ROUIBA ......

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Attaque des moustiques à Rouiba : un oued non curé à l’origine du phénomène

Attaque des moustiques à Rouiba : un oued non curé à l’origine du phénomène

Attaque des moustiques à Rouiba : un oued non curé à l’origine du phénomène

le 14.09.12 | 10h00

L’invasion des moustiques ayant piqué plus de 1320 personnes, dont 1000 employés de la SNVI, serait due au non-curage de l’oued longeant la zone industrielle de Rouiba (est d’Alger).

C’est l’une des conclusions tirées par les membres de la commission d’enquête diligentée depuis mardi dernier pour déterminer l’origine du problème. Aussi, l’insecte, ayant provoqué la panique des travailleurs puis la fermeture de la SNVI durant ces deux derniers jours, serait «une espèce autochtone», selon les résultats des analyses effectuées par l’établissement d’hygiène urbaine d’Alger (Urbal). Finis donc la polémique et le flou entourant l’origine des moustiques, dont la prolifération est la conséquence directe de la pollution des eaux stagnantes de l’oued L’biar qui traverse l’usine sur une distance de plus d’un kilomètre.

«C’est un oued qui contient des eaux stagnantes et toutes sortes de pourriture. Ce cours d’eau qui accueille une bonne partie des déchets toxiques de la zone n’a jamais été curé», déplore un membre de la commission d’enquête. Le directeur de l’hôpital de Rouiba nous a indiqué que son établissement a eu à soigner 320 cas depuis lundi dernier. «Il n’y a eu aucune hospitalisation pour le moment. Nous avons reçu deux patients qui souffraient des inflammations au niveau de la gorge et on les a évacués vers l’hôpital El Kettar, à Alger. Ces derniers ont été pris en charge avant de rentrer chez eux dans la soirée. Les autres malades, parmi lesquels se trouvent des travailleurs de l’entreprise Tahkout et des étudiantes de l’Institut de technologie ont reçu les soins appropriés à notre niveau», a-t-il détaillé. Notre interlocuteur souligne que la plupart des victimes ont une allergie et ont fait des injections de Solumédrol.


«Nettoyez les zones d’activité !»


«Hier, nous avons reçu une dizaine de personnes, la plupart avouent avoir été affolées par les informations rapportées par la presse», dira-t-il. Les employés (100 environ) de la SNVI ont quant à eux été soignés au niveau du service médical de l’entreprise. Un membre du syndicat, M. Boukhel, estime que la situation est maîtrisée à 90%. Il a rappelé qu’un plan Orsec a été déclenché hier pour remédier à cette situation imprévue qui intervient moins d’une semaine après l’instruction du nouveau gouvernement portant sur la nécessité de «nettoyer le pays» ! L’entreprise été fermée hier encore pour la deuxième journée consécutive. Les travailleurs devront reprendre le travail dimanche prochain. Certains employés de la SNVI  affirment que le cours d’eau est bordé de petits maquis et de roseaux, ce qui risque de compliquer l’opération de curage.

On a appris également que les premiers cas de piqûre de moustiques ont été signalés parmi les employés de la fonderie, une division à proximité du cours d’eau. La question qui se pose, c’est de savoir comment a-t-on pu laisser cette source de pollution et de nuisances dans un tel état depuis des lustres. Par ailleurs, une importante délégation, dont des officiels locaux, s’est déplacée sur les lieux pour constater l’ampleur des risques qui planent sur la zone et les habitants des quartiers environnants.              

Le ministère de la Santé rassure :

 

La prolifération d’un moustique inconnu dans la ville de Rouiba (Alger), «ne prête pas à l’inquiétude», dans la mesure où toutes les investigations menées indiquent «qu’il n’ y a aucun danger», a indiqué hier le ministère de la Santé dans un communiqué. 

«Tous les travailleurs du complexe de la SNVI qui ont été piqués, à savoir 306 travailleurs à la date du 12 septembre soir, ont été auscultés et n’ont montré aucune altération de leur état de santé et aucun d’entre eux n’a nécessité une hospitalisation», a indiqué le ministère. Les investigations ont mis en évidence «l’existence d’une zone de stagnation d’eaux usées réunissant les conditions propices en tant que gîte de prolifération des moustiques», lit-on dans le communiqué.

Les services de la wilaya d’Alger ont entamé des opérations de démoustication et d’éradication du gîte de prolifération, alors que des travaux d’audit et d’inspection des installations du site concerné ainsi que des établissements avoisinants sont menées.   APS

 



15/09/2012
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