Par Salah Benreguia

Les réserves de changes de l’Algérie ont atteint, à fin de l’année écoulée, 155 milliards de dollars. Les disponibilités du Fonds de régulation des recettes étaient de l’ordre de 4 800 milliards de dinars, soit plus de 65 milliards de dollars, durant la même période de référence. C’est ce qu’a indiqué, hier, le directeur de la prévision et des politiques au ministère des Finances. M. Zoubeidi, qui s’exprimait lors de son passage à la Chaîne III, a ajouté que l’Algérie a enregistré «un accroissement de 500 milliards de dinars par rapport à leurs encours fin 2009». Cette assise financière permettra à notre pays de conduire le programme 2011 «dans des conditions soutenables». Pour lui, ces deux indicateurs économiques permettent également de sécuriser non seulement l’année 2011 au plan budgétaire mais donnent en plus une marge de sécurisation pour les années à venir. Il reconnaît toutefois l’existence d’un déficit du Trésor.  «Cela est lié au fait que nous sommes dans un contexte d’expansion de la dépense d’équipement. Il y a quatre lignes pour financer ce déficit : le financement bancaire, non bancaire, extérieur et le Fonds de régulation», explique-t-il. Dans ce sillage, il soutient que le Fonds de régulation permet de financer partiellement le déficit du Trésor, insistant sur le respect du délai de réalisation et de financement des projets pour éviter «des réévaluations additionnelles. Il faudrait veiller à ce que les projets inscrits à un certain montant ne soient pas alourdis avec des réévaluations additionnelles. Celles-ci peuvent provenir soit d’une maturation insuffisante soit d’une évolution imprévisible des prix des matériaux». L’autre sujet abordé est le contrôle au niveau de l’Inspection générale des finances. En effet, Abdelmalek Zoubeidi a indiqué que l’IGF a désormais la prérogative de procéder au contrôle de la dépense publique quel que soit le statut de l’entité. Cela concerne aussi les entreprises privées qui bénéficient de subventions de l’Etat, de prêts ou de garanties. «Quand un opérateur bénéficie d’une ressource publique, il est clair que l’IGF, dont le rôle est de contrôler la dépense publique, intervient et contrôle celui qui bénéficie d’une subvention ou d’un prêt en provenance de la finance publique», a-t-il affirmé, soulignant que ces contrôles permettent également de sécuriser les dépenses, voire de limiter les risques liés à la corruption. «Le programme d’action de l’IGF est validé annuellement par le ministère des Finances. Le fait de contrôler les choses et de les suivre constitue un facteur de sécurisation contre les dérapages», a-t-il précisé.