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Les puissants du monde à Alger

 

Édition du 02 Juin 2011 n°2204

 

 

 




ILS DISCUTERONT, EN SEPTEMBRE PROCHAIN, DU TERRORISME ET DE LA SÉCURITÉ AU SAHEL
Les puissants du monde à Alger
Tahar FATTANI  - Jeudi 02 Juin 2011 - Page : 3

 

 
«Cette réunion est extrêmement importante car elle permettra de lutter efficacement contre cette menace transfrontalière».
Cette rencontre regroupera les USA, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l’UE en plus des pays du Sahel.

 

Alger abritera une réunion de «haut niveau» au début du mois de septembre prochain pour discuter de la sécurité et du développement dans le Sahel. C’est ce qu’a dévoilé hier, Abdelkader Messahel, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Et de préciser que le cercle de concertation sera élargi cette fois-ci aux partenaires extra-régionaux. Les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume- Uni, seront associés, a précisé M.Messahel, lors d’une conférence de presse tenue hier à la résidence El-Mithak. A présent, aucune date précise n’a été arrêtée, a-t-il ajouté.
Et de préciser que les concertations entre les quatre pays du Sahel, à savoir l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, se poursuivent pour arrêter le calendrier et l’agenda de cet événement jugé extrêmement important par Alger. Outre les «quatre pays» de la région et les cinq pays membres du Conseil de sécurité, des invitations ont été adressées à l’Union européenne et également aux organisations internationales, tels le comité de la lutte antiterroriste des Nations unies et les représentants du Pakistan, de l’Afghanistan et de l’Inde.
Selon le diplomate algérien, cette rencontre sera une occasion pour les pays de la région de discuter avec les puissances occidentales des questions liées au développement économique de la région, à la lutte contre le terrorisme, la lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue.
«Cette réunion est extrêmement importante parce qu’elle va amener toutes les parties à avoir un agenda commun pour permettre de lutter efficacement contre cette menace transfrontalière», a-t-il expliqué.
Et d’insister que la sécurité commence d’abord par le développement économique de la région. Il sera question, également, d’approfondir les débats sur la lutte antiterroriste et la criminalité transnationale. Les partenaires extra-régionaux et les pays du champ, qui sont directement menacés, vont collaborer, selon le ministre, sur le volet portant l’échange d’information et de renseignement, la formation et la logistique.
Le ministre algérien a expliqué que la tenue de cette réunion avait été décidée à l’issue de la rencontre ministérielle tenue récemment à Bamako et qui a regroupé l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Abordant la situation en Libye et la sécurité de la région, M.Messahel a réitéré que la recrudescence des attaques terroristes en Algérie, ces derniers mois, n’est pas le fruit du hasard, mais elle est le fait de circulation d’armes et de munitions en Libye. «La Libye est devenue un dépôt (d’armes) à ciel ouvert. Il y a beaucoup d’armes qui circulent dans ce pays et qui sont transférées vers des zones de conflit», a-t-il ajouté.
Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avaient déjà soutenu cette hypothèse. Au sujet de la Libye, le ministre a réitéré que l’Algérie prône un dialogue «inclusif» en Libye avec la participation de toutes les parties libyennes afin d’aboutir à un règlement pacifique de la crise qui secoue ce pays.
A ce titre, il a affirmé que l’Etat algérien est en contact avec les deux parties en conflit. Pour le Conseil national de transition, le ministre a affirmé que l’Algérie a des passerelles avec ces dirigeants, mais par le biais de l’Union africaine.
S’agissant de l’approvisionnement de la Libye en produits de première nécessité, M.Messahel a annoncé que «le gouvernement algérien a donné son accord de principe pour satisfaire la requête libyenne concernant la fourniture des denrées alimentaires de première nécessité ainsi que les médicaments et autres produits pharmaceutiques», a-t-il souligné. Et de préciser que l’Algérie a informé le Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’opération et il a été invité à désigner un représentant du système des Nations unies pour contrôler l’opération qui se fait au niveau du poste frontalier de Deb deb. Au sujet de la visite du général Carter Ham, haut commandant des forces américaines pour l’Afrique (Africom), le conférencier a infirmé avoir enregistré une quelconque demande de ce dernier afin d’installer une base militaire américaine dans le Sud de l’Algérie ni qu’elle ait fait objet de discussion. La question n’a pas fait objet de discussion, car elle n’est pas à l’ordre du jour, a-t-il affirmé.
A propos de la question du Sahara occidental, le ministre a rappelé que l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, avait toujours affirmé que les négociations entre le Maroc et le Front du Polisario se déroulent sur la base des propositions des deux parties soumises en 2007 et que la solution au conflit doit permettre au peuple saharoui d’exercer librement son droit à l’autodétermination.


 

LE GÉNÉRAL DE CORPS D’ARMÉE AMÉRICAIN
«L’Algérie n’a pas envoyé des mercenaires en Libye»
Achira MAMMERI  - Jeudi 02 Juin 2011 - Page : 2

 

 
Des militaires algériens haut-gradés ou des informaticiens participent à des programmes de formation dans les écoles militaires aux Etats-Unis
L’Armée américaine ne compte pas s’installer en Libye ni dans la région.

 

Après le démenti officiel de l’Algérie par la voix de son Premier ministre Ahmed Ouyahia, c’est au tour du commandant du Commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) de nier l’envoi par l’Algérie de mercenaires en Libye. Dans une conférence de presse animée hier au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Alger, le général de corps d’armée Carter F. Ham déclare, avec le soin d’écarter toute ambiguïté» que «je n’ai rien vu d’officiel ou de rapport qui fasse état d’envoi par l’Algérie de mercenaires en Libye». Rien d’officiel donc qui incrimine l’Algérie, contrairement aux accusations du Conseil national de transition libyen (CNT) qui avait accusé, il y a quelques semaines, l’Algérie d’avoir dépêché des mercenaires pour soutenir le régime du colonel Mouamar El Gueddafi. Le général Ham va plus loin et soutient que «l’Algérie a toujours appuyé la sécurité régionale et la lutte anti-terrorisme pour prévenir et empêcher qu’il y ait des mercenaires ou un mouvement de personnes et d’armements dans la région». Qui sont donc ces mercenaires dont les vidéos amateurs diffusent les images, soit par Internet ou à travers plusieurs télévisions du monde? Le général américain lie cela à l’existence d’un mouvement libre de mercenaires «vers et à partir de la Libye». C’est justement pour contrer ce mouvement ainsi que la circulation des armes que les pays de la région doivent arriver à une meilleure coopération pour sécuriser les frontières. Ils peuvent compter pour cela sur l’appui des Américains. Cet appui peut se traduire par l’échange de renseignements, une assistance logistique, ou même un appui pour renforcer le dialogue entre les pays de la région. Le général Ham qui a effectué une visite de deux jours à Alger, reconnaît que lors des discussions qu’il a tenues avec les autorités algériennes, le dossier libyen a pris le dessus. «On a beaucoup parlé de la Libye», soutient-il. Sur ce point il semblerait que les deux parties campent sur leurs positions. D’ailleurs, «je n’ai, poursuit-il, a aucun moment essayé de convaincre les autorités algériennes de notre point de vue.» Pour être «franc» note-t-il, «les positions des USA» ne sont pas toujours partagées «par nos partenaires en Afrique» Cela ne gène pas les USA puisque «les partenaires sont d’accord avec la finalité des opérations».
Appelé à définir les objectifs des raids de l’Otan, le commandant d’Africom le résume ainsi: «Mouamar El Gueddafi doit quitter la Libye.» Les raids ne s’arrêteront pas jusqu’au départ du président libyen. Aucun consensus ni marge de manoeuvre ne seront accordés au leader libyen avant de quitter le pays. «Les USA n’ont pas utilisé la force pour attaquer Kadhafi, nos efforts militaires ont été engagés pour appuyer les résolutions onusiennes. A ce jour, nous constatons une importante dégradation des capacités militaires du régime libyen qui perd le contrôle de son armée.»
«On a pu, poursuit le général, réduire le mouvement des armes pour la Libye.» D’ailleurs, le commandement militaire parle déjà de l’après-El Gueddafi. «Les discussions sont maintenant sur les actions requises après la fin du conflit. Je ne pense pas, note-t-il, que le rôle des militaires américains sera majeur, nous insistons surtout sur le rôle humanitaire», précise-t-il. Il a réitéré, à ce propos, qu’il n’y a pas de plan pour transférer le QG de l’Africom en Afrique.
«Le QG demeurera pour le moment en Allemagne et les employés gérant nos programmes et manoeuvres continueront à effectuer des voyages en Afrique avec l’accord des pays hôtes», a déclaré le haut gradé américain.
Le Comman-dement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) demeure engagé à être un partenaire de «qualité» pour l’Algérie, a affirmé le général de corps d’armée Carter F. Ham Il s’est dit satisfait du niveau des «très fortes relations» qu’entretiennent l’Algérie et les Etats-Unis. «Je suis très comblé de la relation qui existe entre les armées américaine et algérienne», a-t-il dit.
Le général Ham a indiqué, à ce propos, avoir eu des entretiens avec des responsables civils et militaires algériens sur les moyens de faire face à «l’extrémisme violent dans cette région et au-delà», insistant sur le fait que ces entretiens étaient «francs, directs et touchant plusieurs questions».
Parmi les autres aspects importants évoqués dans les entretiens avec les dirigeants algériens, le responsable d’Africom a cité la question du Sahel et «la menace sécuritaire et extrémiste» dans la région et, plus largement en Afrique. Le général a souligné l’existence de «beaucoup de programmes de partenariat permettant aux militaires algériens haut-gradés ou des informaticiens, de participer à des programmes de formation dans les écoles militaires aux Etats-Unis».
Les USA ont consacré à ce programme près de 90.000 dollars pour l’exercice 2009 et près de 100.000 dollars pour 2010.


Droits de reproduction et de diffusion réservés (c) L'Expression

 

L'Expression

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L'Editorial
En attendant 2020
02 Juin 2011

Les pays du Sahel et ceux du Moyen-Orient n’ont pas les moyens d’assurer leur sécurité sans assistance étrangère. C’est suffisant pour placer la souveraineté des nations ayant recouvré leur indépendance depuis de années, sous de nouvelles tutelles. Et ce ne sont pas les tuteurs qui manquent. Officiers supérieurs et diplomates chevronnés sont en train de sillonner la région pour draper leur présence d’habits divers. Il y en a au moins un qui est recyclable à souhait. C’est celui de la démocratie. Le terme a une telle résonance qu’on a du mal à découvrir un habitant de cette région du monde, ou d’une autre d’ailleurs, refuser la démocratie même si on la lui propose au bout du canon.
Pour un musulman, il est aisé de comprendre cette philosophie, car même le Paradis est à l’ombre des épées. Comme il y a des disciples de plusieurs prophètes dans cette région, alors que d’autres citoyens préfèrent vivre sans se référer à une quelconque religion, il est peu probable que l’acceptation des canons soit une constante. Dès à présent, des voix s’élèvent pour que les choses changent et que les dossiers du nucléaire iranien, de la Palestine et des révoltes arabes ne soient plus gérés à partir de capitales occidentales. Cela ne peut être envisagé que par la réalisation de quelques postulats parmi lesquels le Moyen-Orient ne se confinerait plus dans sa configuration presque exclusivement arabe. L’Iran, la Turquie et surtout Israël ont hâte d’être acceptés dans le Grand Moyen-Orient. L’idée a un grand handicap: elle provient des stratèges américains, donc sujette à suspicion. Cela n’empêche pas un début de décloisonnement du Monde arabe depuis que l’Irak n’est plus présidé par un politique issu de cette ethnie. Quant à son caractère islamique, il est battu en brèche depuis des années comme en témoigne la composante multiconfessionnelle du Liban.
Voilà le contexte dans lequel l’Irak a proposé la mise en place d’une organisation régionale de sécurité pour maintenir la stabilité de la région. L’Iran n’a pas exclu la possibilité de se pencher sur l’étude de la question: un moyen rêvé pour chasser Américains et autres Occidentaux des pays arabes frontaliers ou proches de sa frontière. Il est déjà attendu le départ de 45.000 soldats américains lesquels doivent quitter l’Irak d’ici à la fin de l’année. La région est vitale pour l’économie internationale et toute tension l’exposerait à une plus grande intervention étrangère suivie de nombreuses complications. Personne ne veut de cela car, «nous avons l’ambition de créer une organisation régionale de sécurité pour le maintien de la sécurité de tous les pays, et de réaliser la sécurité et la stabilité pour leurs peuples», avait dit, il y a un mois, un ministre irakien. En Orient, depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003, l’Iran et l’Irak sont deux pays à majorité chiite qui ont largement renforcé leurs relations politiques et économiques. Les Etats-Unis ont, pour leur part, accusé l’Iran d’entraîner et d’équiper des milices chiites dans le sud de l’Irak. Par la voix de leur chef d’état-major, les Irakiens ont eux-mêmes affirmé l’été dernier, que les forces de sécurité irakiennes n’étaient pas à même de défendre seules leur pays, ajoutant que l’aide des Etats-Unis serait nécessaire jusqu’en 2020. Est-ce le cas pour tous les autres?

Ahmed MESBAH

ACCUSATIONS CONTRE L’ALGÉRIE ET LE TRAVAIL DES LOBBYS
La diplomatie marocaine se trahit
Tahar FATTANI  - Jeudi 02 Juin 2011 - Page : 3

Une source du ministère des Affaires étrangères estime, dans une déclaration à L’Expression, que la réaction marocaine ne change rien au fond du problème.

Les Marocains se rétractent et nient toute implication dans la campagne féroce selon laquelle «l’Algérie envoie des mercenaires en Libye». Il a fallu que le Premier ministre Ahmed Ouayhia monte au créneau en dénonçant publiquement cette campagne pour que la diplomatie marocaine sorte de son mutisme complice.
En effet, après un travail de coulisses contre l’Algérie, le Maroc réagit ouvertement aux propos d’Ouyahia. Le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération a répondu, dans un communiqué officiel, aux propos du chef de l’Exécutif algérien qui les a ouvertement mis à l’index les accusant de mener cette campagne. «On observe des déclarations de l’agence officielle marocaine et une agitation du lobby officiel marocain aux Etats-Unis pour vouloir impliquer l’Algérie dans l’envoi de mercenaires en Libye, dans l’envoi d’armes en Libye...», a déclaré M.Ouyahia lors d’une conférence de presse organisée, il y a quelques jours, à Alger.
Les Affaires étrangères marocaines qualifient cette sortie de «surprenante».Voulant apporter un démenti à M.Ouyahia, la diplomatie marocaine s’est enfoncée en soutenant qu’«aucun responsable marocain n’a évoqué le rôle de l’Algérie dans la facilitation du recrutement ou du passage des mercenaires vers la Libye». Ce faisant, la diplomatie marocaine s’est trahie en citant la MAP mise en cause par Ouyahia.
«L’agence «Maghreb Arabe Press» (MAP), expressément citée par le Premier ministre algérien, s’est contentée de rapporter les différentes déclarations, positions et analyses relatives à cette question.» Or, on n’a pas lu et on ne lira pas sur cette même agence ce cinglant démenti apporté par le commandant de l’Africom qui était en déplacement à Alger (Voir article de Achira Mammeri).
Les propos tenus par le Premier ministre Ahmed Ouyahia ont dû faire très mal, comme toute vérité qui s’énonce de manière crue. Voilà donc que les Marocains se rétractent en se plaçant carrément en victimes. Pour la diplomatie marocaine, l’étonnement «est d’autant plus grand que les relations bilatérales ont connu une évolution prometteuse au cours des derniers mois, à la faveur des échanges de visites ministérielles fructueuses dans plusieurs domaines de coopération...».
Interrogée au sujet de la réaction marocaine, une source au ministère des Affaires étrangères algérienne a indiqué que les soi-disant arguments avancés par Rabat ne changent rien au fond du problème. «Cette déclaration qui se drape des vertus de bon voisinage ne change rien au fond du problème. Les faits sont têtus et il se trouve que des lobbyistes étrangers émargeant au budget de ce pays voisin et déclarant ouvertement agir pour le compte de son gouvernement, colportent des accusations graves et injustifiées à l’encontre de l’Algérie. Vos lecteurs peuvent d’ailleurs le constater, par eux-mêmes, sur le site du Moroccan American Center for Policy qui reconnaît diffuser ces écrits hostiles et malveillants au nom du gouvernement marocain (This material is distributed by the Moroccan American Center for Policy on behalf of the Government of Morocco)», a annoncé notre source.
Et d’enchaîner: «En tout état de cause, la déclaration du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a le mérite de la clarté puisqu’elle rappelle de manière franche que les relations de confiance entre les Etats se bâtissent par des actes et se fondent, avant tout, sur la sincérité et la bonne foi», conclut-elle. Comme le travail de sape est permis pour l’agence officielle marocaine et sa dénonciation serait nuisible pour la construction du Grand Maghre

 

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Pas de mercenaires algériens en Libye
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LE PATRON DE L’AFRICOM SATISFAIT DE SA VISITE
Réunion internationale en septembre à Alger
Le général de corps d’armée américain Carter F. Ham , qui a achevé hier une importante visite officielle à Alger – la seconde en moins de deux ans- au cours de laquelle il a été reçu par le président Bouteflika, s’est estimé particulièrement satisfait de ses entretiens et des perspectives ouvertes pour la coopération entre l’Algérie et les États-Unis, dans le domaine militaire et notamment pour ce qui est de la lutte antiterroriste avec la dégradation de la situation dans la région du sahel. C’est ainsi qu’il a affirmé que son pays demeure engagé à être un partenaire de «qualité » pour l’Algérie et pour la mise en place de plus grands moyens pour «une collaboration beaucoup plus étroite dans plusieurs secteurs en matière de coopération militaire». Un langage diplomatique volontairement discret mais qui laisse deviner l’ampleur de la coopération qui se développe entre les deux pays. Pour les États-Unis l’Algérie est le pays pivot et l’aire géographique centrale où ils peuvent asseoir une coopération militaire solide pour juguler la menace terroriste mais aussi pour mieux appréhender les retombées de la situation en Libye. Le General Ham, qui est l’un des officiers les plus gradés de l’armée américaine s’est déclaré grandement satisfait, du niveau des relations qu’entretiennent l’Algérie et les États-Unis, qu’il a qualifiées de «relations très fortes». «Je suis très satisfait de la relation bilatérale qui existe entre les armées américaine et algérienne», a-t-il insisté, faisant état de l’existence de «plusieurs programmes de partenariat permettant aux militaires algériens de participer à des programmes de formation dans des écoles militaires aux Etats-Unis». Un partenariat qui ne couvre pas seulement la formation mais qui s’étend désormais a la coopération en matière de lutte antiterroriste, incluant l’échange de renseignement. Et pour faire face à aux menaces terroristes aux frontières et dans la vaste bande sahélienne le General Ham a relevé l’importance d’une approche régionale entre les pays concernés qui viserait, a-t-il dit, à renforcer le contrôle aux frontières et lutter plus efficacement contre ces menaces, accrues par l’accroissement de l’armement des terroristes prélevé sur les arsenaux libyens. Le commandant de l’Africom a insisté sur la préoccupation des États-Unis et des partenaires dans la région concernant cette prolifération des armes en provenance de Libye, tombées entre les mains de l’Aqmi.» Pour faire face à cette prolifération, les efforts et la coopération de tous sont nécessaires», a-t-il dit, soulignant avoir pris note des rencontres ayant eu lieu entre l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger pour discuter de cette question. Il a déclaré que les USA travaillaient actuellement avec ces pays pour trouver les aides qui leur seraient utiles. «Il peut s’agir des échanges de renseignements et d’assistance technique pour notamment renforcer la sécurité au niveau des frontières», a –t-il souligné. «Nous recherchons également les moyens pour aider ou appuyer les efforts des pays concernés à résoudre de manière régionale concertée toutes les préoccupations sécuritaires qui se posent dans la région», a indiqué le responsable d’Africom.Toutefois, le général de corps d’armée américain Carter F. Ham a estimé que la lutte contre le terrorisme «n’est pas uniquement l’affaire des militaires ». Pour lui, les armées ont un rôle important dans cette lutte mais ce rôle ne devrait être qu’un rôle «d’appui à d’autres efforts qui doivent être consentis au niveau des États». Une claire allusion à une plus grande vigilance des populations locales au sahel et surtout à la coopération des tribus touaregs au Mali et au Niger , très aguerries et ayant une parfaite connaissance du terrain, révoltées par l’installation de seigneurs de la guerre et de contrebandiers en tout genre, dans leurs territoires et sur leur parcours de transhumance ancestrale . Au nord Mali les chefs de tribus ont lancé au gouvernement de Bamako, une sévère mise en garde pour qu’ils les associent à la lutte contre Aqmi, faute de quoi ils se rangeraient du coté des terroristes. Une aubaine pour l’Aqmi dont les stocks d’armes sont conséquents. C’est pourquoi le commandant de Africom juge que la lutte contre le terrorisme « n’est pas uniquement l’affaire des militaires ». Pour lui, les armées ont un rôle important dans cette lutte mais ce rôle ne devrait être, à son avis, qu’un rôle «d’appui à d’autres efforts qui doivent être consentis au niveau des États». Dans cet ordre d’idée une réunion des pays du Sahel et leurs partenaires extra-régionaux se tiendra au début du mois de septembre prochain à Alger pour organiser la coopération antiterroriste, a annoncé hier le ministre délégué chargé des Affaires maghrébins et africaines, Abdelkader Messahel. La tenue de cette réunion, «extrêmement importante», avait été décidée à l’issue de la réunion ministérielle tenue récemment à Bamako et regroupant l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie. Cette réunion avait permis de définir les contours de la coopération entre ces pays et avec leurs partenaires pour «renforcer les capacités d’appropriation de la lutte antiterroriste par les quatre pays », précisé M. Message dans une conférence de presse. Outre les pays de la région, la réunion de septembre regroupera également des pays extrarégionaux comme les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume Uni. Pour ce qui est de la Libye, il a indiqué que l’Algérie prône un dialogue «inclusif» en Libye avec la participation de toutes les parties libyennes afin d’aboutir à un règlement pacifique de la crise qui secoue ce pays. Messahel a affirmé que l’Algérie est en contact avec toutes les parties libyennes dans le cadre des efforts visant à trouver une issue pacifique à la crise, en proposant «un plan de sortie de crise comprenant sept points». Il a également rappelé que l’Algérie appuie la feuille de route de l’UA, élaborée en mars dernier, car a-til dit, elle constitue une proposition de sortie de crise «fiable» qui donne la prééminence à la logique de paix, en préconisant l’arrêt des hostilités, un dialogue inclusif, la prise en charge des aspects humanitaires et la mise en place par les Libyens d’institutions conformes à leurs volonté. Pour Alger, la situation en Libye représente une difficulté supplémentaire dans la lutte contre Aqmi. «L’Algérie et d’autres pays de la région savent que des armes sophistiquées sont en possession d’Aqmi. La Libye est devenue un dépôt à ciel ouvert. La recrudescence des attentats chez nous n’est pas un hasard. Il y a des munitions et des armes qui arrivent», a déclaré Abdelkader Messahel.
Mokhtar Bendib
 

 

 

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02/06/2011
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