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ADIEU BEJART

 
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Le chorégraphe français Maurice Béjart à ...

 

   
Par Par Denis ROUSSEAU AFP - Jeudi 22 novembre, 16h11

GENEVE (AFP) - Le chorégraphe français Maurice Béjart , qui a su mettre la danse à la portée d'un large public, est décédé à l'âge de 80 ans dans la nuit de mercredi à jeudi à Lausanne, où il a conclu sa prolifique carrière.
 

Il "est sans doute déja en train de faire danser les étoiles", a réagi l'ancien danseur étoile Patrick Dupond. "Le dieu de la danse est mort", a dit pour sa part la célèbre ballerine italienne Carla Fracci, 71 ans.

Pour son 80e et dernier anniversaire, Maurice Béjart avait créé à Lausanne une "vie du danseur, racontée par Zig et Puce", un retour sur ses principales créations en forme de "méli-mélo" malicieux.

L'affiche du spectacle était barrée d'un "Amor-4-Vingt" : une manière de proclamer que le maître aura toujours (quatre fois) vingt ans...

Le chorégraphe du "Boléro" de Maurice Ravel (1960) disait ne pas craindre la mort car "elle est une certitude". "Je crois que l'on meurt toujours à temps (...) Le temps est compté différemment pour chacun, mais on meurt à temps", avait-il déclaré à l'agence de presse suisse ATS.

L'artiste, qui était en très mauvaise santé depuis plusieurs années, avait été hospitalisé la semaine dernière afin de suivre un traitement cardiaque et rénal "strict" qui devait durer plusieurs semaines. Il avait déjà été admis à l'hôpital le mois précédent, officiellement pour se remettre d'un "coup de fatigue".

Malgré sa santé défaillante, le créateur de quelque 140 chorégraphies a suivi quotidiennement jusqu'à son hospitalisation les activités de sa compagnie du Béjart Ballet de Lausanne (BBL), qu'il dirigeait depuis 1987.

Maurice Béjart a encore quitté brièvement l'hôpital pour assister quelques jours avant sa mort à la répétition de son dernier spectacle, le "Tour du Monde en 80 minutes" dont la première mondiale est programmée pour le 20 décembre à Lausanne. Le spectacle devrait ensuite venir à Paris, puis en tournée mondiale.

La survie de la compagnie et de l'école du BBL est assurée par contrat pour les trois ans à venir, a indiqué la Ville de Lausanne.

Le Béjart Ballet Lausanne était le dernier avatar d'une troupe née à Paris en 1954 avant d'émigrer pendant 27 ans à Bruxelles où l'ensemble avait pris la forme du "Ballet du XXe siècle".

Avec des mises en scènes parfois extravagantes, Maurice Béjart a emporté l'adhésion du public et l'a familiarisé, non sans mal, à la danse contemporaine comme à la musique concrète.

Né le 1er janvier 1927 à Marseille, Maurice Berger (qui devait plus tard adopter, en hommage à Molière, le nom de famille de l'épouse de celui-ci, Armande Béjart) est le fils du philosophe Gaston Berger, qui fut membre de l'Institut.

Après une licence de philosophie -pour cet adepte de Nietzsche, le ballet était un "Gai savoir"-, il avait abandonné ses études pour se consacrer à la danse, découverte à l'âge de 14 ans sur les conseils de son médecin pour "fortifier son corps malingre".

Après une formation classique à Londres et à Paris, il avait signé sa première chorégraphie en 1952 pour un film suédois, "L'oiseau de feu", dont il est le premier interprète.

Dénonçant rapidement un art "coupé des masses", Maurice Béjart a innové avec "Symphonie pour un homme seul" (1955), sur la musique d'avant-garde de Pierre Henry et Pierre Schaeffer. "On m'avait dit : 'vous allez faire fuir les gens'", se souvenait Maurice Béjart.

Le chorégraphe disait ne pas avoir "eu honte de faire beaucoup de mauvais ballets". "Sur la quantité, on jette, il n'y en a pas beaucoup qui sont bons, peut-être cinq ou six choses qui ne sont pas trop mauvaises", expliquait-il.

Le chorégraphe gardait une certaine rancoeur envers la France, qu'il avait quittée en 1960 pour s'établir à Bruxelles. "Je n'ai jamais reçu un centime du gouvernement français", rappelait-il.

"Avec l'Opéra de Paris, c'était un peu je t'aime, moi non plus", a rappelé la directrice de la danse de l'Opéra Brigitte Lefèvre.

 
                                                                                                                                                                

 

 

Maurice Béjart, de son vrai nom Maurice-Jean Berger, est un danseur et chorégraphe français[1], né à Marseille le 1er janvier 1927 et mort à Lausanne (Suisse) le 22 novembre 2007. Il a été membre de l'Académie des Beaux-Arts française (section des membres libres) de 1994 jusqu'à sa mort.

Sommaire

Biographie [modifier]

Fils du philosophe Gaston Berger, sa mère décède lorsqu'il a 7 ans[2]. Il prend alors des cours de danse sur les conseils d'un docteur pour se fortifier[2] et rêve de devenir toréador[2]. Il fait parallèlement ses études secondaires et universitaires. Fasciné par un récital de Serge Lifar, il décide de se consacrer entièrement à la danse. Il rentre à quatorze ans à l'Opéra de Paris et suit les cours de Lioubov Egorova et apprend auprès des danseuses Janine Charrat et Yvette Chauviré[3], puis avec Roland Petit à partir de 1948.

En 1951, il collabore avec Birgit Cullberg[3] et crée son premier ballet, L’Inconnu, à Stockholm, puis règle L’Oiseau de feu. En 1955, il crée Symphonie pour un homme seul sur une musique de Pierre Henry et Pierre Schaeffer, avec sa première compagnie fondée en 1953, les Ballets de l'Étoile, qui lui vaut les honneurs de la presse et du public.

En 1959, n'obtenant pas l'aide de l'État français pour établir sa troupe dans un théâtre[3], il quitte la France pour la Belgique où il travaillera durant vingt-sept ans. Á la demande de Maurice Huisman[3], alors directeur du Théâtre royal de la Monnaie, il crée en 1960 à Bruxelles le Ballet du XXe siècle[2] et sa plus fameuse chorégraphie, Le Sacre du printemps. Il parcourera avec celle-ci le monde entier et initiera un vaste public de néophytes à la danse moderne. L'année suivante, il monte avec la danseuse Tania Bari le Boléro de Maurice Ravel qui devient une de ses chorégraphies emblématiques. Jorge Donn reprendra le rôle qui sera alors dansé indifféremment par un homme ou par une femme.

En 1966, le Festival d'Avignon s'ouvre à la danse et invite Maurice Béjart et son Ballet du XXe siècle à se produire dans la cour d'honneur du Palais des Papes.

À la fin des années 1960 et durant la décennie suivante, Maurice Béjart va en outre s'investir dans le répertoire chorégraphique persan. Ses créations vont dès lors être présentées au Rudaki Hall Opera House (Hall Roudaki) de Téhéran et bénéficier du soutien de la Shahbanou Farah Pahlavi. De cette relation avec l'impératrice d'Iran vont voir le jour deux créations qui seront présentées dans le cadre des Célébrations du 2500e anniversaire de la monarchie iranienne à Persépolis, en octobre 1971. Le premier ballet, intitulé Golestan (« La roseraie »), s'inspire du chef d'œuvre de Saadi, tandis que le second est un hommage à la Shahbanou : Farah. Pour la circonstance, l'artiste français va travailler avec les musiciens iraniens Nur Ali Brumand, Nourredine Razavi Sarvestan et Dariush Tala'i. Influencé par son expérience iranienne, il se rapprochera de l'Islam suite à sa rencontre avec Ostad Elahi[4]. Maurice Béjart reconnaît que cette expérience a joué un rôle déterminant dans sa carrière, tant d'un point de vue artistique que spirituel.

En 1987, au terme d'un conflit ouvert avec le directeur de La Monnaie Gerard Mortier, Béjart, en pleine tournée à Léningrad, décide de ne plus revenir en Belgique. Peu de temps après, la Fondation Philip Morris (établie à Lausanne) lui propose de venir s'installer en Suisse. Béjart dissout alors le Ballet du XXe siècle et fonde six semaines plus tard à Lausanne une nouvelle compagnie, le Béjart Ballet Lausanne[2].

Tant au Ballet du XXe siècle qu'à Lausanne, Béjart accueille des danseurs de haut niveau, de toutes nationalités. S'attachant à réhabiliter la danse masculine, il exige de ses interprètes une parfaite maîtrise de la danse académique et une grande faculté d'adaptation aux courants néoclassiques. Adepte d'un spectacle total, il mêle les univers musicaux, lyriques, théâtraux et chorégraphiques, mettant en valeur les qualités individuelles de ses solistes, tout en étant très exigeant pour les mouvements d'ensembles. Les thématiques qu'il aborde sont souvent universelles et il n'hésite pas à mettre en scène les grandes questions de l'actualité, comme le sida ou l'écologie.

En 1998, il est condamné pour plagiat. Son spectacle Le Presbytère contient une scène copiée de La Chute d'Icare du chorégraphe belge Frédéric Flamand.

Même s'il a eu beaucoup de détracteurs[5], notamment ses pairs qui le jugeaient trop classique ou tout du moins lui reprochaient de s'être arrêté dans ses recherches chorégraphiques pour satisfaire le plus grand nombre[6], Béjart n'a jamais vraiment réussi à imposer son nom dans les pays anglo-saxons[5]. Il a par contre énormément contribué à la naissance de la danse moderne en France et en Belgique dans les années 1960 notamment grâce aux générations de chorégraphes qu'il a formées à Mudra[3].

La naturalisation de Béjart [modifier]

Bien qu'il ait quitté définitivement la Belgique en 1987, il y restera profondément attachée. Peu avant son décès, il avait formé le projet de demander sa naturalisation belge[7]. À ce titre, Michel Robert révèle une lettre de Maurice Béjart destinée au consulat de Belgique à Genève : « Si je demande aujourd'hui ma naturalisation belge, c'est parce que je me suis toujours senti proche de la Belgique, bien plus proche que de la France qui est pourtant le pays où je suis né. J'ai vécu en Belgique la plus longue période de ma vie, 30 ans ! Je pense qu'aujourd'hui est venu le temps d'officialiser cette relation indéfectible. Que je puisse enfin lire dans les dictionnaires et les biographies qui me sont consacrées, Maurice Béjart, chorégraphe belge, c'est là mon souhait le plus sincère »[7].

L'école Mudra et l'école Rudra [modifier]

En 1970, il fonde l'École Mudra à Bruxelles afin de dispenser des cours de danse à des jeunes talents de cet art. Cet enseignement formera de nombreux danseurs et chorégraphes qui participeront activement à l'essor de la danse contemporaine en Europe. On peut par exemple citer Maguy Marin ou Anne Teresa De Keersmaeker. Il ouvre ensuite son école Mudra à Dakar, avant de se déplacer à Lausanne pour ouvrir en 1992 l'École-atelier Rudra, qui dispense depuis cette date une formation complète de danseur sur deux années. Elle est une des écoles les plus prestigieuse dans le milieu de la danse classique et contemporaine.

Chorégraphe très impliqué dans le milieu de la danse, il parcourt le monde entier avec sa compagnie. Plusieurs documentaires lui ont été consacrés.

Distinction et honneurs [modifier]

Œuvres principales [modifier]

Notes et références [modifier]

  1. Maurice Béjart voulait devenir belge dans Libération du 22 novembre 2007. Bien que souhaitant devenir belge suite à son attachement pour ce pays, Béjart est décédé avant d'être naturalisé. Étant né à Marseille, il est de nationalité française bien qu'ayant passé une grande partie de sa vie en Belgique.
  2. abcde Maurice Béjart, le colosse aux pieds agiles, est mort par Rosita Boisseau dans Télérama du 22 novembre 2007, republication d'un article de 2000.
  3. abcde Maurice Béjart, l'homme qui voulait amener le grand public à la danse] par Rosita Boisseau dans Le Monde du 22 novembre 2007.
  4. Béjart sur la religion, l'écriture, la liberté et l'amour dans Le Monde du 16 mai 2003, republié le 22 novembre 2007.
  5. ab (en)Maurice Béjart Orbituary, dans The Times du 23 novembre 2007.
  6. Maurice Béjart sous le regard de ses pairs par Rosita Boisseau dans Le Monde du 26 mai 2005.
  7. ab Maurice Béjart est décédé à l'âge de 80 ans, avant d'avoir pu devenir belge sur le site belge de RTL info.  
  8. actualités concernant « Décès du chorégraphe Maurice Béjart  ».
  9. http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_B%C3%A9jart
 
 

     Maurice Béjart naît à Marseille, le 1er janvier 1927. Danseur, puis chorégraphe, il débute à Paris.
En 1960, il crée à Bruxelles le Ballet du XXe siècle. Un quart de siècle plus tard, il déplace sa compagnie à Lausanne (Béjart Ballet Lausanne). Ses racines, il les plante là où il travaille. 

                                                                                                                                                          

 
     
 http://www.linternaute.com/video/actualite/90835/maurice-bejart-s-est-eteint/    
 
   
 
   

on me dit

Maurice Béjart nous a quittés

jeudi 22 novembre 2007

Maurice Béjart est mort. Il était chiite depuis 1973. Il avait été initié, racontait-il, par un maître soufi iranien, Nour Ali Elahi.

Les disciples de Nour Ali Elahi l’appellent « le mystique des mystiques » et « la dernière manifestation de l’essence divine ». Rien que ça. Mort en 1974, Nouri Ali Elahi était magistrat, il termina sa carrière comme président d’une cour d’appel. Il était également musicien. Il disait : « J’ai étudié à fond tous les degrés du chemin spirituel et de la Connaissance mystique. Je n’ai imité personne. Tout est le résultat de mes propres découvertes et de mes propres expériences. »

Cette seule phrase devrait faire fuir quiconque cherche une voie spirituelle, tant elle est contraire à toute tradition religieuse.

Béjart en était sans doute un digne disciple, puisqu’il disait : « Rencontrer l’islam ne m’a pas une seconde détourné de mon enfance catholique, ne m’a pas empêché d’être un fervent adepte du bouddhisme et m’a pas fait perdre l’amour d’autres merveiles de l’esprit. Je vois mon cheminement spirituel comme une grande continuité. » Sic.

On touille tout ce qu’on trouve, et on obtient la lumière (nour, en arabe).

Ce qui est bizarre est qu’aucun maître spirituel, en aucune religion, n’a jamais tenu un tel discours.

© yvesdaoudal.hautetfort.com



23/11/2007
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