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booster l’économie Modernisation de la zone industrielle de Rouïba-Réghaïa

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Industrie 

Des pôles industriels pour booster l’économie

Modernisation de la zone industrielle de Rouïba-Réghaïa

Par Anis FERHAT

 

Compte tenu de leur état de dégradation, ces zones industrielles nécessitent une profonde réhabilitation qui concernera aussi bien le mode de gestion que leur vocation, l’organisation et leur fonctionnement. Présentement, force est de constater l’absence des différents services afférents à la bonne gestion de ces zones et dont ont besoin les entreprises. La zone industrielle de Rouïba-Reghaïa, créée en 1918, illustre parfaitement cet état de fait. Jadis, joyau du secteur industriel, cette zone  est devenue  un espace inadéquat où les conditions minimales pour qu’un opérateur économique puisse exercer son métier ne sont pas réunies, a indiqué Chérif Rahmani. Il évoque un certain nombre de dysfonctionnements tels que les infrastructures routières non adaptées, l’absence d’aires de stationnement, la mauvaise gestion des eaux, le drainage inefficace des eaux pluviales, l’absence de fibre optique et de réseau d’assainissement. « Mais il est temps de tourner la page et de repartir sur un bon pied », a indiqué le ministre lors d’une réunion avec les entreprises activant dans la zone. Aussi est-il envisagé de faire de la zone industrielle de Rouïba, s’étalant sur une superficie de plus de 1000 hectares et hébergeant quelque 240 entreprises dont 79 entreprises publiques à l’instar de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et de  la Société nationale du transport routier (SNTR) qui emploient plus de 30 000 personnes, un véritable pôle industriel. Pour ce faire, le ministère a opté pour un processus de modernisation fignolé avec un bureau d’études spécialisé en management urbain. Le projet en question est élaboré par l’établissement chargé de la gestion de cette zone, Gestimal. Il s’agit d’une opération-pilote appelée à être généralisée aux autres zones industrielles et d’activité à travers le territoire national. « Ce programme de modernisation des zones industrielles s’inscrit dans le cadre de la nouvelle orientation du gouvernement visant à mettre ces espaces aux standards internationaux », a rappelé le ministre. 
Cette action prévoit l’introduction dans ces espaces de services intégrant les nouvelles technologies, la recherche et la formation mais aussi l’amélioration des services utilitaires tels que les voiries, les réseaux d’AEP, les TIC… Sur le plan financier, le ministre plaide pour la mise en place d’agences bancaires, les P et T, les centres d’affaires, les services de logistique, le guichet unique de l’Andi…
Mais le projet doit encore être enrichi, selon le ministre, qui a indiqué qu’un comité doit encore préciser le diagnostic et construire le projet de modernisation pour fixer les étapes phase par phase. Ce comité, regroupant notamment des représentants d’entreprises publiques et privées opérant dans la zone de Gestimal ainsi que le directeur de l’industrie  de la wilaya d’Alger, a été installé pour élaborer un cahier des charges relatif au plan de modernisation de cette zone industrielle. « Il faut être ambitieux pour son pays, pour son industrie », a insisté le ministre qui a recommandé, à cet égard, de s’inspirer de l’expérience des pays étrangers comme l’Espagne, la France, la Tunisie ou l’Egypte pour la conception de parcs industriels modernes. « Ce qui a été fait ailleurs peut être fait en Algérie. Il n’y a pas de fatalité, je veux sortir de ce mauvais discours et dire oui nous pouvons », a déclaré le ministre. Et afin de lever les contraintes bureaucratiques auxquelles font face ces chefs d’entreprise, il a plaidé pour la décentralisation de la gouvernance des zones industrielles aux collectivités locales avec l’implication et l’association de tous les acteurs économiques. 

Les opérateurs doivent s’impliquer 
Mais ce projet ne peut réussir sans l’aide des opérateurs activant dans la zone, a indiqué Cherif Rahmani qui les a invités à s’impliquer dans le plan de modernisation de cette zone d’activités, la plus importante du pays. «  La nouvelle ambition industrielle est basée sur l’écoute et l’assistance des opérateurs pour une meilleure gestion et gouvernance de ces infrastructures », a admis le ministre qui s’est dit favorable à la signature d’une charte entre les opérateurs et l’entreprise chargée de la gestion de cette zone industrielle Gestimal  pour améliorer le fonctionnement de cette plateforme industrielle. Car au ministère, on est convaincu que l’implication des opérateurs économiques dans la gestion des zones industrielles contribuerait à leur dynamisation et à l’amélioration des services. Ce qui devrait inciter les organismes de gestion des zones industrielles à impliquer dans une première phase les opérateurs économiques dans les comités de budget et leur permettre d’être membres du conseil d’administration s’ils s’organisent en associations, a indiqué  un responsable du ministère. Celui-ci préconise également une prise de participation par des capitaux privés (opérateurs activant dans les ZI) dans les entreprises publiques de gestion pour améliorer les services dans ces espaces économiques notamment en termes d’entretien de la voirie et de réseaux divers (VRD).

Dix zones prioritaires lancées prochainement 
Par ailleurs, le ministre de l’Industrie a indiqué  que le cahier des charges relatif au lancement des travaux d’aménagement d’une dizaine de parcs industriels prioritaires  inscrits dans le programme national de réalisation de 42 zones industrielles, a été établi. Les projets seront lancés au cours du premier semestre 2013.
Pour rappel, une convention a été signée entre l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation du foncier industrielle (Aniref) et la Direction générale du domaine national pour aménager 42 sites en zones industrielles dans 34 wilayas pour un financement de 88 milliards de dinars. La superficie globale de ces zones sera de 9.572 hectares.
Ces projets s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle vision qui consiste à créer de nouveaux espaces économiques aux normes internationales et qui seront accompagnés par un vaste programme de mise à niveau des entreprises existantes. Ce qui permettra d’insuffler une dynamique à ces sites économiques par la réalisation notamment d’espaces verts, de services d’appui aux entreprises, de bureaux de douanes, d’assurances, d’impôts des lieux de restauration, des moyens de transport et des motels. Tandis que SGP-Zones industrielles-centre (Sogezic) aura pour mission de définir les besoins en matière de travaux d’entretien nécessaires pour le bon fonctionnement de ces zones. Néanmoins, il appartient au ministère de l’Industrie d’élaborer un plan de réhabilitation, de mise à niveau et de modernisation, en prenant en compte les zones prioritaires.
S.B. 

 

 

 



05/04/2013
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