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	Le Bonjour du «Soir» Daesh, la Libye et... l'Algérie
	PÉNURIE DE MÉDICAMENTS «C’est la faute des grossistes et importateurs»
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	DES PARTIS POLITIQUES S’EXPRIMENT Que faire pour la Libye ?

Actualités : 

Par Maâmar Farah
Le gouvernement libyen vient d'adresser une énième requête à la «communauté» internationale pour l'aider à combattre Daesh sur son territoire. L'Etat islamique prend de l'ampleur du côté de Syrte et toutes les informations font état d'un accroissement des effectifs, atteignant, selon certaines sources, 50 000 combattants.
Mais le gouvernement libyen est bien crédule s'il croit que les forces occidentales et celles des «frères» ont vraiment envie de combattre un monstre qu'ils ont fabriqué dans les laboratoires de la manipulation. Et il est encore plus naïf lorsqu'il compare les «bombardements» en Syrie et Irak à l'absence de réactions en Libye. En vérité, les Etats-Unis et l'Otan combattent le régime syrien car, s'ils voulaient liquider quelques centaines de Toyotas dans des zones découvertes, ils l'auraient fait il y a longtemps. Un jour, on apprendra que ces forces ont plutôt aidé Daesh.
Par contre, en Libye, leur création n'a pas encore assez de liberté de mouvement, ni de force pour agir à plus grande échelle. Le jour où Daesh sera en mesure d'attaquer la Tunisie et l'Algérie, il recevra les aides sur place, sous forme de faux «bombardements»... Ce jour-là, il sera peut-être trop tard pour nous...
farahmadaure@gmail.com

Actualités : 

La pénurie de produits pharmaceutiques perdure depuis des mois. Selon le Snapo (Syndicat national algérien des pharmaciens d’officines), 323 marques de médicaments sont en rupture de stock dans les pharmacies. Une situation que les pharmaciens imputent à des pratiques «illégales» des grossistes et importateurs de médicaments. 
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Destinés en majorité aux maladies chroniques, plusieurs produits médicamenteux connaissent une pénurie depuis déjà des mois. Selon la liste établie par le Snapo en juin dernier, 323 marques de médicaments sont en rupture de stock dans les pharmacies. «Il n’y a pas de stabilité. Les produits apparaissent d’une façon sporadique et avec des quantités insuffisantes. Pourtant, il s’agit de produits vitaux et indispensables», affirme Sallah-Eddine Manaâ, porte-parole du Snapo. 
Selon lui, cette pénurie a encouragé une pratique assez étrange dans le domaine du médicament. «Profitant des circonstances, les grossistes du médicament pratiquent la vente concomitante», observe-t-il. 
Même les pharmaciens n’hésitent pas à dénoncer des pratiques aussi illégales. 
Pour un pharmacien à la place du 1er-Mai à Alger, 60% des produits sont en rupture depuis le début de l’année. «Sur 30 produits, seulement dix sont disponibles», dit-il. Et de préciser que cette pénurie touche essentiellement les médicaments relatifs aux maladies cardiovasculaires, de gynécologie et les anticancéreux. 
Pourtant, poursuit-il, «tous ces produits en rupture de stock existent par la voie informelle». Il explique que des médicaments importés clandestinement sont écoulés dans des pharmacies, «sous le comptoir et à des prix doubles, triples, voire quadruples». Une pratique qui «ne date pas d’aujourd’hui et à propos de laquelle le ministère de la Santé est au courant sans pour autant réagir», fait-il remarquer. 
Le pharmacien évoque également la «complicité» des grossistes avec les importateurs. 
«Le marché est dominé par cinq barons de la vente en gros du produit pharmaceutique : deux à l’est, deux au centre et un autre à l’ouest. Ils font des achats groupés et créent ainsi la pénurie», dit-il. 
Même constat dans une autre pharmacie, rue Hassiba-Ben-Bouali. Selon la gérante, 25% des médicaments prescrits sont en rupture. «Ce sont tous des produits indispensables. Certains sont même vitaux et n’ont malheureusement pas de médicaments alternatifs», précise-t-elle. Elle cite ainsi une longue liste de produits médicamenteux notamment ceux destinés pour les maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, cancéreuses, psychiatriques, de l’hypertension et ophtalmologiques. 
La jeune gérante se rappelle aussi d’une pénurie qui a touché l’insuline à action rapide (une insuline qui agit dans un bref délai) pendant tout le mois de mars dernier. Une rupture de stock qu’elle a imputée à «certaines» pharmacies ayant stocké ce produit. «Ces pharmacies sont de mèche avec des grossistes. Elles savaient à l’avance qu’il y aurait une rupture de stock de ce produit et ont ainsi procédé à son stockage», explique-t-elle. Un produit assez cher et souvent associé à d’autres produits tout aussi chers. «N’ayant pas trouvé ce type d’insuline, les clients préfèrent aller vers les rares pharmacies qui ont stocké ce produit, et achètent ainsi la totalité des médicaments prescrits, sachant que le contenu de ces ordonnances coûte cher», dit-elle. 
Pour l’Unop (Union nationale des opérateurs de la pharmacie), ses ruptures résultent de l’absence des programmes d’importation «toujours pas remis au mois de mars et certains au mois de mai derniers». «En l’absence de ces programmes, les importations diminuent automatiquement. Ce qui se répercute sur la disponibilité des produits et les volumes stockés causant ainsi des ruptures de médicaments», explique Nabil Mellah, secrétaire général de l’Unop. Des ruptures qui, pour certains produits, pourraient se prolonger jusqu’en novembre prochain, estime-t-il. 
L’allongement de la liste des produits fabriqués localement et interdits à l’importation est également pointé du doigt. «Cette liste n’a pas été revue depuis 2008. Aujourd’hui qu’elle a été allongée, certains produits pharmaceutiques n’ont pas bénéficié de programme d’importation en 2015, ou ont vu leurs quantités diminuer», précise le SG de l’Unop.
S’agissant de la baisse de la facture des importations des produits pharmaceutiques durant le premier semestre 2015, Nabil Mellah rappelle que le dollar s’est apprécié de 25% par rapport à l’euro durant les cinq premiers mois de l’année 2015. 
«Entre 60 et 80% des importations de l’Algérie se font en euros. La dépréciation de l’euro par rapport au dollar durant les 5 premiers mois de l’année 2015 a entraîné ainsi une baisse de 15 à 20% de la valeur de nos importations en dollars par rapport à la même période de 2014», explique-t-il. 
Justement les Douanes algériennes indiquent que la facture des importations des produits pharmaceutiques a baissé à 842,124 millions de dollars au premier semestre 2015, contre 1,2 milliard de dollars sur la même période de 2014, soit un recul de 30,05%. 
Idem pour la quantité des produits pharmaceutiques importés qui, elle aussi, a reculé de 3,75% par rapport à la même période en 2014. La facture des médicaments à usage humain s'est, ainsi, chiffrée à 799,33 millions de dollars (12 280 tonnes) contre 1,15 milliard de dollars (13 061 tonnes), soit une réduction de près de 31% en terme de valeur, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
Ry. N. 

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Mike, Mickey, la belle et mystérieuse blonde platinée et moi !
	Par Hakim Laâlam   Email : hlaalam@gmail.com
Pas futés les islamistes ! Pour dénoncer les supposées origines juives de Benghebrit, ils montent contre elle une… … cabale ! Bon ! Faisons les comptes ! Nos universités ne sont pas aux normes. Nos hôpitaux ne sont pas aux normes. Nos routes ne sont pas aux normes. Nos réseaux de communication ne sont pas aux normes. Notre chaîne du froid n’est pas aux normes. Nos usines ne sont pas aux normes. Nos pommes de terre ne sont pas aux normes. Notre Constitution ne serait pas aux normes. Sa sœur réformée serait déjà soupçonnée de n’être pas aux normes avant même d’avoir été dévoilée, sans compter le fait, bien sûr, que dévoiler en public une constitution c’est tout simplement «La Yadjouz !». Et plutôt que d’égrener la longue liste des choses pas aux normes chez nous, ne serait-il pas plus pratique de passer en revue les machins aux normes ? Oui, évidemment ça serait non seulement plus pratique mais aussi plus conforme, si l’on considère qu’ici, dans cet espace, il y a des normes strictes. Je ne peux pas prendre plus que mes trente à quarante lignes par chronique. Il serait impossible que je poste au journal un «Pousse avec eux !» d’une page entière. Si je le faisais, je sais qu’une minute après réception, mon téléphone se mettrait à grésiller – Oui ! Oui ! Je sais qu’en 2015 les téléphones ne grésillent plus, mais j’avais envie de placer ce téléphone qui grésille comme dans ma série américaine culte avec le détective Mike Hammer – et donc, au bout du fil non pas Mickey Spillane, le père de Mike, mais mon boss, le papa de mon salaire mensuel qui me demanderait si ça va, si j’ai avalé mes médicaments à l’heure et ce qui m’a pris de balancer plus de trente lignes pour remplir mon cagibi de la 24. C’est comme ça, c’est réglé depuis la signature de mon contrat, il y a des années, c’est la… norme ! Je ne dis pas que le monde ne devrait fonctionner qu’aux normes établies. Je serais même enclin à des brins de fantaisie. Mais juste des brins, pas de quoi faire une botte ! ça ne veut pas non plus dire qu’en me conformant aux normes, je serais complètement à la… botte du système. Non ! Mais les normes permettent aux gens de savoir qu’on peut s’offrir des bottes, les porter fièrement, mais qu’il faut aussi de temps à autre les cirer. Sinon, on passe pour quelqu’un de négligé. Et l’on ferme la porte aux normes qui établissent la différence fondamentale entre des bottes propres et des bottes sales. Là, ça deviendrait réellement problématique. Ne plus savoir ni pouvoir distinguer entre ce qui est convenable et ce qui ne l’est pas, c’est le dérèglement général assuré. Donc, plutôt que d’énumérer les domaines non conformes aux normes, je proposais –rappelez-vous plus haut – de vous communiquer la liste des choses aux normes chez nous. Sauf que là, je suis arrivé à la 40e ligne de la chronique. Si j’en rajoute une, le téléphone va se mettre à grésiller et… je fume du thé avec Mike, Mickey et sa belle blonde platinée et nous restons là, tous les quatre, éveillés à ce cauchemar qui continue. H. L.