

par Djamel B.

Après deux années de préparatifs, le 5ème Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) débutera aujourd'hui. L'opération, qui mobilisera quelque 60.000 agents recenseurs et personnels d'encadrement, s'étalera sur une quinzaine de jours.

Ayant bénéficié d'une formation adéquate et jouissant, pour la majorité d'entre eux, d'une expérience acquise lors des précédents recensements, les agents recenseurs qui seront réquisitionnés pendant toute cette période se présenteront aux ménages algériens et aux autres catégories ciblées par l'opération munis de documents d'identification et d'habilitation. Durant toute la période préparatoire de cet événement, des cycles de formation du personnel et des séminaires ont été organisés à travers l'ensemble des wilayas.

De son côté, l'Office national des statistiques (ONS) a édité un guide du recenseur consacré au rôle et au comportement du recenseur, aux documents du recensement, aux définitions et concepts utilisés, aux procédures que doit suivre l'agent recenseur, ainsi qu'à la façon de remplir les questionnaires et autres documents. Sur le plan pratique, les autorités en charge de l'opération ont tenu à rassurer que les informations collectées auprès des ménages et autres catégories de la population seront traitées de la manière la plus anonyme, réaffirmant ainsi que le recensement garantit le respect de la vie privée des citoyens et ne vise que le recueil des données statistiques susceptibles d'orienter les programmes de développement qui doivent se faire en fonction des besoins essentiels et réels des collectivités nationales et locales.

Contrairement aux précédents recensements, le RGPH 2008 accorde une importance particulière aux préoccupations de la jeunesse. Aussi, et pour la première fois, ce recensement verra l'introduction d'un questionnaire communautaire, élaboré à la demande des collectivités locales, pour connaître les préoccupations des citoyens sur les actions de développement à mener au niveau communal. Ce questionnaire, structuré en trois volets, invite, dans une première partie, les jeunes de 15 à 29 ans à s'exprimer sur leurs besoins par ordre de priorité, pour permettre aux pouvoir publics de répondre à ses attentes. Les jeunes sont appelés à se prononcer sur les types d'infrastructures qu'ils aimeraient avoir dans leur commune en les classant par degré de priorité. Pour mieux cerner les besoins de cette frange quant à son insertion dans le système de formation professionnelle ou dans le marché du travail, le questionnaire invite également les jeunes, à la recherche d'une formation professionnelle, à préciser pour quel métier ils souhaiteraient être formés.

Dans une seconde partie, ce même questionnaire communautaire vise à s'assurer de l'existence ou non des infrastructures de service public et de distraction, comme un service régulier de transport en commun, un hôpital, une polyclinique, un marché, un bureau de poste, un cybercafé, un centre culturel, une bibliothèque, etc. Enfin, le dernier volet de ce questionnaire porte sur les types d'actions à développer dans les communes en sollicitant les chefs de ménage pour préciser la nature de ces actions dans les domaines de l'alimentation en eau potable et de l'assainissement, l'éducation, la santé, les infrastructures routières, l'environnement, le cadre de vie et enfin dans le domaine de l'énergie. Pour de nombreux universitaires et spécialistes, cités par l'APS, le recensement de la population de cette année constitue un tournant important dans toute analyse politique, économique ou sociale, dans le sens où il est perçu comme une base pour orienter les gouvernants et éclairer les chercheurs.

Pour rappel, le premier recensement a été effectué du 4 au 17 avril 1966, et le dernier du 25 juin au 9 juillet 1998. Qualifié d'opération « très lourde », le recensement de la population et de l'habitat, qui se faisait jusque-là une fois tous les dix ans, devrait à compter de 2013 intervenir tous les 5 ans, compte tenu de l'expérience et des moyens matériels et humains conséquents dont dispose aujourd'hui l'Algérie pour la réalisation de pareille opération.
POPULATION ET HABITAT

LE RECENSEMENT COMMENCE ce jour

APS.

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Le 5e recensement général de la population et de l'habitat en Algérie, dont les préparatifs ont été entamés il y a près de deux  ans, débute aujourd'hui, s'étalant sur une quinzaine de jours.         
Cette opération d'envergure, d'intérêt national incontestable, va mobiliser  sur le terrain quelque 60.000 agents recenseurs et personnels d'encadrement  qualifiés qui ont bénéficié d'une formation spécifique et pointue. 
Les agents recenseurs, choisis parmi la population universitaire, dotés  des compétences nécessaires en la matière, sont ainsi réquisitionnés pour une quinzaine de jours au cours desquels ils se présenteront aux ménages algériens et aux différentes catégories de la population ciblée par l'opération.  Ces agents, dont une bonne partie a déjà été impliquée dans ce genre  de travail, seront munis de documents d'identification et d'habilitation qu'ils présenteront aux ménages et autres catégories de la population sujets à enquête.
Outre les différentes phases de formation de ces personnels, les wilayas  du pays ont organisé des séminaires et autres journées de sensibilisation autour des aspects techniques et des objectifs de recensement.
De plus, l'Office national des statistiques (ONS) a édité un guide du  recenseur de 120 pages comportant six chapitres qui sont consacrés au rôle et comportement du recenseur, aux documents du recensement, aux définitions et concepts utilisés, aux procédures que doit suivre l'agent recenseur, ainsi qu'à la façon de remplir les questionnaires et autres documents.
Ce document, outre qu'il servira d'outil didactique aux agents, précise les objectifs attendus de l'opération dont les résultats collectés et finalisés représentent des données très précieuses pour l'Etat, les collectivités locales, les entreprises, les opérateurs économiques et toutes les institutions nationales et internationales. Ces données sont utiles pour les activités de prévision et d'analyse dans les domaines aussi variés que l'emploi, le chômage, la structure démographique, les niveaux d'instruction et de formation, les commodités du logement et éléments de confort du ménage. Par ailleurs, les autorités en charge de l'opération ont rassuré que le recensement garantit le respect de la vie privée des citoyens et ne vise que le recueil des données statistiques susceptibles d'orienter les programmes de développement qui doivent se faire en fonction des besoins essentiels et réels des collectivités nationales et locales.
Aussi, les informations collectées auprès des ménages et autres catégories  de la population seront traitées de la manière la plus anonyme, puisque les  noms des personnes consultées ne figureront pas dans les processus de centralisation d'analyse et de gestion des indicateurs économiques et sociaux recueillis, a-t-on souligné. Qualifiée d'opération très lourde, le recensement de la population  et de l'habitat qui se faisait jusque-là une fois tous les dix ans, devrait à compter de 2013 intervenir tous les 5 ans, compte tenu de l'expérience et des moyens matériels et humains conséquents dont dispose aujourd'hui l'Algérie, dans la réalisation de pareille opération.
L'opération, du recensement de la population et de l'habitat (RGPH), pour laquelle plus de 60.000 cadres d'encadrement et agents de recensement ont été mobilisés,  démarre donc à travers le territoire national.
Elle est définie par la loi n° 86-09 du 29 juillet 1986 relative au recensement général de la population et de l'habitat. La présente loi indique aussi les conditions générales relatives à la préparation, au financement et la mise en œuvre des opérations de recensement, ainsi que les droits et obligations des personnes recensées. Ainsi, toute personne, majeure pénalement, est tenue, sauf cas de force majeure, de répondre elle-même et de façon exacte aux questionnaires du  recensement, stipule l'article 4 de la présente loi. Par contre, tout refus de répondre, toute réponse volontairement inexacte ainsi que tout acte d'obstruction aux opérations de recensement dûment constatés par la personne l'habilitée à cet effet, sont passibles de sanctions conformément  à la législation en vigueur, avertit le texte réglementaire. En outre, les membres du ménage qui reçoivent un avis de passage sont tenus d'attendre l'agent recenseur dûment mandaté, au lieu de leur résidence  principale. D'ailleurs, l'Etat garantit aux personnes physiques recensées que les informations individuelles communiquées ne pourront, en aucun cas, être utilisées à des fins autres que les statistiques. Dans ce cadre, toute personne ayant participé à la préparation, à l'exécution et à l'exploitation du recensement est astreinte au respect du secret professionnel.
Présidée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, l'opération du recensement de la population est chapeautée par un comité national pour le recensement général de la population et de l'habitat. A ce titre, il a autorité pour connaître de toutes affaires relatives à l'organisation et à la coordination des opérations de recensement.
Ce 5e recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2008) qui débutera aujourd'hui, 16 avril, verra l'introduction, pour la première fois, d'un questionnaire communautaire, élaboré à la demande  des collectivités locales, pour connaître les préoccupations des citoyens sur les actions de développement à mener au niveau communal. Structuré en trois volets, le questionnaire accorde un intérêt particulier  aux préoccupations des jeunes de 15 à 29 ans, invitant cette importante frange de la société à s'exprimer sur ses besoins pour permettre aux pouvoirs publics de répondre à ses attentes.
Ainsi, le questionnaire invite cette jeune catégorie à classer, selon le degré d'intensité de sa priorité, les actions de développement en sa faveur qu'elle souhaite voir les collectivités locales réaliser dans sa commune. Les jeunes sont appelés à se prononcer sur le type d'infrastructure  qu'ils aimeraient avoir dans leur commune en classant, par degré de priorité, les infrastructures proposées par l'administration, à savoir la bibliothèque,  le centre culturel, le terrain de sport de proximité, la salle omnisports, la  piscine, le stade et le centre de formation professionnelle. Pour mieux cerner les besoins de cette importante catégorie de la société, quant à son insertion dans le système de formation professionnelle ou dans le marché du travail, le questionnaire invite également les jeunes, à la recherche  d'une formation professionnelle, à préciser pour quel métier souhaitent-ils  être formés en choisissant entre les métiers de l'agriculture et de la pêche, ceux de l'industrie, du bâtiment et des travaux publics, de l'artisanat ou encore des services. Les jeunes à la recherche d'un emploi sont aussi priés de préciser les secteurs dans lesquels ils souhaitent exercer, en classant par priorité les  secteurs de l'agriculture, de l'industrie, du bâtiment et des travaux publics,  de l'artisanat et des services. Le second volet du questionnaire communautaire vise à s'assurer de l'existence ou non des infrastructures de service public et de distraction tel qu'un service régulier de transport en commun, hôpital, polyclinique, marché, bureau de poste, cybercafé, centre culturel, bibliothèque, etc. L'autre volet de ce questionnaire porte sur les types d'actions à développer  dans les communes en sollicitant les chefs de ménage pour préciser la nature de ces actions dans les domaines de l'alimentation en eau potable et de l'assainissement,  l'éducation, la santé, les infrastructures routières, l'environnement et le cadre de vie et enfin dans le domaine de l'énergie.
Le recensement de la population de l'année 2008 constitue un tournant important dans toute analyse politique, économique ou sociale dans le sens où il est perçu comme une base pour orienter les gouvernants et éclairer  les chercheurs, ont estimé des sociologues algériens.         
Partant du constat que le recensement est un élément de base de toute analyse politique, économique ou sociale, l'universitaire et spécialiste du  mouvement syndical algérien, Nacer Djabi, a pour sa part affirmé que les questions  liées à l'évolution démographique intéressent, à la fois, les politiques et les chercheurs dans les différents domaines, comme elles sont nécessaires à toute approche se rapportant au champ de la recherche sociale.
Toutefois, Djabi a souligné la nécessité de mettre les données récoltées, grâce à cette opération, à la disposition des chercheurs dans les différentes disciplines. Avant, l'Office national des statistiques (ONS) prenait des années  pour mettre l'ensemble des données à la disponibilité des chercheurs et des citoyens  rappelant à ce sujet, que l'utilisation des nouvelles technologies de l'information permet de réduire le temps d'exploitation de ces données et leur mise à la disposition des chercheurs.
Dans ce contexte, il a relevé que, contrairement au recensement de 1998, cette fois-ci, l'ONS a été doté de moyens efficaces pour permettre la circulation de l'information en un temps réduit. Il a, à cet effet, affirmé que l'importance du recensement est tributaire de la fluidité de l'information qui doit l'accompagner, reconnaissant, néanmoins, que ce genre de données peut être perçu comme de l'information sensible.
L'universitaire Nacer Djabi a marqué, par ailleurs, un intérêt particulier  aux nouveautés introduites à la faveur de ce recensement, dont le sondage relatif aux préoccupations des citoyens sur les actions de développement à mener au niveau communal, au chômage et aux besoins de la jeunesse.
Il est bien évident qu'il fallait aller dans le sens d'affiner les données démographiques par ce genre de sondages tout en ajoutant que les pouvoirs publics et les chercheurs ont besoin de ces sondages thématiques pour avoir une meilleure visibilité de l'évolution de la société et ses besoins.
Pour sa part, le sociologue du Centre recherche algérien du développement (CREAD), Mohamed Saïb Musette, a accueilli favorablement la décision d'effectuer un recensement général de la population et de l'habitat tous les 5 ans.
Il considère que la fréquence de 10 ans pour chaque nouveau recensement  est une fréquence relativement longue, plaidant pour un recensement tous les 5 ans, au regard, des changements et du rythme accéléré de la  société. Le chercheur a, par ailleurs, relevé que les nouveautés introduites dans le recensement qui débutera aujourd'hui sont d'une utilité avérée pour permettre aux pouvoirs publics une meilleure visibilité, précisant l'importance du questionnaire relatif au mouvement migratoire, abordé pour la première fois dans un recensement en Algérie.

Le 5e recensement général de la population et de l’habitat débutera demain à travers tout le territoire national.
Ce travail statistique qui intervient périodiquement depuis 1966, 1977, 1987 et 1998, est un véritable outil pour la planification et un tableau de bord de tous les paramètres économiques, sociaux, culturels et démographiques. L’importance d’une actualisation des données aujourd’hui plus dynamiques impose à l’administration le passage d’une périodicité décennale à une périodicité plus courte, soit quinquennale. Selon le questionnaire établi par les agents du recensement, les informations porteront sur l’habitat et le mode de vie, l’emploi, la mobilité…

DÉBUT DEMAIN DU 5e RECENSEMENT GÉNÉRAL

DE LA POPULATION ET DE L’HABITAT

Un inventaire et un tableau de bord des besoins des populations

Le 5e recensement général de la population et de l’habitat débutera demain à travers tout le territoire national. Ce travail statistique qui intervient périodiquement depuis 1966, 1977, 1987 et 1998, est un véritable outil pour la planification et un tableau de bord de tous les paramètres économiques, sociaux, culturels et démographiques.

L’importance d’une actualisation des données aujourd’hui plus dynamiques impose à l’administration le passage d’une périodicité décennale à une périodicité plus courte, soit quinquennale.
Selon le questionnaire établi par les agents du recensement, les informations porteront sur l’habitat et le mode de vie, l’emploi, la mobilité…
Le type de questionnaires diffère selon la configuration du ménage, stable ou sédentaire.
Ainsi les questions qui porteront sur l’habitat permettront de connaître réellement le statut de l’occupant du logement, propriétaire ou locataire ; le type de logement occupé, sa destination, c'est-à-dire, s’il est à usage principal ou secondaire, la densité c'est-à-dire le taux d’occupation du logement, la spécificité, la date de construction, des éléments qui constitueront un indice fiable de la vétusté du bâti, sa dotation en diverses commodités (eau, électricité, gaz)…
Des données précieuses pour d’éventuels investissements en infrastructures dans le domaine de l’électrification, l’AEP, et l’appréciation par la même occasion de l’importance de l’activité domestique, l’économie informelle…
Pour les populations nomades, il est tout à fait normal que la question de l’habitat portera sur le nombre de tentes par exemple. Les populations vivant en perpétuel déplacement pour raison économique, il n’est pas rare que l’on découvre par exemple des populations entières non portées sur l’état civil en raison des longues distances pour rejoindre le chef-lieu.
Le questionnaire introduit également des éléments statistiques sur le «confort » de la population pour apprécier à travers la possession ou non d’une voiture, le moyen de locomotion utilisé, l’accès à l’informatique, le téléphone…
Par ailleurs, ce 5e recensement a la particularité d’inclure un sondage portant sur les vœux du chef de ménage quant aux priorités que devra observer l’APC ou la wilaya dans la satisfaction de ses besoins.
Le questionnaire insiste sur les chapitres, alimentation et eau potable, éducation, santé, infrastructures routières, environnement et énergie. Les réponses permettent d’identifier la priorité des besoins. Ainsi, on peut supposer que des populations données opteraient, en matière de soins pour une clinique, une maternité ou une salle de soins, selon leurs besoins réels. Il en est de même pour l’éducation qui comporte des choix entre une école, une crèche, une cantine. Pour ce qui est du second sondage, celui-ci a trait aux préoccupations des jeunes de 15 à 29 ans sur le type de formation souhaitée ou acquise, la recherche ou non d’un emploi, la priorité accordée à tel ou tel secteur de l’économie (agriculture, industrie…)
L’importance de ces données pour les responsables n’est pas à démontrer tant elles permettent de planifier les différents besoins des populations et les prendre en charge d’une manière précise dans les programmes de développement projetés. C’est à ce titre que l’opération reviendra les années à venir, tous les 5 ans.
Le recensement qui est une opération statistique pratiquée dans la plupart des pays n’est pas incompatible avec la préservation des libertés individuelles comme on pourrait le supposer et les données seront « traitées d’une manière confidentielle », avait rassuré le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales lors de l’annonce de l’opération, il y a quelques mois.
D’ailleurs, elle est régie par des textes juridiques (la loi 86/09 du 29 juillet 1986) qui précise aussi bien les droits et obligations des citoyens que les organes chargés de la mise en œuvre de ce recensement dont le Comité national de suivi.
Ce dernier est présidé par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Plusieurs sessions de formation ont été prodiguées aux agents chargés du recensement ainsi qu’au personnel de l’encadrement.
Le travail avait commencé déjà en février, par la validation des cartes avec les structures de l’Office national des statistiques, jusqu’à l’impression des documents et la formation. Le 5e recensement prendra fin le 30 avril pour la partie recueil des informations.
K. Daghefli.

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18 mois de préparation pour l’opération

Opération importante s’il en est, le recensement de la population et de l’habitat débutera demain et prendra fin le 30 du mois en cours. N’étant pas une mince affaire d’autant qu’elle touche l’ensemble du territoire national, il aura fallu que l’Office national des statistiques mène un travail de longue haleine et sans relâche.
L’office en question a consenti 18 mois entiers d’efforts afin que soit préparé tel qu’il se doit ce 5e recensement. «L’opération de recensement de la population et de l’habitat a nécessité quelque 18 mois de préparation, pour la formation des recenseurs notamment. Les comités de wilaya ont procédé à la division en districts, et ce, par portion de terrain. » C’est ce qu’a déclaré, hier, Hassen Souber, cadre au sein de l’ONS, sur les ondes de la Chaîne III. Il précisera, dans le même registre, que 48 ingénieurs, travaillant au niveau de chaque wilaya, et quelque 10 500 délégués communaux, exerçant au sein des communes, ont été formés dans la perspective d’encadrer cette opération.
Rien que pour la wilaya d’Alger, 168 délégués communaux ont pris part à l’élaboration de la cartographie de la wilaya, et ce, depuis au moins deux ans, autrement dit, en 2006. Ce travail, faut-il le souligner, a permis de mettre en place 3611 districts, avec un contrôle rigoureux. Il faut savoir qu’un district est une zone ayant au moins 1100 habitants. Par ailleurs, c’est à ce travail qu’il est possible de recenser l’évolution de l’habitat, tout comme d’ailleurs les changements de résidence et autres mutations. 90 000 agents sont mobilisés. Le recensement, rappelons-le, permettra de fournir des données précises et détaillées sur l’effectif, la répartition et la composition du ménage algérien, de donner une photographie claire de l’habitat en Algérie et ses caractéristiques et de répondre à des questions concernant les ménages.
Pour rappel, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni, a insisté sur la sensibilisation qui précède l’opération de recensement pour parvenir à une meilleure collaboration entre le citoyen et les agents de recensement et réunir des informations exhaustives pouvant servir à améliorer son cadre de vie, avec le recours aux radios locales et à la télévision algérienne en tant que moyens médiatiques de proximité.
Djamel Oukali.

Haut


 

Une vision réductrice chez beaucoup de citoyens

Il est impossible de rencontrer un citoyen qui ne soit pas au courant de l’opération de recensement qui doit débuter demain mercredi. Outres les spots diffusés déjà depuis quelques jours sur le petit écran et les ondes de la radio, certaines affiches ont été accolées sur les murs de la capitale et de certains quartiers périphériques. Sur les grandes artères de la capitale ou les venelles de la Basse Casbah, peu se disent ignorants de l’événement. Hélas, beaucoup croient que cela «sert seulement», comme l’affirme une lycéenne d’Omar Racim, «à savoir combien l’Algérie compte d’habitants». L’ONS a prévu sur son site de répondre à toutes les questions mais cela ne semble pas intéresser le grand public. Ce n’est pas le cas de M. Djabi, chercheur au Cread, qui «estime que c’est un outil indispensable pour la vision économique. On ne peut élaborer une politique sociale et économique si l’on manque des indicateurs relatifs à la démographie, à l’activité économique ou à la répartition de la population dans l’espace». L’homme travaille beaucoup sur les données du recensement qui révèlent les revenus des travailleurs. Il possède celles de tous les précédents depuis le premier en 1966. M. Berkouk, de l’Institut des sciences politiques, regrette même que «le pays ne dispose pas d’un équivalent de l’INED, Institut des études démographiques en France. Aujourd’hui, tout est chiffré et calculé». Recourant à une métaphore, il pense qu’un pays sans statistiques crédibles et justes est comme un aveugle qui ne sait pas où aller».
Au marché Clauzel, un quinquagénaire s’interroge plutôt sur les retombées d’une telle opération. «On a établi le nombre de maisons délabrées mais cela a-t-il servi à quelque chose ?» L’homme se défend d’être intellectuel. «Je suis juste un gardien à l’ENDIMED mais je me pose d’abord la question de l’utilité, les retombées d’une telle démarche». Il nous fait remarquer que «dans notre pays dès qu’un agent arrive pour recenser, on pense toujours qu’il s’agit de recaser, d’attribuer un logement social». Les médias devraient expliciter davantage l’importance d’une telle opération qui est la base des projections futures. Force est de constater qu’une vision réductrice domine chez la plupart des gens. Aux abords de Djamaâ Ketchaoua, un jeune a étalé devant lui des piles de jeans. Le recensement ? «Bien sûr, on en parle à la télé et à la radio», affirme- t-il. Lui aussi croit que cela devra seulement savoir «combien compte-t-on de millions d’habitants en Algérie». Bien sûr, «si les agents passent avec leurs cartes, lui ou son père fourniront les renseignements demandés mais il ne restera pas à la maison pour les attendre, perdre toute une journée». Il ne sait pas que toute rétention de renseignements est punie par la loi. L’unique souci du jeune homme est «de gagner bien sa vie». L’air malicieux, il ajoute que «je regrette de ne pas m’être inscrit pour éventuellement être un agent et gagner un peu d’argent ». Le recensement devra cesser d’être considéré comme une simple opération mais c’est à partir des données que recueilleront les agents aux quatre coins du pays que les pouvoirs publics s’attelleront à tracer les contours de l’Algérie de demain. A satisfaire en premier lieu les besoins de la population.
H. Rachid.

 

Edition du 7 avril 2008 > Actualite
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Recensement général

Les nouveautés de l’opération 2008

Le mouvement de migration interne et à l’étranger de la population, la mortalité maternelle, l’équipement des ménages et les préoccupations des jeunes, sont parmi les principales innovations du 5e recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2008), a indiqué le directeur général de l’Office national des statistiques (ONS), Mohamed Boumati, repris hier par l’APS.

Mais l’innovation la plus importante de cette opération, qui sera entamée le 16 avril et dont les résultats provisoires seront publiés fin mai 2008, réside dans la confection, pour la première fois, d’un questionnaire communautaire à la demande des collectivités locales concernant les préoccupations des citoyens sur les actions de développement à mener au niveau des communes. Ce questionnaire communautaire contient trois volets, à savoir les infrastructures (crèches, écoles, centres de formation professionnelle, polycliniques...), les types d’actions à développer dans les communes (santé, éducation, infrastructures routières, alimentation en eau potable et assainissement et énergie — raccordement à l’électricité et au gaz). Le troisième volet du questionnaire est consacré aux jeunes de 15 à 29 ans pour s’exprimer sur leurs besoins (création d’infrastructures, formation professionnelle et emploi). Cela dit, d’après les informations de la dernière opération de recensement 1998 et les données de l’état civil, la tendance générale des indicateurs socioéconomiques fait ressortir une reprise des naissances due à une reprise dans le chapitre des mariages.

Recul de l’âge du premier mariage

S’ajoutent à cela la baisse de la mortalité, l’allongement de l’espérance de vie et le recul de l’âge pour le premier mariage, à 31 ans pour les hommes et à 29 ans pour les femmes, et le début de vieillissement de la population. Les mutations rapides « risquent de nous affaiblir en matière d’information, c’est pourquoi le principe de réaliser chaque cinq années un recensement général s’est avéré nécessaire », relève le DG de l’ONS. Après le prochain recensement, prévu en 2013, il est question d’utiliser des techniques alternatives qui peuvent être utilisées pour réaliser « le recensement en continu ». Ainsi chaque année, les données sont actualisées automatiquement par l’administration. Cette nouvelle technique, qui a beaucoup d’avantages en termes de coût, de disponibilité de l’information avec une fiabilité très relevée, exige certains éléments statistiques tels que les deux fichiers, de la population et celui du logement, qui sont gérables au niveau des collectivités locales par un simple acte de l’administration pour peu qu’on y mette les moyens. A ce propos, M. Boumati a dit que « des propositions sont déjà formulées dans le programme de travail concernant les statistiques ».

Mustapha Rachidiou

 

 

 

Edition du 5 mars 2008 > Cirta Info
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Recensement général de la population

Une entame sous de bons auspices

Le 5ème recensement de la population algérienne, depuis l’indépendance, sera entamé le 16 avril et s’étalera jusqu’au 30 du même mois. Le prochain aura lieu en 2013, c’est-à-dire dans cinq ans, étant donné que le recensement n’aura plus lieu tous les dix ans, comme par le passé, « car tous les éléments nécessaires pour un recensement quinquennal sont déjà réunis », nous a-t-on assuré au niveau des services de la wilaya.

Mourad Mili, ingénieur à la direction de la planification et de l’aménagement du territoire (DPAT), dira : « Tous les moyens nous ont été attribués par le ministère de l’Intérieur et la wilaya. Nous préparons ce recensement depuis septembre 2006, et pour le moment, il n’ y a pas à se plaindre ». Il faut savoir que cette opération aura nécessité 4 phases de préparation distinctes. La première a été la mise à jour de la cartographie de 1998, car, avec la migration d’une partie de la population, des constructions nouvelles ont vu le jour, alors que d’autres ont carrément disparu. La seconde phase consistera à mettre au propre les nouvelles données avec un découpage en districts (1 000 à 1 200 habitants). La troisième nécessitera une nouvelle numérotation de l’ensemble des constructions, et enfin la dernière, verra la confection du cahier de district, principal outil de travail pour l’agent recenseur. Les moyens humains ne sont pas en reste. Des formateurs, au nombre de 64, vont s’atteler, du 22 mars au 3 avril, à former 1 109 agents recenseurs et 223 contrôleurs. « Tous ces agents seront recrutés parmis des universitaires au chômage et percevront, pour 15 jours de travail, entre 15 000 et 17 000 DA, et nous nous attelons à dispatcher 5 tonnes de questionnaires entre les agents recenseurs dont dépendra la réussite de l’opération », poursuivra notre interlocuteur. Une campagne nationale de sensibilisation commencera bientôt et aura comme support aussi bien la presse écrite que la télévision et la radio. Profitant de ce recensement, le ministère de l’Intérieur a instruit ses différents organismes pour l’élaboration de sondages, en même temps que la récolte d’informations pour le recensement.Ces sondages, non exhaustifs, cibleront deux ménages par district et comprendront des questions qui serviront à d’autres fins, « mais seront des outils nécessaires pour cerner à l’avenir les préoccupations de la population », seloon les propos de M. Mili. Il reste que l’opération de recrutement des agents recenseurs et leur encadrement a rencontré beaucoup d’écueils. « Presque toutes les personnalités administratives de Constantine ont voulu caser une de leurs connaissances, et parfois même c’étaient des ordres qu’on ne devait qu’exécuter », nous dira un cadre de la commune, chargé de l’opération de recrutement, visiblement outré par les nombreux passe-droits auxquels il a été confronté. Au niveau de l’office national des statistiques (ONS), qui est intervenu en amont, on devra recevoir toutes les données récoltées auprès de la DPAT afin de publier les chiffres du recensement de 2008. Constantine, qui comptait près d’un million d’habitants en 1998, « ne devrait pas voir son chiffre revu à la hausse, sachant que des milliers de personnes ont été déplacées vers les nouvelles villes Ali Mendjeli et Massinissa, et seront de ce fait comptabilisées à la daïra d’El Khroub qui, de son côté, enregistrera un bond quantitatif très important », selon les mots d’un administrateur à l’ONS.

Hamid Bellagha

Les précédents recensements de la population en Algérie

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L’opération du recensement général de la population  (RGPH 2008), qui débute aujourd’hui à travers le territoire national et à laquelle  soixante mille (60.000) agents recenseurs sillonneront le pays, est la cinquième  opération du genre depuis l’indépendance de l’Algérie.             Voici les dates des précédents recensements de la population algérienne et le nombre d’habitants, effectués depuis le premier recensement :  
-  Premier recensement effectué du 4 au 17 avril 1966, l’Algérie compte 12.102.000  habitants (le recensement comprend 13 départements du pays).     
- Deuxième recensement effectué du 12 au 26 février 1977, l’Algérie compte 18.250.000  habitants.      
- Troisième recensement effectué du 21 mars au 4 avril 1987, l’Algérie compte  22.971.558 habitants.   
- Quatrième recensement effectué du 25 juin au 9 juillet 1998, l’Algérie compte  29.100.867 habitants.                          
Il est à rappeler qu’une commission nationale, créée par loi n° 64-91  du 4 mars 1964, avait procédé à une opération de recensement pilote, dans  le courant des mois de décembre 1964 et de janvier 1965, de la population des communes de Rouiba (wilaya d’Alger) et Messaâd (wilaya de Djelfa) .

Introduction pour la première fois d'un questionnaire communautaire

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Le 5e recensement général de la population et de  l'habitat (RGPH 2008) qui débute aujourd’hui verra l'introduction,  pour la première fois, d'un questionnaire communautaire, élaboré à la demande des collectivités locales, pour connaître les préoccupations des citoyens sur les actions de développement à mener au niveau communal.         
Structuré en trois volets, le questionnaire accorde un intérêt particulier  aux préoccupations des jeunes de 15 à 29 ans, invitant cette importante frange  de la société à s'exprimer sur ses besoins pour permettre aux pouvoirs publics  de répondre à ses attentes.         
Ainsi, le questionnaire invite cette jeune catégorie à classer, selon  le degré d'intensité de sa priorité, les actions de développement en sa faveur  qu'elle souhaite voir les collectivités locales réaliser dans sa commune.         
Les jeunes sont appelés à se prononcer sur le type d'infrastructure  qu'ils aimeraient avoir dans leur commune en classant, par degré de priorité,  les infrastructures proposées par l'administration, à savoir la bibliothèque,  le centre culturel, le terrain de sport de proximité, la salle omnisports, la  piscine, le stade et le centre de formation professionnelle.         
Pour mieux cerner les besoins de cette importante catégorie de la société,  quant à son insertion dans le système de formation professionnelle ou dans le  marché du travail, le questionnaire invite également les jeunes, à la recherche  d'une formation professionnelle, à préciser pour quel métier souhaitent-ils  être formés en choisissant entre les métiers de l'agriculture et de la pêche,  ceux de l'industrie, du bâtiment et des travaux publics, de l'artisanat ou encore  des services.         
Les jeunes à la recherche d'un emploi sont aussi priés de préciser les  secteurs dans lesquels ils souhaitent exercer en classant par priorité les  secteurs de l'agriculture, de l'industrie, du bâtiment et des travaux publics,  de l'artisanat et des services. Le second volet du questionnaire communautaire vise à s'assurer de l'existence  ou non des infrastructures de service public et de distraction tels qu'un service  régulier de transport en commun, hôpital, polyclinique, marché, bureau de poste,  cybercafé, centre culturel, bibliothèque, etc.         
L'autre volet de ce questionnaire porte sur les types d'actions à développer  dans les communes en sollicitant les chefs de ménage pour préciser la nature  de ces actions dans les domaines de l'alimentation en eau potable et de l'assainissement,  l'éducation, la santé, les infrastructures routières, l'environnement et le  cadre de vie et enfin dans le domaine de l'énergie.

recensement général


16/04/2008
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