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La Palme d'or pour The tree of life, le Grand Prix pour les Dardenne

 

La Palme d'or pour The tree of life, le Grand Prix pour les Dardenne

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7S7 MISE À JOUR   La cérémonie du Festival de Cannes a été lancée sur le coup de 19h15, ce dimanche, par Mélanie Laurent. "Il y a neuf personnes dont la vie va être bouleversée sous vos yeux." 

Les acteurs et réalisateurs présents sur le tapis rouge ce soir ont généralement été rappelés dans la journée parce qu'un prix les attendait.

On pouvait voir Jean Dujardin et toute l'équipe de The Artist, Kirsten Dunst (héroïne deMelancholia de Lars Von Trier), la jolie troupe de Polisse qui nous avait beaucoup plu et... les frères Dardenne qui ont pris la route en début d'après-midi depuis la Belgique, après le coup de fil des organisateurs de l'événement.

19h15: Ludivine Sagnier, la jolie putain des Bien-aimés, remet le prix du Meilleur court-métrage, ces "petits instants précieux qui prennent du poids avec le temps." La palme revient à Cross Country de Maryna Vroda.

19h20: La Caméra d'or, qui récompense le meilleur premier film, a été difficile à attribuer selon son jury. Elle atterrit entre les mains de Pablo Giorgelli pourLas Acacias.

19h23: Robert De Niro entre en piste pour révéler les décisions de son jury. Le président est accueilli par une longue standing ovation. Il appelle, un à un, et en français s'il vous plaît, les membres de sa troupe. "Je voulais dire que c'était une très belle expérience avec mes..." Robert hésite. "... mes champignons." Mélanie Laurent sourit: "Mes compagnons." Robert reprend: "Oui, avec mes compagnons. Tous les films étaient très intéressants. J'espère que c'est ok. Thank you, merci."

19h28: Le prix du jury, celui du petit préféré donc, revient àPolisse de Maïwenn. La jeune réalisatrice française va d'abord serrer la main des jurés "Ma fille m'a dit: T'es pas cap' d'aller chercher un prix sans pleurer", sourit-elle. "Je remercie Thierry Frémaux d'avoir sélectionné Polisse. Evidemment le jury, merci. Je voudrais remercier les gens qui m'ont fait confiance il y a sept ans quand j'ai écrit mon petit spectacle, mes premiers producteurs." Elle remercie également les comédiens et toute l'équipe de son film, la brigade des mineurs, sa famille, "celle qui m'a faite et celle que j'ai choisie, les pères de mes enfants et mes enfants." Elle reprend son souffle: "Oh! La vache!" Maïwenn appelle ensuite tous les comédiens pour la photo.

19h34: Le prix du scénario est remis à Footnote de Joseph Cedar. Il n'est pas là pour recevoir son prix. Il est à Tel Aviv.

19h38: Le prix d'interprétation féminine est remis à Kirsten Dunst pour Melancholia. "Quelle semaine!", a déclaré la jolie blonde. "C'est un honneur! Merci au festival d'avoir maintenu notre film en compétition. Merci à Lars de m'avoir donné ce rôle. C'est un moment très important pour moi." Le rôle de Kirsten Dunst était initialement prévu pour Penelope Cruz. Lars Von Trier est puni pour ses propos au sujet d'Hitler. Mais il y a pire comme punition!

19h41: Drive repart avec le prix de la mise en scène. Le réalisateur sort son iPhone dans lequel il a stocké sa petite liste de gens à remercier.

19h45: Catherine Deneuve remet le prix d'interprétation masculine. Jean Dujardin repart avec le trophée. C'est amplement mérité! En arrivant sur scène, l'acteur français nous offre quelques pas de claquettes. "Je partage ce prix avec ma partenaire à l'écran, Bérénice Béjo." Son discours est bref: "Je vais me taire puisque ça me réussit." Mais il n'oublie pas d'embrasser sa femme, Alexandra Lamy: "Je t'aime", lui lance-t-il avec une tonne de baisers.

19h50: Le Grand Prix est décerné à deux films ex-aequo: Le Gamin au vélo des Dardenne et Once upon a time in Anatolia de 
Nuri Bilge Ceylan.
 Les frères remercient le jury. "Merci d'avoir aimé ce gamin au vélo, qui est là." Thomas Doret pique un fard sous l'ovation que la salle lui réserve. "Et merci à toi Cécile d'être Samantha." 

19h52: Jane Fonda, dans un français parfait, se souvient du prix que Gilles Jacob lui avait un jour remis. "Je comprends très bien les émotions que vous avez ce soir, vous qui êtes en compétition. C'est chouette. Bravo!" La Palme est remise à The tree of life de Terrence Malick. Il n'a pas fait le déplacement pour recevoir sa récompense: "Il est timide, discret." Pourtant, il est à Cannes. On n'aura donc aucune réaction de sa part: il refuse toute promotion.

Voilà, c'est fini, le rideau est tombé sur la fabuleuse sélection du 64e Festival de Cannes. Rendez-vous l'année prochaine pour de nouvelles aventures cinématographiques!

Dé.L.
22/05/11 19h08

Terrence Malick palmé et grand absent du festival

© afp
  Terrence Malick, lauréat de la Palme d'or à Cannes pour "L'Arbre de vie", est un cinéaste aussi rare que secret, considéré comme l'un des maîtres du cinéma américain pour ses oeuvres teintées de spiritualité, qui interrogent le rapport de l'homme au monde et à la nature.

D'une timidité maladive et peu soucieux de justifier son travail, cinq oeuvres en quatre décennies, le réalisateur de 67 ans est venu sur la Croisette mais aucune caméra n'a pu le filmer et il n'accorde jamais d'interview. Il n'a pas non plus participé à la conférence de presse de son film. 

Il n'aura fait qu'une brève apparition lors de la présentation de son film, tous objectifs posés à terre: "Je l'ai convaincu de rentrer dans la salle à l'issue de la projection (...) en lui garantissant qu'il n'y aurait pas de caméras", a raconté à l'AFP Thierry Frémaux, délégué général du festival. 

Né le 30 novembre 1943 à Ottawa, dans l'Illinois, Terrence Malick étudie à Harvard, enseigne la philosophie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et traduit "Le Principe de la raison" de Martin Heidegger, une carte de visite inattendue pour un cinéaste américain. En 1973, il réalise son premier film, "la Balade Sauvage", l'histoire de la fuite éperdue d'un jeune couple (Martin Sheen et Sissy Spacek), un coup d'essai salué à l'époque comme un coup de génie. 

20 ans sans tourner

Son second long métrage, "Les Moissons du ciel", avec le tout jeune Richard Gere, sort cinq ans plus tard et est récompensé à Cannes par le Prix de la mise en scène, en 1979, année où "Apocalypse Now" de Coppola remporte la Palme d'or. Suivra une période de vingt ans, au cours de laquelle ce mystère vivant ne tournera plus. 

Il revient avec "La Ligne Rouge" en 1998, un film avec la guerre du Pacifique en toile de fond, auquel toutes les plus grandes stars de Hollywood ont souhaité participer, même pour un tout petit rôle - le générique compte notamment Sean Penn, George Clooney, John Travolta, Nick Nolte, Adrian Brody. 

Malick aime travailler à la lumière naturelle, sans se préoccuper de son scénario initial, même bien écrit: pour le suivre dans les méandres de ses visions holistiques, ses acteurs doivent se caler sur ses rythmes et se limiter à deux prises au plus. 

"Tous les matins, Terrence nous donnait quatre pages très serrées, écrites dans la nuit, et on partait de là", raconte Brad Pitt, son acteur principal et co-producteur de "Tree of Life". "Il ne voulait surtout pas qu'on suive le script, pourtant très bien écrit. C'est comme une chasse aux papillons: il tend son filet pour capter tous les impromptus et ces accidents sont les meilleurs moments", assure-t-il. 

"Un chemin de foi"

Brad Pitt évoque un "chemin de foi" avec ce réalisateur singulier, pétri de spiritualité: "On avait de nombreux débats théologiques tout au long du tournage, Terrence a un point de vue beaucoup plus universel que la seule religion chrétienne" se souvient-il, insistant pourtant sur le caractère "jovial" de Malick: "Il rit beaucoup et prend du plaisir à filmer. C'est toute la différence entre un bon réalisateur et un génie: il aime et respecte tous ses personnages", assure la star. 

La passion du montage

Même s'ils reconnaissent qu'ils n'ont généralement pas idée du film qu'ils auront tourné à l'arrivée. Car Terrence Malick est également connu pour sa passion du montage, coeur de la fabrication de ses films, qui peut durer plusieurs mois voire plusieurs années. Cinq monteurs ont oeuvré sur "The Tree of life", initialement pressenti pour figurer dans la compétition à Cannes l'an dernier. 

Pour travailler, Malick peut s'appuyer sur un entourage dévoué, des producteurs bienveillants convaincus de son génie et prêts à attendre le temps nécessaire à la gestation de l'oeuvre. Et déjà repartis avec lui sur un nouveau projet, en 3D, avec l'acteur espagnol Javier Bardem. (afp/dl)
22/05/11 22h02

Robert De Niro: "Les décisions ont été difficiles à prendre"

  Le président du jury du Festival de Cannes, Robert de Niro, a confié que "les décisions ont été difficiles à prendre, mais qu'il fallait bien faire des choix".

"Cela n'enlève rien aux films qui n'ont rien eu. Michel Piccoli a été remarquable dans Habemus Papam". Nanni Moretti est un réalisateur exceptionnel", a dit l'acteur américain au cours de la conférence de presse du jury organisée juste après la remise des prix. 

"Le règlement dit qu'il ne peut n'y avoir qu'un seul prix par film. Il a été très difficile de prendre des décisions, de pondérer nos choix. Nous avons pensé que ce palmarès réunit les meilleurs prix", a ajouté De Niro, entouré de ses jurés, qui ont attribué la Palme d'or à "L'Arbre de vie" de Terrence Malick. 

Des débats
Jude Law a confirmé "qu'il y a eu des débats sur plusieurs films dont celui d'Almodovar, mais aussi Pater, Le Havre, Sleeping Beauty et Habemus Papam...". "Le processus a été complexe et on a débattu mais nous sommes arrivés à un palmarès, a ajouté l'acteur. 

A propos du Grand prix ex-aequo pour "Bir Zamanlar" de Nuri Bilge Ceylan et "Le Gamin au vélo" des frères Dardenne, Robert De Niro a précisé que "c'était la meilleure solution, reflétant notre sentiment pour ces deux films". 

Robert De Niro, démocrate

Pour sa part, le cinéaste français Olivier Assayas a estimé que "le palmarès est à la hauteur de la sélection avec des films remarquables". "Robert De Niro a été un très grand président, un démocrate. Nous avons passé deux semaines merveilleuses avec de grands films", a résumé la romancière norvégienne Linn Ullmann. 

Robert de Niro a fait observer que "le festival avait accepté le film" de Lars Von Trier, présent au palmarès avec le Prix d'interprétation pour son actrice Kirsten Dunst, mais considéré "persona non grata" par la direction du festival pour ses propos sur Hitler et Israël. 

"Le réalisateur a dû partir et nous avons pris une décision", a ajouté le président du jury. Olivier Assayas a estimé pour sa part que "Melancholia" est "un des meilleurs films" de Lars Von Trier. "On est d'accord pour condamner ses propos, mais son film est une oeuvre d'art accomplie, l'un des grands films de ce festival", a ajouté le cinéaste français. (afp/dl)
22/05/11 21h46

Drive, polar à cent à l'heure

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  "Drive", polar de Nicolas Winding Refn, prix de la mise en scène du 64e Festival de Cannes, dans lequel un chauffeur sillonne les grandes artères de Los Angeles à cent à l'heure, en grand angle et technicolor, détonne dans l'univers cannois. 

Le film du cinéaste danois, sélectionné pour la première fois en compétition officielle, a séduit pour ses qualités stylistiques et son personnage attachant de pilote taiseux, mécanicien à mi-temps dans un garage et cascadeur sur des tournages de série B dans la capitale du cinéma. 

Solitaire et sans passé, le jeune homme - interprété par le comédien canadien Ryan Gosling - s'offre aussi quelques extras en servant de chauffeur sur des braquages réglés au cordeau: au-delà de cinq minutes d'attente dans sa Chevrolet "Impala" couleur vanille, il dégage. 

Images efficaces, filmées de et dans la voiture, néons claquants et musique années 80 à fond, le film emporte le spectateur dans une grande chevauchée qui bascule aux deux-tiers avec l'irruption d'énormément d'argent et de mafieux aux trousses du pilote. Nicolas Winding Refn, 40 ans, s'est fait connaître avec la trilogie "Pusher", fresque percutante dans le milieu du trafic de stupéfiants, à Copenhague. 

"Bronson", portrait d'un criminel hyper-violent dans les geôles de Grande-Bretagne, a également marqué les esprits, tout comme son film de chevalerie nordique "Valhalla Rising - Le Guerrier silencieux" avec le célèbre acteur danois Mads Mikkelsen. 

Le cinéaste, qui a passé son enfance aux Etats-Unis, est le fils d'Anders Refn, monteur du film "Breaking the waves" de Lars Von Trier, qui avait obtenu le Grand prix à Cannes en 1996. Ryan Gosling s'est beaucoup investi dans le projet. Il voulait "un film d'art à petit budget", a-t-il expliqué lors de la conférence de presse. Le héros ne devait être "ni dans la posture ni macho". 

"C'était un pari risqué, car le projet ne ressemblait à rien de ce qu?il avait fait par le passé", a-t-il confié, ajoutant: "c'est justement ce qui me plaît dans son travail: chacun de ses films est unique. Nicolas Winding Refn juge "Drive très féminin: je suis moi-même un homme féminin, comme nous le sommes en Europe, beaucoup plus qu'aux Etats-Unis", assure-t-il.

C'est tout en finesse et en douceur que le "pilote", qui tombe un jour sur sa voisine (Carey Mulligan) et son petit garçon, les emmène en virées silencieuses le long de rivières asséchées et de minis plans d'eau. "On a choisi de ne pas mettre de dialogue pour renforcer le sentiment d'harmonie naturelle entre l'homme, la femme et l'enfant. De rester silencieux et de laisser parler la dynamique entre les trois personnages", a expliqué le cinéaste. 

Pour Ryan Gosling, qui fait remonter sa première émotion cinématographique aux "400 Coups" de Truffaut, vu au cinéma avec sa mère, "le silence est beaucoup plus éloquent que tous les mots". (afp/dl)
22/05/11 21h41

Kirsten Dunst: une perle rare qui ose tous les cinémas

  Kirsten Dunst, couronnée du prix d'interprétation féminine à Cannes pour son rôle de dépressive dans "Melancholia", est une perle rare à Hollywood capable de passer du sulfureux comme Lars Von Trier au plus léger et commercial comme "Spider-Man". "Quelle semaine cela a été!", s'est exclamée l'actrice dimanche soir, remerciant le festival "d'avoir permis au film de rester en compétition": 

Son réalisateur, le Danois Lars Von Trier, avait été déclaré "persona non grata" jeudi en raison de ses propos déplacés sur Hitler, mais son film maintenu en compétition. Kirsten Dunst, 29 ans, peu sensible au confort des scénarios convenus, ose et donne sa chance à un cinéma qui sort des sentiers battus... parfois à ses dépens, comme en 2006 lorsqu'elle avait encaissé les railleries de la Croisette pour "Marie-Antoinette" de Sofia Coppola. 

Mais l'actrice en a vu d'autres. Née en 1982 dans le New Jersey d'un père d'origine allemande et d'une mère d'origine suédoise, elle fait ses débuts devant la caméra à trois ans dans des publicités. Sa carrière au cinéma commence en 1989 lorsqu'elle apparaît dans "New York Stories" sous la direction de Woody Allen. 

Elle se fait remarquer une première fois dans "Entretien avec un vampire" de Neil Jordan en 1994, où elle tourne aux côtés de Tom Cruise et Brad Pitt. Viennent des films qui connaissent des fortunes diverses, tels "Jumanji" ou "Virgin Suicides" de Sofia Coppola. Kirsten Dunst doit attendre le premier épisode de "Spider-Man" pour crever l'écran en incarnant Mary Jane Watson, la petite amie de Peter Parker, alter ego de l'homme-araignée. 

Elle reprendra le même rôle dans le deuxième, puis le troisième volet de la série. Mais avec le succès viennent les tentations, et l'actrice fait au moins un séjour dans un centre de désintoxication dans l'Utah (ouest des Etats-Unis) en 2008, selon le magazine People. Lumineuse dans "Melancholia", malgré l'instabilité qui ronge son personnage, Kirsten Dunst a confessé "une certaine connaissance de la dépression", mais aussi qu'elle se sentait plus forte après son travail avec Lars Von Trier. 

"Il y a peu de rôles féminins qui vous montrent à la fois folle, vulnérable, étrange, et (où l'on vous dit) fais ce que tu veux. Mais cette liberté, parfois très effrayante, donne aussi une forme de courage que j'ai emportée ensuite avec moi sur d'autres projets", a-t-elle dit aux journalistes à Cannes. 

Lorsque le réalisateur danois a professé en conférence de presse avoir "un peu" de compassion pour Hitler, Kirsten Dunst a été la seule, dans l'équipe du film, à manifester son malaise, soufflant un "Oh mon Dieu" qui en disait long. Si la récompense décernée dimanche par le jury présidé par Robert De Niro a un parfum de revanche après la débâcle "Marie-Antoinette", Kirsten Dunst avait assuré ne pas prendre les huées cannoises trop à coeur. 

"Evidemment que les Français allaient me siffler!", avait-elle raconté à Entertainment Weekly. "Mais je ne l'ai pas pris pour moi. Comment nous sentirions-nous si des Français faisaient un film sur George Washington avec des acteurs français?", s'était-elle demandé. (afp/dl)
22/05/11 21h09

Jean Dujardin à genoux devant Robert De Niro

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  En montant sur scène pour recevoir son prix d'interprétation, Jean Dujardin s'est mis à genoux devant Robert De Niro. "C'est Gilles Lellouch qui m'a dit que je devais me mettre à genoux devant Robert De Niro", a-t-il confié, une fois la cérémonie terminée. "Je l'ai fait pour tous les copains. Je vais me repasser ça en boucle."

Très heureux, il a plaisanté: "Ce soir, je profite et demain, je règle mon ego." Et de continuer: "C'est incroyable. Michel me regarde très bien, c'est rare d'avoir une telle complicité avec un metteur en scène. J'espère que c'est pas prémonitoire, que je ne vais pas glisser comme mon personnage dans The Artist." On en doute.

Jean Dujardin est actuellement en tournage des Infidèles avec son ami, Gilles Lellouch.

Dé.L.
22/05/11 20h41

2011



24/05/2011
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