148-Dimanche 27 Mai 2O12

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Dimanche 27 Mai 2012

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الأحد 27 ماي 2012 م

الأحد 06 رجب 1433 ه

DIMANCHE 27 MAI 2012

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L'Évènement

Explosion de gaz à la cité universitaire de Tlemcen

7 morts et près d’une quarantaine de blessés

De notre envoyé spécial à Tlemcen Hasna Yacoub Une forte explosion de gaz a secoué, vendredi dernier, la cité universitaire de garçons Bakhti-Abdelmadjid, de Tlemcen, vers 19h40, au moment ...

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La 7e législature ouverte hier

Jour de rentrée pour les députés

Ambiance de rentrée des classes, hier matin à l’Assemblée populaire nationale. 462 députés ont pris le chemin de l’hémicycle Zirout-Youcef. ...

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La nouvelle Assemblée a été installée hier

Ould-Khelifa nouveau président de l’APN

Mohamed-Larbi Ould-Khelifa est le président de l’Assemblée populaire nationale. Il a été élu, hier dans l’après-midi, par une écrasante majorité des députés à ce poste où il était le candidat unique. L’homme était tellement assuré de remporter une majorité avec les voix de son parti, le FLN, et de son allié naturel, le RND, qu’il n’a même pas jugé utile de compter les voix.Ce «plébiscite» n’était pourtant pas attendu. ...

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Clôture du 5e Salon international de l’optique et de la lunetterie

La formation et la lutte contre la contrefaçon : les défis des professionnels de la filière

La 5e édition du Salon international de l’optique et de la lunetterie (Sinal) sera clôturée aujourd’hui après trois jours d’intense activité en présence de professionnels de la filière venus des quatre coins du pays....

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Lutte contre la contrebande

79 postes de surveillance douaniers seront ouverts le long des frontières

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Secteur industriel hors hydrocarbures

Les prix à la production des secteurs public et privé poursuivent leur hausse en 2011

Les prix à la production industrielle hors hydrocarbures ont connu une hausse de 2,2% pour le secteur public et de 1% pour le secteur privé durant l’année 2011, indique l’Office national des statistiques (ONS)....

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Le président Mohamed Abdelaziz qualifie la décision de retrait de confiance à M. Ross d’ «infondée et injustifiée»

La décision de Rabat va enliser davantage le conflit au Sahara occidental, selon des experts

La décision du Maroc de retirer sa confiance à l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies ...

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Premier sommet mondial de la diaspora Africaine

M. Messahel relève la double charge symbolique de l’événement

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Parallèlement au 1er sommet de la diaspora africaine

L’association Aida s’organise en Grande Bretagne

Les membres fondateurs de l’Association internationale de la diaspora algérienne à l’étranger (Aida) ont lancé vendredi dernier, à Londres, leur section dans le Royaume-Uni. ...

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Bataille pour le contrôle du syndicat d’entreprise du complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba

Les vérités crues des troubles fomentés

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Enfants âgés de moins de cinq ans

La mortalité infantile en baisse constante en Algérie, selon l’OMS

Dans sa publication sur la démographie algérienne en 2011, l’Office national des statistiques (ONS) fait état d’une baisse constante du taux de mortalité infantile en Algérie et ce, depuis l’année 1990....

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Réaménagement de la place Kerkeri

Le désengagement de l’APC de Constantine

De notre correspondant à Constantine A. Lemili Dans le grand chantier qui anime la ville de Constantine, l’ambigüe situation de la place Kerkeri a peu de chances...

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Exonération des taxes sur les véhicules aménagés

La Fédération des handicapés dénonce des procédures douanières «discriminatoires»

La Fédération algérienne des personnes handicapées (Faph) monte au créneau pour dénoncer les procédures douanières «discriminatoires» imposées par les Douanes algériennes concernant l’exonération des taxes sur les véhicules aménagés pour les personnes handicapées. ...

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Progrès dans la liberté de la presse

Le département d’Etat américain : «L’information institutionnelle manque de transparence»

Synthèse Ziad Abdelhadi Dans son rapport mondial 2011 sur les droits de l’homme, publié jeudi dernier, le département d’Etat observe qu’en matière de liberté de la ...

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A la veille de l’installation officielle des nouveaux députés

Le président Bouteflika met fin aux fonctions de six ministres

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a mis fin aux fonctions des ministres élus députés et a décidé de faire assurer l’intérim des ministères concernés par d’autres membres du gouvernement. La présidence de la République, dans un communiqué transmis jeudi dernier à l’APS, a indiqué que «suite à leur élection à l’Assemblée populaire nationale au titre des élections législatives du 10 mai 2012, le président Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a mis fin aux fonctions de MM. ...

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Le Conseil constitutionnel rejette 154 recours sur les 167 déposés

18 sièges dans la nouvelle APN changent d’hôtes

Le Conseil constitutionnel a rendu public, jeudi 24 mai 2012, son verdict, concernant les recours déposés par certains candidats et partis politiques, relatif au déroulement de l’opération électorale pour les législatives du 10 mai. ...

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Dans son rapport 2012 sur la situation des droits de l’Homme en Algérie

Recul des libertés en Algérie, selon Amnesty International

Malgré la levée de l’état d’urgence et la mise en œuvre de tout un ensemble de réformes, décidées par le président Bouteflika suite aux émeutes de janvier 2011 et autres manifestations à Alger et ailleurs...

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Les risques d’un statu quo sont réels

Quelle Constitution pour quelle République ?

Le FLN perd treize sièges mais reste la force motrice de l’APN. Mais pour l’adoption de la révision de la constitution, deux tiers de l’Assemblée sont requis. ...

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Des sanctions seront prononcées contre ses «indisciplinés»

Le FFS à l’heure des comptes

En tentant de faire de la politique, avec ce que cela peut générer comme succès et échecs, le FFS s’est attiré un nombre incalculable de critiques dès qu’il a entériné sa décision de participer aux élections législatives de mai dernier. ...

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Plus de 12 sur les 21 millions d’électeurs inscrits ont boycotté le scrutin, 1,7 million de bulletins nuls

Une majorité de 75% des Algériens a dit «non» aux élections

Les dernières législatives auront, au-delà des contestations qui s’en sont suivies, été marquées à la fois par un taux faible de participation (42,9%, taux officiel), même s’il est supérieur à celui enregistré en 2007 (35,67%). ...

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Il a obtenu 68 sièges lors des Législatives

Le RND est assis sur un volcan

Le RND va mal. De plus en plus mal. Et pas seulement à cause des élections législatives.Depuis l’annonce des résultats du scrutin, des cadres et des militants du Rassemblement national démocratique ne mâchent pas leurs mots....

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L’ex-parti unique y frôle la majorité absolue

Une nouvelle APN sur fond de crise partisane

La nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), issue du scrutin du 10 mai dernier, sera installée ce matin, soit 48 heures après que le Conseil constitutionnel eut rendu définitivement son verdict au sujet des recours qui lui ont été introduits....

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Suite aux résultats négatifs enregistrés

L'Évènement

DIMANCHE 27 MAI 2012

La marche de la liberté

Dimanche 27 Mai 2012

DIMANCHE 27 MAI 2012

Saturday, MAY 27 ,2012

DIMANCHE 27 MAI 2012

LES NOUVEAUX DÉPUTÉS INSTALLÉS HIER
Comment ils ont été élus

Par M’hand Kasmi
Que retenir des élections législatives du 10 mai dernier, maintenant que le Conseil constitutionnel, arbitre suprême des choix «historiques» de la République et de la Nation, semble avoir tranché sur le vif et de manière définitive par un communiqué officiel laconique diffusé ce 24 mai, les vrais et faux débats, les bons et mauvais recours ayant accompagné le tumulte de leur déroulement et l’annonce furtive de leurs résultats provisoires ? ...Suite

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Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR»

Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR»
Bamako K.-O. !

Par Maamar Farah
Les instances de la Fifa n’ont toujours pas répondu à la FAF, suite à sa requête de délocaliser le match contre le Mali qui doit se jouer à Bamako. Pourtant, l’actualité est porteuse de nouvelles pas rassurantes du tout et la sagesse veut que l’on évite aux Verts de connaître le sort des sept diplomates enlevés à Gao et qui risquent tout simplement leur vie par la faute d’une irresponsabilité criante qui a retardé leur évacuation d’urgence.
Mais il y a pire : des badauds mécontents ont réussi à entrer dans la présidence malienne et à atteindre le bureau présidentiel pour rouer de coups le chef d’Etat intérimaire ! Imaginez, dans le chaos actuel, les mêmes badauds fâchés par une quelconque décision de l’arbitre ! Non, pas de Mali pour le moment ! Et si la Fifa maintient le match, il serait plus sage de le perdre sur tapis vert. C’est mieux que de perdre les Verts !
maamarafrah20@yahoo.fr
«Fais confiance à Dieu, mais ferme ta voiture à clé.»
(Anonyme)

Actualités : ELLE ENTENDAIT DةNONCER LA FRAUDE
L’Alliance verte chahute la cérémonie d’installation des députés

Coup de théâtre à l’APN. La cérémonie d’installation des députés a été chahutée par les élus de l’Alliance pour une Algérie verte. Ils ont tous — à l’exception de Amar Ghoul — brandi des cartons rouges avant de quitter bruyamment l’hémicycle. Ils entendaient protester contre la fraude électorale.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - L’ambiance studieuse du début de législature n’aura pas duré longtemps. Au moment où la plus jeune des députés faisait l’appel, les 49 élus de l’Alliance pour une Algérie verte se sont levés comme un seul homme – exception de l’ancien ministre des Travaux publics — brandissant des cartons rouges sur lesquels étaient écrit «non à la fraude». Ils avaient demandé la parole qui leur a été interdite par Larbi Ould-Khelifa, imperturbable. D’ailleurs, ce dernier a poursuivi les travaux de la séance alors que des prises de bec opposaient les élus de l’Alliance pour une Algérie verte à leurs pairs des autres formations politiques. Dans les couloirs de l’Assemblée, les députés des trois formations (MSP, Ennahda, El- Islah) étaient sous les feux de la rampe. Naâmane Laouar, le coordinateur du groupe parlementaire de l’Alliance pour une Algérie verte, a fait lecture d’un communiqué dans lequel il a expliqué les raisons de cette initiative. Il dira que l’Alliance a décidé de se retirer des travaux de l’Assemblée et de se déclarer «innocente» de tout ce qui découlera de l’installation de l’Assemblée. L’Alliance entend, ainsi, dénoncer la fraude et remettre en cause les résultats officiels de l’élection électorale mais fait savoir qu’elle ne compte pas renoncer à son droit à militer au sein du Parlement. Interrogé au sujet de la défection de Amar Ghoul qui s’est désolidarisé de ses camarades du même groupe parlementaire, Naâmane Laouar a répondu que «l’initiative était celle d’un groupe » et que c’était à l’intéressé de s’expliquer. Ce dernier s’est contenté de dire qu’il laissait le soin à la presse d’apprécier son geste. Une absence de solidarité qui n’a visiblement pas affecté le moral des troupes de l’Alliance pour une Algérie verte qui, forte de ses 50 députés, n’exclut pas d’initier d’autres actions, pourquoi pas avec d’autres formations politiques. Une proposition qui visiblement pourrait être acceptée notamment par les députés de El-Adala de Djaballah. Lakhdar Benkhellaf affirmait hier que son parti se solidarisait avec l’action initiée par l’Alliance pour une Algérie verte mais n’avait pu y participer car n’ayant pas été associé. Loin du tumulte qui agitait les travées de l’Assemblée, la cérémonie d’installation de la nouvelle Assemblée populaire nationale s’est poursuivie, présidée par le doyen des élus, Mohamed-Larbi-Ould Khelifa, assisté des deux plus jeunes députés. Dans un bref discours prononcé à l’ouverture des travaux, il a qualifié la nouvelle APN d’«école de démocratie» compte tenu, dit-il, du «foisonnement d’idées et de la diversité de points de vue en son sein», appelant au «dialogue mutuel entre la majorité et la minorité». Il a eu, hier, un aperçu de ce que sera la cohabitation entre les partis au sein de l’hémicycle…
N. I.

Actualités : IL Y A DIX-NEUF ANS ةTAIT ASSASSINة TAHAR DJAOUT
Une évocation contre l’oubli

La commémoration subit l’usure du temps. L’assassinat, il y a dix-neuf ans, du journaliste, poète et écrivain Tahar Djaout est à peine évoqué cette année. La chronique, il est vrai, est aux joies parlementaires.
La mémoire est-elle si sclérosée qu’elle peine aujourd’hui à consentir, ne serait-ce un instant, à l’évocation de cet immense intellectuel qu’était l’enfant d’Oulkhou, journaliste accompli, poète racé et écrivain talentueux ? Que n’a-ton entendu pourtant jurer, lorsque la douleur était encore proche, d’honorer sa mémoire. Le serment ne semble pas avoir résisté au temps qui a défilé depuis cette maudite matinée du 26 mai 1993. Dix-neuf ans. Ce matin-là, dans le quartier populaire de Baïnem, aux environs de 9 heures, Tahar Djaout s’apprêtait à rejoindre son bureau de directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Ruptures, aujourd’hui disparu, lorsqu’il fut surpris par son assassin qui lui logea deux balles dans la tête. A l’intérieur de son véhicule, au moment où il allait démarrer. Son assassin, le visant à la tête à bout portant, ne lui laissa aucune chance de survie. Djaout, plongé dans le coma, rendra l’âme le 2 juin à l’hôpital de Baïnem où il fut évacué. A en croire les aveux d’un certain Belabassi Abdallah, passé au 20 heures de l’Unique le 1er juin, l’ordre d’exécution de Djaout émanait de Abdelhak Layada, alors émir national du GIA. Ledit Belabassi s’était présenté comme le chauffeur du commando terroriste qui attenta à la vie du journaliste. L’exécuteur direct serait un certain Ras Laghrab. Tahar Djaout était le premier journaliste à avoir été victime de la folie meurtrière des terroristes islamistes. Plus d’une centaine d’autres journalistes devait connaître le même triste sort entre 1993 et 1997. Jamais la presse n’a payé un si lourd tribut. Artisans de l’histoire qui s’écrit au jour le jour, les journalistes ont constitué durant toutes ces années la cible privilégiée du terrorisme islamiste qui ne voulait pas de témoins de l’hécatombe qu’il commettait. «Dis et meurs», avait écrit Djaout avant que la mort ne le happe. Les journalistes ont fait leur cette recommandation à la résistance, beaucoup au prix de leur vie. Heureux qu’ils n’aient pas vu ce qui est advenu de cette résistance, bradée aujourd’hui dans la compromission avec l’islamisme qui n’espérait pas mieux que de voir sa défaite militaire transformée en victoire politique.
Sofiane Aït Iflis

On a déjà le Roi, le palais, la cour, les sujets,
changeons juste l’enseigne !

Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.fr

Le FLN change aujourd’hui de siège. Il quitte la villa de Hydra. Et
s’installe au 18, boulevard…

… Zighoud Youcef !

Finalement, pourquoi ne pas l’annoncer officiellement ? Eh oui ! Pourquoi ne pas le décréter, puis le faire savoir à la population ? Dire de manière claire que nous sommes passés d’un régime républicain, ou plus exactement d’un machin approchant, à un régime monarchique. Les choses seraient tellement plus simples avec ce genre de clarifications. Il est toujours plus sain que les gens identifient le bon écriteau sur le bon fronton. Pourquoi je dis ça ? C’est en lisant les premières infos faisant état de la «désignation» à peine déguisée, à peine fardée du nouveau président de l’Assemblée par le châtelain. Celui qui devait y être élu (sic) ne l’a finalement pas été. Il en aurait pris ombrage lors d’une des nombreuses réunions de la cour, sans la présence du roi, bien sûr, juste avec celle de ces assesseurs. Le Môssieur très en colère a tout de même veillé à ce que les décibels de son courroux ne sortent pas trop loin et n’aillent pas chatouiller les oreilles très sensibles du maître du château. Très honnêtement, dans ce décorum, dans ces mises en scène, je ne vois pas trace de démocratie, même en faisant beaucoup d’efforts de compréhension républicaine. Même en m’habillant lourdement d’indulgence. Alors, du coup, je me dis qu’il serait tellement plus facile d’entrer en monarchie, sans fards, sans maquillages de piètre qualité et sans fausses allures de vie parlementaire aux règles scrupuleuses. D’ailleurs, nous aurions dû le faire plus tôt. Déjà, l’autre fois, lorsqu’un sujet s’oubliât béatement à remercier le châtelain de l’avoir installé là, sur le perchoir de l’Assemblée. On mit cette bourde sur le compte d’une rustrerie flagrante du sieur désigné. Je suppose que cette foisci, la cour renseignée tout de même sur certains écarts à éviter donnera consigne à l’heureux «élu-désigné» de ne pas commettre ce genre d’impairs. Mais pourquoi diable s’enliser dans ces travées lourdes et tellement contraignantes ? Un régime monarchique nous éviterait tout cela ! Le désigné n’aurait alors aucune honte à remercier son «désigneur» sur le marbre blanc de la grande salle des banquets. Il pourrait même agrémenter ses remerciements de baisers appuyés sur la main. Et la cour, derrière, en haie sage et ordonnée, glousserait de concert des ah !» et des «oh !» admiratifs de tout ce cérémonial. Et au diable les mécontents ! En monarchie, les désignés sont contents. Les supposés désignés, mais finalement recalés sont aussi contraints au contentement. Et s’ils trahissaient cette règle qui régit la cour ? S’ils étaient malgré tout en colère ou juste déçus de n’avoir pas été choisis par le Roi ? Ils bénéficieraient alors d’un autre attribut bien établi de la monarchie. La guillotine ! Non, assurément, en royauté, et sous régime monarchique, soudain, tout devient clair. De l’enseigne, sur la devanture du magasin jusqu’à la cave. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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