ROUIBA ......

ROUIBA  ......

Actualités : HUITIÈME JOUR DE GRÈVE DE LA SNVI ET DE LA ZONE INDUSTRIELLE DE ROU

ImageChef Custom Images

ألأربعاء   13جانفي  2010 م

هـ 

    محرم 1431  13 الأربعاء 

   MERCREDI 13  JANVIER 2010;

Mercredi 13Janvier 2010



Actualités : HUITIÈME JOUR DE GRÈVE DE LA SNVI ET DE LA ZONE INDUSTRIELLE DE ROUIBA
Bon moral et forte détermination


Au huitième jour de la grève illimitée déclenchée le 3 janvier dernier et des marches qu’organisent quotidiennement des milliers de travailleurs de la zone industrielle de Rouiba, il y a comme un malaise qui plane.

Et l’on ne peut que s’en inquiéter. Y a-t-il une autorité pour écouter ces protestataires et apporter des réponses à leur angoisse et à leurs doléances ? Depuis huit jours, les travailleurs n’ont en face d’eux qu’une immense armada répressive, composée de centaines de policiers et de gendarmes lourdement équipés et dotés de plusieurs engins anti-émeute. Pourtant, les visages que nous découvrons depuis huit jours ne sont que ceux de pères de famille terrassés par des difficultés au quotidien. «Nous ne défendons pas un parti politique ou une idéologie. Nous demandons tout simplement nos droits en tant que travailleurs. » Ce ne sont donc pas des émeutiers qui ont des problèmes politiques à régler. Leurs doléances, qui concernent également tous les travailleurs algériens, quel que soit le secteur d’activité, nécessitent la présence d’interlocuteurs et un débat serein. Peuvent-ils dialoguer avec des brigades anti-émeute surarmées et qui se renforcent de jour en jour ? En effet, hier, des escouades de gendarmes et de policiers ont été appelées en renfort. Elles ont été installées à l’entrée ouest de la ville de Réghaïa, à hauteur de l’une des unités d’Anabib, dont les travailleurs sont également en grève illimitée. Qu’à cela ne tienne ! Aucune menace ne détournera les protestataires, dont la mobilisation augmente de jour en jour, avec pour objectif de marcher pacifiquement vers la ville de Rouiba. Bien organisés, les travailleurs de la SNVI, majoritaires dans ces marches, enfilent leurs tenues de travail et se rassemblent chaque matin, depuis le 3 janvier dernier, devant l’entrée principale, pour rejoindre la RN 5 afin de prendre la direction de la ville de Rouiba. Cela a été le cas hier. Comme à chaque fois, ils ont parcouru quelques centaines de mètres, avant de se retrouver face au barrage des gendarmes et de quatre engins anti-émeute. Plus loin, un groupe de gendarmes empêchait les travailleurs de la Tameg de rejoindre la marche. Et un autre surveillait les travailleurs de la Cammo. Dans la foule, un manifestant nous accoste : « Vous êtes avec nous depuis le début. Selon vous, combien de milliards de dinars le Trésor public déboursera-t-il pour la mobilisation de cette armée venue nous faire la guerre, alors que nous n’avons que nos mains et nos bleus de travail à opposer ? Dire que la délinquance et la corruption font des ravages dans le pays !» Ainsi, toute la zone industrielle est complètement paralysée. Devant les gendarmes, les manifestants scandent leurs slogans : « Zidouna fe souma ! La retraite à 50 ans !» (Augmentez nos salaires, la retraite à 50 ans) ; «Zidouna fe souma, erfaa rassek ya Ba !» (Augmentez nos salaires ! Lève la tête, père) ; «Ulach smah ulach !» (Pas de pardon). Questionnés pour savoir pourquoi ils scandent des slogans en faveur de l’équipe du Malawi, qui a sévèrement battu les Verts, ils répondent unanimement : «Ils (les pouvoirs publics ndlr) donnent des milliards à l’Equipe nationale et ils laissent le peuple dans la misère. » Et de reprennent en chœur : «Avava inouva. J’ai peur de l’ogre de la forêt.» Une chanson d’Idir pour signifier que la misère sociale dans ce pays les rend anxieux. Une autre manœuvre de la Centrale Tous ceux que nous avons interrogés sur ce qu’ils pensent de la récente réunion de la Fédération Mines, Mécanique et Electronique, pour étudier les problèmes posés, disent que c’est simplement du bluff. Sur ce, surgit Benmouloud, le secrétaire général du syndicat de l’entreprise SNVI, à qui nous posons la même question. Pour toute réponse, il rétorquera par une autre question : «Vous savez qui est le secrétaire général par intérim de cette fédération ? C’est moi ! Et ils se sont réunis sans la présence du secrétaire général par intérim.» Puis il nous remettra la copie d’un communiqué daté du 10 janvier, qui serait rendu public à l’issue de cette réunion présidée par Sidi-Saïd. Sur son contenu, M. Benmouloud estime qu’il n’y a rien. Dans ce communiqué, portant sur trois points, les conclavistes demandent au secrétaire général de l’UGTA d’accélérer les demandes de négociations salariales avec les Sociétés de participation de l’Etat (CPE). Ils invitent la Centrale à redoubler d’efforts pour l’assainissement financier des entreprises du secteur. Ils demandent, en outre, aux syndicats des entreprises de tenir informée la Fédération, notamment sur le dossier de la retraite anticipée. Lu entre les lignes, le communiqué laisse entrevoir que la Fédération est dans l’impasse. Elle ne peut, par conséquent, rien proposer de concret aux grévistes. Pour l’heure, dépassée par les événements, la Centrale de l’UGTA, faute de propositions pouvant la rapprocher de sa base, se lance dans des manœuvres qui ne manquent pas de provoquer l’ire des grévistes. «Il y a un mur entre nous et la direction», estime un agent de la SNVI. Plus radical, un autre clame : «Sidi-Saïd s’est fourvoyé dans le dossier Khalifa, avec l’argent des travailleurs. Le pouvoir le tient avec des dossiers et l’oblige à brader les droits des travailleurs.»
Bon moral et forte détermination

«Le train est en marche. Nous ne reviendrons pas, huit jours après, en arrière. Vous avez vu, hier ? Nous avons bravé la pluie et le froid glacial pour poursuivre notre lutte pacifique, pour nos droits.» Plus que jamais, la détermination est forte. C’est le constat que fait un observateur, au milieu de la foule. Ceux qui ont fait des calculs se basant sur l’usure et la fatigue des grévistes font, sans aucun doute, fausse route. «C’est la volonté des travailleurs, que de poursuivre notre action. Cette décision a été prise ce matin, à la suite d’un vote. Dieu merci, le moral est bon !», dira M. Benmouloud. «Nous sommes en train de réveiller la conscience des travailleurs algériens. Nous leur disons que les lois ne concernent pas exclusivement les travailleurs de la zone industrielle de Rouiba. Elles s’appliquent partout en Algérie», clameront des marcheurs. «Nous avons reçu un grand nombre de soutiens, de la part des travailleurs des autres wilayas. Mais dans cette conjoncture, le papier ne suffit pas. Nous avons besoin d’hommes sur le terrain», dira, de son coté, Benmouloud avant de conclure : «De toutes les façons, nous comptons sur nous-mêmes pour faire aboutir nos revendications.»
Abachi L.

Rectificatif
Dans l’article paru dans notre édition d’hier, intitulé «La rumeur distillée pour discréditer la protesta», une erreur technique, pouvant susciter une certaine confusion, s’est malencontreusement glissée dans le texte. Il fallait lire : «(…) Elle a renforcé la détermination des protestataires et ressoudé leur cohésion avec leurs représentants locaux. Ces derniers, après des tergiversations de départ, ont fini par choisir leur camp : celui du courage et des remises en cause d’un système rentier aveuglé par les directives du pouvoir.»
Abachi L.





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/13/article.php?sid=94135&cid=2



Actualités : EL-HADJAR
Le mouvement de grève largement suivi


La grève générale à laquelle a appelé le syndicat d’entreprise du complexe ArcelorMittal pour hier a été largement suivie par les travailleurs qui ont tenu leur piquet de grève, comme cela a été décidé, devant le siège de la direction générale du complexe d’El Hadjar (Annaba).
Prenant la parole devant ses camarades, le secrétaire général du syndicat, Smaïl Kouadria, a affirmé que ce débrayage restera ouvert jusqu’à la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des travailleurs, à travers notamment des assurances et du patronat et des pouvoirs publics pour la réhabilitation de la cokerie. Il a même affirmé que celui-ci a également englobé, outre l’ensemble des ateliers d’El Hadjar, les autres unités de commercialisation implantées à travers les quatre coins du pays. Le même intervenant a menacé d’une escalade dans ce mouvement en faisait sortir la contestation dans la rue. A cet effet, il est annoncé l’organisation d’une marche de protestation pour jeudi prochain entre le site de Sidi Amar et El Hadjar, sur un trajet de plus de trois kilomètres. Réagissant à cette situation, la direction générale d’ArcelorMittal Annaba n’arrive pas à s’expliquer la finalité de tous ces remous, d’autant qu’elle estime que «l’année 2009 a été celle du renouveau ». Dans un communiqué adressé, quelque peu en retard, à la rédaction du Soir d’Algérie, hier, celle-ci revient sur le pacte d’entreprise signé entre les deux parties, patronat et partenaires sociaux (syndicat et comité des participations) en juillet 2009, avec des résultats qu’elle qualifie d’encourageants : croissance de la production de 50% au deuxième semestre 2009, amélioration sensible des résultats de sécurité dont le taux de fréquence a été de 50% inférieur à l’exercice précédent. Revenant sur le principal objet à l’origine de la contestation ouvrière, représenté par la réhabilitation de la cokerie, le document de la direction signale que des expertises ont été menées depuis sa mise en chauffe dans un but d’explorer toutes les solutions. On a même appris de source proche de celle-ci qu’un recours à des contre-expertises est prévu pour être fixé définitivement sur l’avenir de cette unité, qu’elle estime, toutefois, parmi les rares unités du genre encore en service dans le monde. Jugeant que cette unité «n’est pas au cœur du processus de fabrication de l’acier», le document affirme que le groupe «a les capacités de sécuriser l’approvisionnement de l’usine en coke». Comme il souligne que «la direction s’engage à ce que les travailleurs de la cokerie soient traités avec une attention particulière et, si nécessaire, reclassés sur le site». En dépit d’une «situation de ressources délicate», en raison de la crise économique mondiale, celle-ci annonce, par ailleurs, un investissement pour la période 2010/2014, d’un montant de 200 millions de dollars, dont 30 millions seront réalisés dès 2010, outre l’augmentation du budget de maintenance, garant de la pérennité des installations, de 22 millions de dollars pour la même année. En conclusion, la direction générale d’ArcelorMittal Annaba, qui tient à mettre en relief le travail accompli avec les partenaires sociaux depuis juillet 2009 dont elle apprécie les résultats, réaffirme sa volonté de dialogue et de concertation avec ces derniers pour «faire aboutir les engagements pris concernant la revalorisation des métiers-clés de production, l’intégration chaque fois que c’est possible des sous-traitants intervenant dans le process de fabrication, ainsi que la mise en place de critères d’évaluation du personnel et de la gestion des carrières ». Reste à connaître aujourd’hui la position des pouvoirs publics. Ont-ils vraiment la volonté de sauver un outil de travail qui fait vivre près de 7 000 employés. La question est posée aux décideurs algériens.
A. Bouacha



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/13/article.php?sid=94136&cid=2


Actualités : LE SNPSP ET LE SNPSSP POURSUIVENT LA GRÈVE
Rassemblements de protestation aujourd’hui


Déterminés à faire aboutir leurs revendications, les praticiens de la santé publique poursuivent leur mouvement de protestation et les contacts avec la classe politique. Ils organisent aujourd’hui des rassemblements de protestation à travers les différentes wilayas du pays.
Nawal Imès- Alger (Le Soir)- Nullement découragés par l’assourdissant silence de la tutelle, les médecins généralistes et spécialistes, réunis au sein du SNPSP et du SNPSSP, continuent d’entreprendre des actions communes pour la concrétisation de leur plate-forme de revendications. Chaque mercredi, les médecins généralistes se rassembleront au niveau des directions de la santé publique (DSP) des différentes wilayas tandis que leurs collègues spécialistes organiseront des sit-in au niveau des CHU. Dès la semaine prochaine, les rassemblements seront coordonnées entre les deux syndicats et se tiendront dans des lieux «symboliques». Parallèlement à ces actions, le SNPSP et le SNPSSP poursuivent les contacts avec les groupes parlementaires. Ils ont été reçus hier par celui du MSP. Les groupes parlementaires du PT, du RCD et du FLN, qui avaient reçus également les syndicalistes, se sont dits sensibles aux arguments avancés par les deux syndicats et ont promis d’œuvrer pour un dénouement de la crise qui perdure depuis plusieurs semaines. Les deux syndicats ont également rendez-vous avec le président de la commission santé en vue d’une rencontre avec l’ensemble de ses membres. Seul à se montrer totalement insensible aux doléances du SNPSP et du SNPSSP, le ministère de la Santé qui continue d’ignorer un mouvement de grève qui risque de prendre une tournure encore plus radicale. Les médecins généralistes, qui avaient au début opté pour une grève cyclique, ont fini par décider d’entrer en grève ouverte, rejoints dans leur action par les spécialistes. Les deux syndicats pourraient envisager la radicalisation du mouvement en n’assurant plus le service minimum dans les ESP et les CHU. Le SNPSP, dont la base réclame le durcissement du mouvement, étudiera cette option demain lors de son conseil national. Le SNPSSP, pour sa part, qui a gardé son conseil national en session ouverte, traitera également les suites à donner à ce mouvement de grève qui, selon les deux syndicats, continue de mobiliser les praticiens de la santé publique. Ils sont à 80 % en grève. Un mouvement déclenché après épuisement de toutes les voies de recours et l’impossibilité d’avoir un véritable dialogue avec le département de Barkat qui n’a pas réussi à imposer la copie du statut préparé en commission mixte auprès de la Fonction publique. En plus d’un statut qui reflète leurs attentes, les praticiens réclament la mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire, l’application du décret exécutif n°09- 244 du 22 juillet 2009, déterminant l’aménagement et la répartition des horaires de travail pendant la semaine dans le secteur de la Fonction publique, l’élargissement au profit du praticien généraliste du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction, à l’instar des autres corps de la Fonction publique, et la levée de toutes les situations d’entrave au libre exercice du droit syndical.
N. I.



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/13/article.php?sid=94134&cid=2


Actualités : SANTÉ PUBLIQUE
Vers la grève des praticiens psychologues


Comme prévu, les psychologues praticiens de la santé publique ont tenu, hier, deux sit-in, de 10 h à 11 h devant le siège de la Direction générale de la fonction publique et de 13 h à 14 h devant celui du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH).
Lyas Hallas - Alger (Le Soir)- «Ça suffit ! On en a marre des promesses !», «Rendez-nous notre dignité», «Ouvrez les portes au dialogue » ou autre «Au secours Bouteflika». Les psychologues en colère, en majorité des femmes, n’ont pas manqué de créativité et ont scandé, à satiété, des slogans hostiles au département de Saïd Barkat, devant les regards médusés des policiers mobilisés. Plusieurs véhicules des URS étaient en effet stationnés devant les deux immeubles publics pour quadriller le lieu de protestation. Si le DG de la fonction publique s’est entretenu avec les délégués de ces praticiens protestataires, en revanche aucun responsable du MSPRH n’a daigné les recevoir. Ces derniers, qui se sont dispersés sans bruit, ont néanmoins promis de revenir à la charge et de tenir, en blouse cette fois-ci, un autre sit-in, le 20 janvier. Ceci en attendant l’organisation d’une assemblée générale extraordinaire pour décider de la prochaine démarche à entreprendre. «Notre but aujourd’hui n’est pas de rencontrer les responsables de la tutelle mais d’attirer l’attention du président de la République et son Premier ministre sur l’échec qu’a connu la révision du statut général de la fonction publique. La preuve, cette vague de protestation qui secoue la plupart des secteurs concernés», affirmera M. Khaled Keddad, président du Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY), lequel dirigeait la manifestation. Le syndicaliste a révélé que le DG de la fonction publique aurait, selon ses termes, donné, hier même, instruction afin que des «propositions lui soient faites en vue de créer un mécanisme juridique permettant l’intégration des psychologues ayant exercé pendant cinq ans et plus dans le grade supérieur ». Il indiquera qu’une délégation du SNAPSY a été reçue, dimanche dernier, pour une réunion au niveau du MSPRH, à laquelle ont pris part l’«inspecteur général auprès du ministère, le directeur des ressources humaines et le directeur des services de santé». «Ils nous ont assuré que des postes budgétaires seraient ouverts courant 2010 pour permettre la promotion des psychologues dans le cadre du recrutement interne, mais nous ne leur faisons pas confiance. D’abord, ils n’ont même pas consigné cela sur un PV minute comme le prévoient les règles d’usage et encore, qu’est-ce qui nous garantit que le ministère des Finances acceptera cette mesure ?», s’interrogera-t-il. Pour lui, «seul un dialogue associant toutes les parties concernées, à savoir le ministère de la Santé, le ministère des Finances, la Direction de la fonction publique et le syndicat pourrait déboucher sur quelque chose de tangible». Parce que, affirmera-t-il, « chacun rejette la balle dans le camp de l’autre et nous, nous ne savons plus à quel saint nous vouer ». Bref, les revendications des psychologues consistent en la révision du statut particulier promulgué en juillet dernier, surtout dans ses clauses relatives aux mesures transitoires d’intégration, et l’installation de la commission ad hoc, chargée de l’élaboration du régime indemnitaire. Faute de quoi, ils vont rejoindre, avertira M. Keddad, les autres praticiens de la santé publique (spécialistes, généralistes, dentistes et pharmaciens) pour élargir le mouvement de grève dans le secteur.
L. H.



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/13/article.php?sid=94133&cid=2


13/01/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 5 autres membres