ROUIBA ......

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question de quota 30pour cent et la femme ou l'avenir de l'homme à 0.33


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Dilem du 17 octobre 2011

Dilem du Lundi, 17 Octobre 2011 , 

 

 

Ould Kablia annonce l’interdiction des sigles d’avant 1962

Le FLN devra-t-il changer de nom ?

Par : Benyoub Djilali

La déclaration de Ould Kablia semble s’adresser à l’ex-parti unique qui monopolise les symboles de Novembre et se place en dépositaire unique du patrimoine de la révolution algérienne.

Bonne nouvelle pour les nouveaux partis. Le ministre de l’Intérieur vient de les rassurer quant à leur agrément. “L’agrément des nouveaux partis se fera après l’adoption par le Parlement du projet de loi organique relatif aux partis politiques”, a-t-il déclaré, hier, en marge de la cérémonie de sortie d’une promotion de la Protection civile. 
Mauvaise nouvelle en même temps pour les anciens partis d’avant 1962. Ould Kablia a précisé, en réponse à une question sur l’agrément du PPA, qu’il était interdit “d’utiliser les noms et les sigles d’anciens partis ayant existé avant 1962”. Jusque-là, un seul parti a demandé à être agréé, le PPA. Mais le propos du ministre de l’Intérieur prête à des lectures qui intègrent de facto le FLN. Autre indice qui accrédite cette hypothèse, l’autorisation et la sécurité digne d’un événement officiel assurée à la tenue de la conférence nationale du mouvement de redressement du parti, jeudi dernier, et qui s’est transformé quasiment en congrès. 
Avec sa déclaration, Ould Kablia, qui est l’auteur de l’avant-projet de loi sur les partis, semble s’adresser à l’ex-parti unique qui monopolise les symboles de Novembre et se place en dépositaire unique du patrimoine de la révolution algérienne. Va-t-il pour autant aller jusqu’à exiger du FLN de changer de nom et de sigle ? La déclaration en elle-même peut devenir un motif d’aggravation des secousses qui lézardent le parti depuis 1996.  Cette sortie du ministre, en pleine campagne pour les réformes politiques, rejoint, par ricochet, la déclaration pour le moins surprenante du secrétaire général de l’Organisation des moudjahidine (ONM) accusant Messali Hadj de traîtrise et les militants du PPA de collaborateurs de l’armée coloniale. Il rejoint également le discours du président Bouteflika lors du dernier congrès de l’ONM où il “décréta” la fin de la légitimité historique et le début de la légitimité populaire. Des années après, les choses semblent se concrétiser, cela d’autant que le “courant” en faveur de la réappropriation des sigles de la révolution de Novembre vient de franchir un nouveau pas avec la proposition d’une loi en ce sens, récemment déposée par des députés. Autre preuve de la validité de cette hypothèse, le fait que la question relative à l’agrément du PPA soit posée par l’APS, l’agence officielle, dans un contexte où les faits et les évènements importants ne manquent pas sur la scène politique nationale. Et la réponse franche et tranchée du ministre renseigne sur l’objectif et l’arrière-pensée de cette décision.
Et c’est le FLN déjà fissuré qui, à coup sûr, va en pâtir…, à commencer par l’obligation qui lui serait faite de changer son logo et ses références. Un défi qui lui sera difficile de relever tant il sera contraint de se mettre dans la même position que le reste des partis politiques. Et à quelques mois des élections législatives et locales, dans une conjoncture qui lui est des plus défavorables avec ses dissensions internes et la première victoire des redresseurs, le FLN risque de laisser des plumes. Des sièges surtout et son aura. 
Les autres partis, les nouveaux, pourront avoir leur agrément en suivant la procédure. Tout simplement, assure Ould Kablia.
Djilali B.

 

Le parti d’Ahmed Ouyahia a déjà tranché

“Le RND votera pour le quota de 30%”

Par : Nadia Mellal

Les députés du Rassemblement national démocratique (RND) se sont distingués, hier, au second jour des débats, en soutenant bec et ongles le projet de loi portant sur l’élargissement de la représentation des femmes dans les assemblées élues (APN, APC et APW). Intervenant en premier lieu, le député RND, Chihab Seddik, a, dès l’entame de son intervention, donné le ton : “Le RND votera le projet proposé par le gouvernement, à défaut de pouvoir l’améliorer. Notre position est indiscutable. Le moins qu’on puisse faire pour ce projet est de l’adopter tel que proposé par le gouvernement, c'est-à-dire que 33% des sièges doivent être attribués aux femmes.” Haussant le ton, le député RND, qui ne lisait pas son intervention, a indiqué que “nous ne pouvons pas tergiverser sur des propositions qui font évoluer la société pour plus de démocratie, de stabilité et de développement”. Interrogé au sortir de l’hémicycle, le député d’Alger n’a pas manqué de réagir à l’hystérie qui s’est emparée de l’APN à l’occasion du débat autour du quota des femmes : “Nous sommes outrés d’entendre certains collègues évoquer les pesanteurs traditionnelles qui empêchent l’évolution de la femme. Au RND, nous avons fait une lecture précise de l’évolution de la société algérienne aujourd’hui.” 
À ce sujet, il expliquera : “Nous constatons que le taux de scolarité des filles est nettement supérieur aux garçons, le taux de réussite des filles au bac est également supérieur à celui des garçons. Aussi dans certains secteurs d’activité, les femmes ont pris une longueur d’avance sur beaucoup de pays développés, à l’image des secteurs de la justice, de l’éducation et de la médecine. 64% des diplômés de l’université sont des femmes (…).” “C’est dire le désir des femmes de participer activement aux transformations qui se font chez nous”, estime-t-il.  
Il indiquera qu’au RND, “nous considérons que la loi intégrant les femmes en politique est importante dans la mesure où elle constitue la pierre angulaire des réformes. Nous sommes attendus par les citoyens, par l’opposition ainsi que par les parrains des promoteurs du soi-disant Printemps arabe”. Interrogé sur la position du groupe parlementaire du parti au cas où les députés des autres partis de l’Alliance (FLN et MSP) s’allieraient à la position de la commission juridique demandant la réduction du quota des femmes de 30% à 20%, Chihab répondra en assurant que son parti “marquera sa différence en adoptant les 30%”. 
Il faut rappeler que l’APN a vécu un débat passionné lors de l’examen du texte de loi proposant un quota aux femmes. Si les députés femmes FLN et le groupe parlementaire du RND ont soutenu le quota de 30%, les députés du Parti des travailleurs (PT), les islamistes du MSP, d’Ennahda et certains députés FLN ont dénigré, vilipendé et rejeté le quota des femmes. 
NADIA M

 

 

Il maintient le quota des femmes à 30%

Le gouvernement persiste et signe

Par : Nadia Mellal

Nous nous opposons au taux de 20% proposé par la commission juridique” de l’APN, a fait savoir le ministre.

L’intervention, hier, du ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, à l’Assemblée nationale au terme des débats autour du projet de loi portant élargissement de la représentation des femmes dans les assemblées élues a eu l’effet d’une douche froide sur les députés. En effet, le ministre de la Justice a fait taire brutalement les opposants au système des quotas en leur disant que “le gouvernement, maintient la proportion de 1/3 et le taux de 30% de représentativité des femmes aux assemblées élues”. 
Dans un silence de cathédrale, le ministre, qui s’adressait à des députés hébétés, visiblement surpris par cette position, les a davantage enfoncés en annonçant l’opposition du gouvernement à la commission des affaires juridiques de l'APN ayant réduit le quota de 30% à 20%. “Nous nous opposons au taux de 20% proposé par la commission juridique”, dit-il en substance. Les députés, qui écoutaient religieusement l’intervention du ministre, ne s’attendaient sans doute pas à apprendre de la bouche du ministre de la Justice que le quota des femmes est une décision du président de la République. “Je m’exprime sans doute avec passion, mais c’est parce que c’est le président de la République qui m’a surpris, le 8 mars 2008, en me chargeant personnellement d’élaborer ce texte de loi”, lance-t-il en direction des députés sonnés par la teneur de l’intervention du ministre. Belaïz n’a pas manqué de secouer davantage les députés en leur lançant : “C’est aux députés de prendre la décision par rapport à ce texte de loi, je les laisse avec leur conscience et face à l’histoire (…)”, non sans souligner que “la société algérienne a évolué et ne vit pas en autarcie”. 
Le ministre de la Justice, qui a pris une heure de temps pour répondre aux questions des députés, n’a ménagé aucun effort pour remettre en cause leur opposition au quota. Il ciblera la commission juridique de l’APN. “Je n’ai pas compris les arguments de la commission juridique quand elle a décidé de réduire le quota des femmes à 20%, ni quand elle évoque l’impératif d’aller progressivement à l’élargissement de la représentation des femmes en politique, ni encore quand la commission fait référence aux traditions”, lance le ministre de la justice.  Pour répondre à la demande d’intégrer progressivement les femmes dans les assemblées, Belaïz dira : “En 1962, il y avait 10 femmes dans l’Assemblée nationale. En 2011, nous avons 7 femmes sénatrices, toutes désignées par le Président. Si vous parlez de progression, il s’agit là d’une progression à l’envers”, ironise-t-il. S’agissant de l’argument des traditions, il s’interrogera : “Est-ce que les traditions empêchent les femmes de faire de la politique ? Je n’ai jamais entendu une personne me dire attention, il ne faut pas nommer une femme à un quelconque poste ! Il y a même une présidente de cour réclamée par les habitants d’une wilaya du Sud. Ils ne l’ont pas exclue sous prétexte que c’est une femme.”  
Et de s’étonner, sur sa lancée, en relevant qu’“il y a des métiers plus dangereux que la politique que personne ne dénie à la femme, à l’image des femmes pilotes ou des femmes magistrates qui décident de la condamnation à mort et de la perpétuité”, dit-il. Et d’enfoncer le clou en affirmant que la femme refuse désormais de se contenter du poste de “simple secrétaire d’un homme ou d’être une simple coiffeuse ou de vendre des gâteux, avec tout mon respect pour ces professions”. 
“Après 50 ans d’indépendance, la femme n’est pas incompétente et n’a pas besoin qu’on décide à sa place”, dit-il, en expliquant que le quota de 30% a été décidé justement pour permettre aux femmes “d’influer sur les décisions politiques”.
“Sinon, personnellement, je suis d’accord pour aller vers la parité”, lance le ministre aux députés, de plus en plus ahuris.
Belaïz n’a pas manqué de qualifier de  “situation catastrophique” la représentation de la femme actuellement aux assemblées élues locales et nationales. 
Il précise, toutefois, que l'élaboration des listes électorales échoit “aux partis qui sont libres de placer leurs candidats en choisissant de mettre des hommes ou des femmes en tête de liste”.  
NADIA MELLAL

 

Ould Kablia annonce l’interdiction des sigles d’avant 1962

Le FLN devra-t-il changer de nom ?

Par : Benyoub Djilali

La déclaration de Ould Kablia semble s’adresser à l’ex-parti unique qui monopolise les symboles de Novembre et se place en dépositaire unique du patrimoine de la révolution algérienne.

Bonne nouvelle pour les nouveaux partis. Le ministre de l’Intérieur vient de les rassurer quant à leur agrément. “L’agrément des nouveaux partis se fera après l’adoption par le Parlement du projet de loi organique relatif aux partis politiques”, a-t-il déclaré, hier, en marge de la cérémonie de sortie d’une promotion de la Protection civile. 
Mauvaise nouvelle en même temps pour les anciens partis d’avant 1962. Ould Kablia a précisé, en réponse à une question sur l’agrément du PPA, qu’il était interdit “d’utiliser les noms et les sigles d’anciens partis ayant existé avant 1962”. Jusque-là, un seul parti a demandé à être agréé, le PPA. Mais le propos du ministre de l’Intérieur prête à des lectures qui intègrent de facto le FLN. Autre indice qui accrédite cette hypothèse, l’autorisation et la sécurité digne d’un événement officiel assurée à la tenue de la conférence nationale du mouvement de redressement du parti, jeudi dernier, et qui s’est transformé quasiment en congrès. 
Avec sa déclaration, Ould Kablia, qui est l’auteur de l’avant-projet de loi sur les partis, semble s’adresser à l’ex-parti unique qui monopolise les symboles de Novembre et se place en dépositaire unique du patrimoine de la révolution algérienne. Va-t-il pour autant aller jusqu’à exiger du FLN de changer de nom et de sigle ? La déclaration en elle-même peut devenir un motif d’aggravation des secousses qui lézardent le parti depuis 1996.  Cette sortie du ministre, en pleine campagne pour les réformes politiques, rejoint, par ricochet, la déclaration pour le moins surprenante du secrétaire général de l’Organisation des moudjahidine (ONM) accusant Messali Hadj de traîtrise et les militants du PPA de collaborateurs de l’armée coloniale. Il rejoint également le discours du président Bouteflika lors du dernier congrès de l’ONM où il “décréta” la fin de la légitimité historique et le début de la légitimité populaire. Des années après, les choses semblent se concrétiser, cela d’autant que le “courant” en faveur de la réappropriation des sigles de la révolution de Novembre vient de franchir un nouveau pas avec la proposition d’une loi en ce sens, récemment déposée par des députés. Autre preuve de la validité de cette hypothèse, le fait que la question relative à l’agrément du PPA soit posée par l’APS, l’agence officielle, dans un contexte où les faits et les évènements importants ne manquent pas sur la scène politique nationale. Et la réponse franche et tranchée du ministre renseigne sur l’objectif et l’arrière-pensée de cette décision.
Et c’est le FLN déjà fissuré qui, à coup sûr, va en pâtir…, à commencer par l’obligation qui lui serait faite de changer son logo et ses références. Un défi qui lui sera difficile de relever tant il sera contraint de se mettre dans la même position que le reste des partis politiques. Et à quelques mois des élections législatives et locales, dans une conjoncture qui lui est des plus défavorables avec ses dissensions internes et la première victoire des redresseurs, le FLN risque de laisser des plumes. Des sièges surtout et son aura. 
Les autres partis, les nouveaux, pourront avoir leur agrément en suivant la procédure. Tout simplement, assure Ould Kablia.
Djilali B.



17/10/2011
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