Présenté comme un rendez-vous politique important permettant à l’équipe de Bouteflika de finir 2013 avec les honneurs, en annonçant des mesures fortes, le Conseil des ministres, tenu hier, n’a été au final qu’une pure formalité institutionnelle. Il s’est ainsi  limité à la signature de la loi de finances de l’exercice 2014 par le chef de l’Etat.

Une obligation constitutionnelle têtue et évidente devant intervenir avant le 31 décembre.  Bouteflika a présidé hier son deuxième Conseil des ministres cette année, après celui tenu fin septembre consacré exclusivement à l’entérinement de la loi de finances 2014. Encore elle. Pour cause de maladie, suivie d’une période de convalescence qui s’éternise, l’action du chef de l’Etat est réduite à sa plus simple expression. Ses rares apparitions publiques se sont limitées à recevoir, dans sa résidence, des ministres et quelques personnalités étrangères. Des audiences trop fugaces, où l’on n’a pas entendu le Président prononcer un mot, et  destinées sans doute à entretenir l’illusion que le chef de l’Etat, dont l’état de santé reste précaire, assume ses fonctions. La courte séquence diffusée au JT hier montre un chef d’Etat extrêmement affaibli. Visage bouffi et geste lent et incertain. On n’est pas très loin des premières images diffusées de l’homme à son retour du Val-de-Grâce. Sur la photo de famille prise lors de la cérémonie de la signature de la loi de finances, Abdelaziz Bouteflika est apparu tassé sur son siège, entouré d’un staff gouvernemental pour le moins non détendu.