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MICHEL GALABRU S'EST ÉTEINT


Mort de Michel Galabru, acteur insatiable, des nanars aux grands rôles


Le comédien français Michel Galabru le 26 janvier 2004 au théâtre Marigny à Paris (Photo JOEL ROBINE/afp.com)

Physique truculent et voix de méridional, Michel Galabru, qui s'est éteint dans son sommeil lundi matin, a incarné les personnages comiques dans de nombreux nanars mais aussi tenu de grands rôles au cinéma et au théâtre.

Acteur boulimique, il a rapidement gagné une stature d'acteur populaire, notamment avec "Le Gendarme de Saint-Tropez" de Jean Girault en 1964, aux côtés de Louis de Funès, mais la reconnaissance de la profession fut plus tardive.

Lundi 04 janvier 2016, 21h18
Il décroche le César du meilleur acteur en 1977 pour son rôle dans "Le Juge et l'Assassin" de Bertrand Tavernier (avec Philippe Noiret) et son premier Molière à 85 ans en avril 2008 pour "Les chaussettes opus 124", où il interprète avec génie un vieil acteur cabot qui tente un come-back.

"J'ai eu quand même quelques beaux textes au cinéma, parmi beaucoup de navets, pour manger et échapper au fisc", disait-il avec sa faconde habituelle.

François Hollande a salué lundi une "figure familière" pour des "générations de Français".

"Je l'aimais. Tout le monde l'aimait, acteurs, public, au revoir cher Michel", a tweeté Johnny Hallyday tandis que la Gendarmerie nationale rendait hommage au "dernier gendarme de Saint-Tropez!"

Alain Delon, qui a tourné avec lui dans "Notre histoire" de Bertrand Blier, a salué "un très Grand" et Isabelle Adjani, se disant "orpheline", "la dernière grande figure de drôles de drames".

Né le 27 octobre 1922 à Safi (Maroc), Michel Galabru entre au Conservatoire d'art dramatique d'où il sort avec deux premiers prix. Il est à la Comédie-Française de 1950 à 1958, où il joue Molière, Marivaux, Feydeau, Courteline.

Au cinéma, il entame sa carrière en 1951 avec "Ma femme, ma vache et moi" (Jean Devaivre) puis enchaîne les petits rôles. La notoriété vient avec avec "La guerre des boutons" (1961, Yves Robert) et surtout la série des "Gendarmes" de Jean Girault, qui démarre en 1964.

S'en suit une longue liste de nanars aux titres pittoresques, au fil des années 60 et 70: "Le facteur s'en va-t-en guerre", "Poussez pas grand-père dans les cactus", "La dernière bourrée à Paris", "Le plumard en folie"...

Il n'a jamais renié ses innombrables films alimentaires: "On sait bien qu'on a fait un film minable, mais on l'a fait en pensant au chèque, parce qu'on en avait besoin, point à la ligne", déclarait le comédien, lucide et sans regrets.

- Un acteur généreux -

L'acteur français Michel Galabru pendant une répétition de "Jules et Marcel" sous la direction de Jean-Pierre Bernard le 17 juin 2013 au théâtre Silvain à Marseille (Photo ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/afp.com)

Au total, cet acteur insatiable a tourné quelque 200 films, dont beaucoup de grands films comiques, comme "Le Viager" de Pierre Tchernia (1972) ou "La cage aux folles" (1978).

En 1976, Bertrand Tavernier lui offre le rôle d'un tueur dans la France du XIXème siècle, dans "Le juge et l'assassin", face à Philippe Noiret et Isabelle Huppert, peut-être son meilleur rôle.

Il joue aussi quelques seconds rôles marquants: "Une semaine de vacances" de Bertrand Tavernier, "Celles qu'on n'a pas eues" de Pascal Thomas, "L'été meurtrier" de Jean Becker, "Notre histoire" de Bertrand Blier, "Subway" de Luc Besson, "Soigne ta droite" de Jean-Luc Godard...

Dans "Bienvenue chez les Ch'tis", film phénomène de l'année 2008, quelques minutes lui suffisent pour marquer les esprits avec une scène d'anthologie, où il décrit à son neveu les misères du nord de la France. Son réalisateur Dany Boon s'est dit "triste" lundi: "on a toujours le sentiment que ces acteurs qu'on connait depuis l'enfance sont éternels, qu'ils ne mourront jamais…"

Michel Galabru se voulait avant tout un homme de théâtre. "Je voulais être Sacha Guitry. Je ne suis que Michel Galabru. Ce n'est qu'un quart de réussite", regrettait le comédien, qui cachait ses doutes sous des airs rigolards.

Il a pourtant servi de grands textes ("Don Juan" et "Le Bourgeois gentilhomme" de Molière, "Les Rustres" et "Le Riche convoité" de Goldoni) comme des oeuvres populaires ("La claque" d'André Roussin, "L'entourloupe" et "Monsieur Amédée" d'Alain Reynaud-Fourton).

Il était encore en tournée il y a deux ans avec "La femme du boulanger" de son auteur fétiche Marcel Pagnol.

En novembre, très affecté par les décès successifs de son frère et de son épouse, il avait annulé la pièce autobiographique qu'il devait reprendre au théâtre Montmartre-Galabru, "Le Cancre".

Ce "pince-sans-rire", comme le décrit le réalisateur Jean-Pierre Mocky, avait indiqué en juin 2011 au quotidien La Provence qu'il souhaitait pour épitaphe: "Ici Galabru repose, il ne fit jamais autre chose".

 

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Michel Galabru s'est éteint

Par: rédaction
4
/01/16 - 13h57 

 

© photo news.

Michel Galabru, un des acteurs français les plus populaires, est décédé lundi à 93 ans, après une carrière marquée par une longue liste de "navets" mais aussi de grands rôles au cinéma et au théâtre.

 

Le comédien à la voix tonitruante et à l'accent méridional s'est éteint "dans son sommeil" à 5h30, a indiqué sa famille.

Au cinéma comme au théâtre, il avait mis sa faconde au service d'un répertoire des plus variés, de pièces de boulevard ou de films très grand public comme les "Gendarmes" de Jean Girault, à des œuvres plus exigeantes.

Recevant son premier Molière (récompense théâtrale prestigieuse) en 2008, à 85 ans, il avait remercié "tous les mauvais textes (qui lui) ont permis souvent de vivre". "J'ai eu quand même quelques beaux textes au cinéma, parmi beaucoup de navets, pour manger et échapper au fisc".

Né le 27 octobre 1922 à Safi (Maroc), Michel Galabru entre au Conservatoire d'art dramatique d'où il sort avec deux premiers prix, de comédie classique et de comédie moderne. 

Pensionnaire à la Comédie Française à partir de 1950, il y joue des classiques avant de quitter cette institution en 1958. 

Au cinéma, il accède à la notoriété avec "La guerre des boutons" (1961, Yves Robert) et surtout la série des "Gendarmes de Saint-Tropez" de Jean Girault, qui débute en 1964, face à Louis de Funès. 

Au fil des années 1960-70 suit une longue liste de navets aux titres pittoresques: "Le facteur s'en va-t-en guerre", "Poussez pas grand-père dans les cactus", "La dernière bourrée à Paris", "Le plumard en folie"... 

Au total, cet acteur insatiable, réputé timide et généreux, accusé parfois d'avoir gaspillé son talent, a tourné quelque 200 films. 

En 1976, Bertrand Tavernier lui offre le rôle exigeant d'un tueur dans la France du 19e siècle, dans "Le juge et l'assassin", face à Philippe Noiret. Son interprétation saisissante lui vaut en 1977 la récompense suprême du cinéma français, un César, dans la catégorie du meilleur acteur. 

L'acteur ne délaisse pas les comédies franchouillardes mais il occupe aussi quelques seconds rôles marquants dans des films plus ambitieux: "Une semaine de vacances" de Bertrand Tavernier, "Celles qu'on n'a pas eues" de Pascal Thomas, "L'été meurtrier" de Jean Becker, "Notre histoire" de Bertrand Blier, "Subway" de Luc Besson, "Soigne ta droite" de Jean-Luc Godard... 

Dans "Bienvenue chez les Ch'tis", comédie populaire phénomène de l'année 2008, quelques minutes lui suffisent pour marquer les esprits avec une scène d'anthologie, dans laquelle il décrit à son neveu les misères du "Noooord" de la France. 

Mais Michel Galabru se voulait avant tout homme de théâtre. Dans sa jeunesse, il rêvait d'être Sacha Guitry. "Je voulais être Sacha Guitry. Je ne suis que Michel Galabru. Ce n'est qu'un quart de réussite", regrettait-il, cachant ses doutes sous des airs rigolards.

Il avait acheté deux théâtres parisiens et affirmait n'être jamais monté sur les planches uniquement pour l'argent, même si les nombreuses pièces de boulevard qu'il a interprétées ont souvent fait un triomphe. 

Sur scène, il a toujours conservé le goût des grands textes et alterné répertoire classique et œuvres plus populaires. Outre "La claque" (André Roussin), "L'Entourloupe" et "Monsieur Amédée" (Alain Reynaud-Fourton)", "Bon appétit, Messieurs!" (Jean Galabru), "La femme du boulanger" et "Les marchands de gloire" (Marcel Pagnol), il a notamment interprété "Don Juan" et "Le Bourgeois gentilhomme" (Molière), "Les Rustres" et "Le Riche convoité" (Goldoni). 

Au printemps 2008, il recevait le Molière du meilleur acteur pour son interprétation dans "Les chaussettes opus 124" de Daniel Colas, sous les ovations d'un public qui s'était levé pour rendre hommage à l'une des figures du théâtre français. 

Michel Galabru était encore récemment sur les planches. Mais au mois de novembre, le comédien, très fatigué, avait annulé toutes ses représentations prévues au théâtre. "Ma mort n'est plus très loin. La vie commence à ne plus m'intéresser. J'ai d'ailleurs songé quelques fois à me supprimer, n'y renonçant que faute de courage", confiait-il à Libération lors d'une de ses dernières interviews après avoir évoqué le décès de ses deux frères et de son épouse, emportée par Parkinson en août 2015.

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05/01/2016
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