LEUR SECONDE MARCHE SUR ALGER A ÉTÉ ENCORE UNE FOIS EMPÊCHÉE
Les gardes communaux n’abdiquent pas

Le sort réservé à leur marche sur Alger, ce jeudi, n’est pas de nature à entamer la détermination des gardes communaux pour qui le mot «marche arrière» n’existe pas dans leur glossaire. Ils avertissent quant à la vanité de toute guerre d’usure, mettant en avant le fait qu’ils n’ont «absolument rien à perdre», eux qui ont perdu ce qu’ils ont de plus cher, leur dignité qu’ils tentent justement de recouvrer via ce mouvement. ...Suite

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Actualités : M. BEKKAT, PRةSIDENT DU CONSEIL DE L’ORDRE NATIONAL DES MةDECINS :
«Le jeûne ne doit pas se transformer en suicide»

Entretien réalisé par F.-Zohra B.
Le mois de Ramadan coïncide encore cette année avec la période la plus chaude de l’année où le mercure s’affole. Ces conditions climatiques, conjuguées à un jeûne de près de 16 heures, nécessitent un comportement prudent et des habitudes de vie saines. Ceci plus particulièrement pour les personnes malades. «Il y va de leur vie», explique le Dr Mohamed Bekkat, président de l’Ordre national des médecins.
Ainsi, pour le spécialiste, les personnes atteintes de maladies chroniques ne doivent pas jeûner et celles souffrant de pathologies aiguës doivent interrompre le jeûne momentanément. Le Dr Bekkat fait part aussi dans cet entretien des gestes simples à adopter pour un jeûne en toute sécurité.

Le Soir d’Algérie : Des personnes atteintes de maladies chroniques tiennent à jeûner, quels risques encourent-elles ?
Docteur Mohamed Bekkat : Pour les personnes atteintes de maladies chroniques, en général des personnes âgées, la religion leur interdit de jeûner, et bien-sûr, leurs médecins leur déconseillent le jeûne. Il s’agit notamment des asthmatiques, des diabétiques et des personnes souffrant de maladies cardiaques. Ceci surtout en cette période de grandes chaleurs. Ces personnes malades prennent en général plusieurs médicaments dans la journée et ce sont des prises diurnes. Elles ne doivent pas jeûner et cumuler toutes les prises en soirée. Ce comportement peut entraîner des complications graves, comme l’insuffisance cardiaque et l’hypoglycémie, voire même la mort de la personne malade. Ceci d’autant que la commission des fetwas interdit le jeûne aux personnes souffrant de maladies chroniques. Ces personnes âgées qui n’ont pas la sensation de soif doivent surtout boire beaucoup pour éviter la déshydratation. Il est donc certain qu’il ne faut pas transformer le jeûne en suicide. Cela est notamment le cas pour les diabétiques insulino-dépendants qui doivent faire trois injections par jour et qui risquent un état comateux s’ils ne prennent pas leur traitement à temps. Il est possible d’éviter les complications et les décès prématurés, en suivant scrupuleusement l’avis du médecin.
Qu’en est-il des personnes qui souffrent de maladies aiguës durant le mois de Ramadan ?
Là aussi, le jeûne doit être interrompu mais cette fois-ci momentanément, le temps que la personne se rétablisse et termine son traitement. Il s’agit, entre autres pathologies, d’angines ou de grippe ou même de maladies infectieuses. Dans ces cas-là, le malade doit impérativement prendre son traitement à temps et ne pas se risquer à jeûner. Là aussi, le malade doit notamment en prendre plusieurs dans la journée. Ces personnes doivent prendre leurs responsabilités en vue d’éviter les complications. En ces périodes de grandes chaleurs, s’hydrater est important, et ce, surtout quand on est malade. Les personnes atteintes de maladies aiguës suivent, en général, un traitement de deux fois par jour et ne doivent pas y renoncer. Cela dit, et même si les injections intramusculaires et sous-cutanées sont permises, les malades ont d’autres traitements dont ils ne peuvent se passer. Les hommes de religion disent que ces personnes pourront par la suite compenser les jours où ils n’ont pas jeûné.

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