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En Bref : a) lutte contre terro. b) 600 disciples de Ben Laden - -c)-Vergès

En Bref

MAGHREB •  Des GI opéreraient en Algérie
Alger s'appuierait sur des troupes américaines, présentes sur son territoire, pour mieux traquer les islamistes, affirme le site Tout sur l'Algérie. Les GI opéreraient en collaboration avec les militaires algériens, mais aussi allemands et roumains.
Une opération de l'armée algérienne contre des islamistes retranchés dans les montagnes kabyles, en août 2007
AFP
La rumeur est récurrente depuis 2003 : l'Algérie accueillerait sur son sol des forces spéciales américaines chargées de traquer les terroristes islamistes dans le sud du pays. Mais, chaque fois, elle est démentie par le gouvernement et par l'ambassade des Etats-Unis à Alger. Officiellement, l'Algérie mène seule le combat contre le terrorisme.

Et pourtant, Alger s'appuie bien sur les forces spéciales de l'OTAN pour traquer les terroristes du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Le scénario ressemble à la situation en Afghanistan, avec la traque d'Oussama Ben Laden.

Un livre sorti aux Etats-Unis fin 2007 raconte cette coopération dans le détail. Le célèbre journaliste américain Robert Kaplan, spécialiste des conflits, relate dans son livre Hog Pilots, Blue Water Grunts comment, durant l'été 2005, il a été le témoin direct de l'envoi par le ministère de la Défense américain des premières forces spéciales en Algérie.

Le 1er bataillon de la 10e armée a décollé d'Allemagne pour atterrir à Alger. Après une soirée passée à l'ambassade américaine à Alger, les 11 bérets verts ont ensuite gagné Tamanrasset, où ils ont été accueillis sur le tarmac de l'aéroport par des colonels et des militaires algériens.

C'était là le début de l'opération "Fusil à silex", menée conjointement avec des forces spéciales allemandes et roumaines. L'Allemagne et la Roumanie sont en effet membres de l'OTAN. Les militaires américains ont rejoint la 41e compagnie des forces spéciales algériennes, dirigée par le capitaine Brahim G. de Souk Ahras, pour cinq semaines d'entraînement commun.

"C'était la première fois depuis 1942, écrit Robert Kaplan, que le drapeau américain était planté dans les sables du Sahara." Elogieux à l'égard des Algériens, l'auteur raconte avoir été impressionné par l'endurance et la motivation des forces algériennes. Il explique également avoir été frappé par le relatif sous-équipement que connaissent les Algériens, qui ne sont munis que de fusils AK 47 et de pistolet Makarov. Il note l'indéniable supériorité des Algériens capables de tenir en plein soleil avec un peu d'eau et quelques dattes.

Durant ces cinq semaines, Kaplan raconte comment les Américains ont fait évoluer les techniques d'assaut algériennes. En retour, il rapporte tout l'intérêt de l'enseignement dispensé par les Algériens dans la guerre contre le terrorisme. Les Américains auront même eu droit à la projection du film La Bataille d'Alger, expliquant que les problématiques face au terrorisme islamique sont restées les mêmes que celle de la guerre d'indépendance.

A la fin de cette opération "Fusil à silex", Kaplan rapporte qu'un général algérien a proposé des opérations algéro-américaines contre les islamistes dans le désert. Il note également la volonté de Washington d'avoir une base dans la région. Si l'Algérie a finalement renoncé, nul doute que d'autres forces spéciales ont depuis rejoint la région…

Interrogée par , l'ambassade des Etats-Unis à Alger n'a pas souhaité faire de commentaires sur le contenu du livre. "Nous n'avons pas une présence permanente en Algérie. Nous travaillons avec les Algériens dans le cadre de programmes de coopération", s'est contenté d'indiquer un porte-parole de l'ambassade américaine.

En Bref


Alerte : 600 disciples de Ben Laden arpentent le Sahel

« Les experts estiment que plus de 600 disciples de Ben Laden arpentent la zone largement désertique sahelo-saharienne », a relevé la chaîne française d'information en continu LCI qui a consacré un reportage aux dangers d'un non-règlement du problème du Sahara. Ce sujet intéresse au plus haut point le Maroc.

« Au Sahel, la menace grandit. On l'a vu avec le mitraillage de Français en Mauritanie par des assassins qui se revendiquent d'Al Qaïda », note LCI. La chaîne constate que « cette menace qui gagne du terrain n'a pas fait bouger un seul grain de sable dans le vieux conflit du Sahara qui dure depuis plus de trente ans et qui oppose le Maroc au POLISARIO, soutenu, armé et hébergé par l'Algérie ».

Invité à s'exprimer sur cette question, le ministre marocain des Affaires étrangères a affirmé : « nous n'arrivons pas à résoudre ce problème (Sahara). Nous n'arrivons pas à normaliser les relations bilatérales. Nous n'arrivons pas à construire le Maghreb ». Et il a ajouté : « il est important qu'on ne puisse pas laisser pourrir davantage la situation, donc la réponse à la question du Sahara devient davantage impérative dans un contexte extrêmement délicat, complexe et exposé au terrorisme ».

Le Reporter - Rédaction

Mis en ligne le 27 janvier 2008

Jacques Vergès : l'avocat de tous les mystères

le 27 janvier 2008 |
Jacques Vergès : l'avocat de tous les mystères
photo : umjanedoan

Si vous allez voir L'Avocat de la terreur, le dernier documentaire de Barbet Schroeder sur l'avocat Jacques Vergès, avec l'espoir de lever, enfin, le voile, tous les voiles qui cachent encore, tenacement, des pans entiers de la vie de cette personnalité très énigmatique, il y a de fortes chances que vous soyez déçu. Hormis son âge d'or algérien plus que mis en valeur, au lancement du générique final, le mystère Vergès reste encore et toujours entier. Il s'est même épaissi à certains égards. Et ce malgré tout le savoir-faire qui a fait jusqu'ici la réputation de Barbet Schroeder, réalisateur entre autres d'un portrait d'un autre personnage non moins célèbre, l'ex-dictateur ougandais le général Idi Amin Dada.

Quant à la présente œuvre de ce cinéaste atypique, elle pose en réalité plus de questions qu'elle n'apporte de réponses. Pour preuve, celui-ci n'a pas pu nous dire qui est réellement Vergès. Peut-être que ce n'était même pas son intention. Toujours est-il que cet avocat on ne peut plus controversé est loin d'être n'importe qui. Et c'est le moins que l'on puisse dire. Orateur redoutable bouillonnant d'intelligence, il a toujours su utiliser ou se jouer- pour ne pas dire manipuler- des médias pour servir ses causes ou ses procès du moment. Là encore, dans ce film, un imposant cigare constamment entre les doigts, il a réussi l'impossible gageure de ne jamais piper mot sur ce qu'il est réellement même s'il a été, comme à son habitude, loquace et même, par moment, très bavard.

Mais une chose est sûre, ce digne fils d'un couple vietnamo-réunionnais a eu et a toujours une aversion on ne peut plus forte contre tous les colonialismes et toutes les dominations. Sa vie entière est marquée ad vitam aeternam par ce sentiment. C'est même le fil d'Ariane qui traverse dans tous les sens sa très longue existence- il a 82 ans. Même si ces dernières années, certains de ses engagements ont fini par sérieusement ternir cette image. Qui aurait imaginé qu'il plaiderait un jour pour un collaborateur nazi de le trempe de Claus Babrie ? Absolument personne. Autant dire que les principes d'hier sont rangés au rang des accessoires. Le temps a eu sans doute raison de ses idéaux de jeunesse, pourrait-on dire. Qu'il se rassure, il n'est ni le premier ni certainement le dernier à changer ainsi de veste.

Par ailleurs, il faut bien que l'on apprenne quelque chose pendant les deux heures et quart que dure le film, n'est-ce pas ? À titre personnel, je n'ai retenu que deux points : primo, Vergès a un faible pour les prisonnières. C'est carrément un trait de sa personnalité -même si cela confine parfois au burlesque. Décidément, que des amours – parfois très platoniques- dans l'adversité ! Pendant la guerre d'Algériealgérie c'était Djamila Bouhired, la pasionnaria de la lutte pour l'indépendance de son pays, avec laquelle il a fini- quand même- par convoler en justes noces et par la suite c'était l'ancienne compagne du fameux terroriste Carlos, Magdalena Kopp. Secundo, Vergès fricotait allègrement et sans aucun scrupule avec les génocidaires et les tenants du terrorisme et du banditisme internationaux.

Mais il n'était pas le seul dans ce cas. Le régime algérien avec lequel il est resté très lié n'était pas mieux. Si étonnant que cela puisse paraître, l'on voyait à un moment des images rares de Bouteflika sur le tarmac de l'aéroport d'Alger, fringant, étincelant, ivre de bonheur, au milieu d'une bande de dangereux terroristes qu'il a accueillis, personnellement. Ce qui en dit long sur la nature des détenteurs du pouvoir en Algérie, un pays qui n'a que trop souffert de leurs errements grotesques !

Eu égard donc à ce qui précède, est-ce que l'Avocat de la terreur vaut vraiment le détour ? Assurément. Indiscutablement. Histoire au moins de découvrir- si vous ne le connaissez pas encore- ou de revenir sur le parcours nébuleux de Vergès, plus que jamais le symbole d'une époque qui n'est déjà plus, et voir surtout un travail cinématographique d'une grande valeur esthétique et technique. Ne faut-il pas qu'il y ait au moins une raison, si petite soit-elle, qui justifie le déplacement en cette période de froid, par moment, plus que polaire ?



27/01/2008
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