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ANGELA MERKEL DEMAIN À ALGER

 


Mazurka in G Minor Op 13 de Chopin
 
 
La Une du 15/07/2008 1429  رجب 12

ANGELA MERKEL DEMAIN À ALGER
Le gaz, le pétrole et l’armement
15 Juillet 2008 - Page : 2
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Une visite qui survient 3 jours après le Sommet de l’UPM

La Chancelière allemande sera accompagnée d’une forte délégation entre personnels politiques, parlementaires et hommes d’affaires représentant d’importants pôles industriels.

Le gaz, le pétrole et l’armement. Trois sujets sensibles et d’actualité qui seront au centre des entretiens qu’aura demain la chancelière allemande, Angela Merkel, avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Pour sa visite, Angela Merkel sera accompagnée d’une forte délégation entre personnels politiques parlementaires et hommes d’affaires représentant d’importants pôles industriels. Certes, il sera question des relations bilatérales et de la situation internationale, notamment au Proche-Orient à l’orée des dernières évolutions. Mais les discussions porteront beaucoup plus sur les intérêts communs. Dans ce sens, le gaz algérien suscite les convoitises allemandes. La demande énergétique allemande croît de plus en plus. Berlin souffre de la flambée des prix du pétrole mais surtout de sa dépendance russe, notamment du géant Gazprom qui lui fournit 40% de son gaz. Les Allemands savent que l’Algérie peut offrir des alternatives crédibles. Pour se libérer de Moscou, Berlin fera les yeux doux à Alger. «Nous voulons diversifier nos ressources de gaz, s’il était possible que nos projets soient un peu soutenus par Mme Merkel nous serions ravis», a déclaré la semaine passée Wulf Bernotat, patron du numéro un allemand de l’énergie, EON. Dans ce contexte, «l’Algérie serait un marché intéressant, d’autant plus que nous venons de nous implanter dans des pays proches: l’Italie et l’Espagne», a-t-il ajouté. EON Ruhrgaz, filiale gazière du numéro un allemand, a ouvert le 3 juin un bureau en Algérie, dont le représentant accompagnera Mme Merkel pendant sa visite. En outre, l’Allemagne ne veut pas voir le gaz naturel liquéfié se volatiliser et sentir son odeur de loin. En effet, Gaz de France a signé en décembre dernier un accord avec Sonatrach assurant son approvisionnement en GNL jusqu’en 2019. L’Italie a conclu avec l’Algérie un accord pour la construction d’un gazoduc. Le géant russe, Gazprom, est toujours aux aguets. L’Allemagne veut rattraper son retard pour ne plus dépendre de Moscou et encore moins de la Norvège. Sur un autre plan, l’Allemagne, moins encombrée d’un passé colonial, est bien placée pour faire avancer le partenariat politique euro-africain. Pour montrer ses bonnes dispositions, l’Allemagne devrait porter ses investissements en Algérie, à titre d’exemple, à plus d’un milliard d’euros. A ce titre, la coopération militaire ne devrait pas être en reste lors des entretiens qu’aura Angela Merkel avec le Président Bouteflika. L’Allemagne ne verrait pas d’un mauvais oeil le fait de fournir à l’Algérie des bateaux et des avions de guerre et, pourquoi pas, équiper l’armée et la police en véhicules. Dans le cas d’un accord, les Allemands seraient prêts à monter en Algérie des usines de montage de véhicules. En outre, il sera question de contrats de partenariat dans la construction d’infrastructures de base, des chemins de fer et de l’urbanisme en général. Cependant, le gaz et le pétrole ne seront pas les seuls sujets à dominer les débats. Il sera aussi question d’autres secteurs névralgiques. La première banque allemande, Deutsche Bank, s’est installée en Algérie en juin dernier. Tandis que les cabinets d’architectes «KSP-Engel und Zimmermann» et les ingénieurs «Krebs und Kiefer», ont remporté le projet de construction de la Grande Mosquée d’Alger. Lors de sa visite de deux jours à Alger, la chancelière allemande prévoit de rencontrer la société civile. Enfin, Angela Merkel devra rencontrer les hommes d’affaires lors d’un débat prévu à la Chambre de commerce et d’industrie germano-algérienne. Devant les «chantages» de Moscou, les Allemands se sont rappelés que les pays du Maghreb sont aussi leurs voisins. Ces derniers peuvent jouer le rôle de pont à même de relier l’Allemagne au monde arabe et l’Afrique.
L’Allemagne a compris que le Maghreb n’est plus la chasse gardée de la France.

Smail ROUHA



15/07/2008
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