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Actualités
	Ils ont organisé, jeudi, un sit-in à Tizi-Ouzou Des artistes disent «non au 4e mandat de Bouteflika !»
	Faouzi Rebaïne à Constantine : «Nous ne pouvons concevoir un pays avec un Président malade»
	Rassemblement de BARAKAT La mobilisation n’était pas au rendez-vous
	ALI BENFLIS, HIER, À GHARDAÏA : «Je mettrai un terme à la crise dans la région»
	À partir de Ouargla, Touggourt et Constantine Sellal s’en prend à Benflis et multiplie les annonces
	LA LOI SUR L’ACTIVITÉ AUDIOVISUELLE PROMULGUÉE Les chaînes de télévision «off-shore» appelées à s’y conformer
	Transport Le métro toujours perturbé
	Coordination des enseignants contractuels (SNAPAP) Le syndicat opte pour un débrayage à partir de mardi
	«Nos ouvrages ne tiennent pas longtemps», relève Chiali
	Cadres dirigeants des entreprises publiques Le dossier de la rémunération finalisé dans quelques semaines
	Aïn Defla Le FD, le FAN et le FMN dressent un réquisitoire sans complaisance contre le 4e mandat et font allégeance totale à Ali Benflis
	Abdelaziz Belaïd Pour une nouvelle génération aux commandes
	LE MÉMO DE L’UNION EUROPÉENNE QUI DÉSAVOUE L’ALGÉRIE La main de Bruxelles
	Moussa Touati à Guelma : «Pour un État de droit qui consacre l'égalité sociale»
	Belkhadem à partire de Relizane : «L’urgence à resserrer les rangs face aux menaces de l'instabilité»
	OUYAHIA À MASCARA : «Bouteflika garant de la stabilité»
	Louisa Hanoune en campagne à M’sila : «Il faut une rupture avec l’ancien système»
	DES JEUNES ONT SCANDÉ À BOUMERDèS : «Système mafieux dégage !»
	Oran : Tayeb Belaïz répond aux candidats qui se plaignent de dépassements : «Apportez vos preuves »

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Actualités :

Une visite inattendue a eu lieu ce jeudi à Oran avec pour motif superviser les préparatifs de l’élection présidentielle et le déroulement de la campagne. Une inspection menée conjointement par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Tayeb Belaïz, accompagné du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général major Abdelghani Hamel, ainsi que le directeur général de la Protection civile, M. Mustapha Lahbiri.

Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - 
L’annonce de cette visite a été faite la veille en fin d’après-midi, ce qui a suscité des interrogations quant au but réel de cette inspection qui a lieu en pleine campagne électorale. 
Si du côté de certains membres du staff de campagne de Bouteflika, l’on avance l’improbable rumeur qu’il s’agit-là de préparer la venue de leur candidat, le président sortant dans la wilaya d’Oran pour y «animer un meeting», une intervention dit-on de 10 mn, d’autres voient en cela une simple mesure pour réitérer l’engagement de l’Etat quant à la neutralité de l’administration. Une neutralité décriée par la majorité des candidats à la présidentielle qui relèvent déjà plusieurs dépassements de l’administration et de la part du comité de campagne du président Bouteflika. A ceux-là, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Tayeb Belaïz, dira : «Il n’y a aucun dépassement et jusqu’à présent, l’administration s’en tient à la neutralité et à la transparence, que ceux qui prétendent le contraire apportent les preuves.» Tout au long de sa visite d’inspection, M. Tayeb Belaïz a appelé plus d’une fois les Algériens à aller voter massivement, «leur assurant» que le peuple sera seul décideur et que sa voix sera souveraine, mais l’essentiel étant d’aller voter, n’a-t-il pas cesser de répéter. Une manière d’exprimer la crainte de l’Etat d’un taux d’abstention qui risque d’être important.
M. le ministre a insisté sur le respect de l’issue du scrutin pour peu que les Algériens prennent part à ces élections qui dit-il, «sont libres de choisir qui ils veulent parmi les six cavaliers qui devront les convaincre de voter pour eux». 
Les droits de l’Homme sont pour le ministre Belaïz préservés en Algérie et quoi que puissent dire certaines organisations gouvernementales et non gouvernementales, l’Algérie est, dit-il, un pays respectueux des droits. Faisant allusion en cela aux dernières mesures liées à la garde à vue, où le prévenu a le droit d'appeler un avocat, donner un coup de fil… «Il y a préservation des droits de l'Homme, contrairement à ce que peuvent dire certaines organisations gouvernementales et non gouvernementales. On leur répond que la police algérienne préserve les lois de la République avec rigueur». Pour sa part, M. Hamel était bien silencieux et n’a presque pas pris la parole, laissant le soin au ministre d’Etat de commenter chacune des étapes de la visite de terrain. La seule réaction que la presse a pu lui soutirer, concerne sa position quant à un syndicat pour la police, sa réponse a été aussi brève que précise : «Les droits des policiers sont préservés», une manière de dire que le corps des policiers n’a pas besoin de syndicat pour le défendre. 
A. B.

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Actualités : 

Le meeting qu’ont animé, jeudi après-midi à Boumerdès, les partisans du candidat Abdelaziz Bouteflika, sous la présidence de Amar Ghoul et Amara Benyounès, respectivement ministre des Transports et ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement a été perturbé par un groupe de jeunes. 
Ce meeting électoral s’est déroulé, à la maison de jeunes Sennani, où, la veille (mercredi), le candidat Abdelaziz Belaïd, lui aussi avait animé un meeting dans une salle archicomble et où l’ambiance était enthousiaste et bon enfant. 
Les jeunes, des sympathisants du mouvement «Barakat» qui ont fortement troublé le meeting des deux membres du gouvernement et néanmoins chefs des partis Taj et Mpa, n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour fustiger ce qu’ils considèrent comme une imposition du 4e mandat de Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’Etat. Ils n’ont pas oublié au passage de dire tout ce qu’ils pensent du système politique algérien. Dès que l’hymne national fut terminé, le groupe a sorti des pancartes et banderoles dont les mots d’ordre étaient, évidemment, hostiles au candidat Bouteflika. 
«Système mafieux dégage», «Non au quatrième mandat» «Partez. Laissez la jeunesse bâtir l’Algérie». Bien entendu, les contestataires ont scandé à haute voix leur révolte avant d’être cernés par les partisans de Bouteflika, lesquels les ont fait sortir sans ménagement de la salle. 
Une débandade survint ; ce qui a donné motif à une partie de l’assistance à quitter la réunion. Une fois dehors, les jeunes protestataires ont été pris en charge par des policiers qui leur ont confisqué leurs papiers puis retenus, pour vérification de leur identité, jusqu’à la fin de ce meeting qui a duré largement moins de temps que prévu. 
Pour rappel, Ghoul et Benyounès sont venus à Boumerdès pour mobiliser les électeurs. 
Dans leurs courtes interventions, devant un public composé en majorité d’élus locaux, régionaux et nationaux ainsi que les responsables locaux des partis politiques soutenant Bouteflika dans sa quête de la prolongation de sa mandature, les deux orateurs ont rappelé les réalisations du président sortant et insisté sur la nécessité de sa reconduction pour la quatrième mandature à la tête de l’Etat afin, selon eux, de préserver la paix et la stabilité du pays. 
Il y a lieu de noter que les partisans de Bouteflika notamment le FLN, le RND, le Taj, le MPA et de ce qui reste de la Coordination des associations qui soutiennent le «programme» du Président de la République, ont concentré leurs efforts pour remplir la salle Sennani – 225 places assises – délaissant des agglomérations comme Khemis El Khechna et Bordj-Menaïel où, selon le programme convenu, devaient se rendre les deux ministres pour animer des rencontres avec la population. 
D’après notre source, les organisateurs craignaient l’indifférence et la désaffection du public mais surtout le risque d’agitation plus important à Bordj-Menaïel notamment. 
Abachi L.

Actualités : DES JEUNES ONT SCANDÉ À BOUMERDèS :
«Système mafieux dégage !»

Le meeting qu’ont animé, jeudi après-midi à Boumerdès, les partisans du candidat Abdelaziz Bouteflika, sous la présidence de Amar Ghoul et Amara Benyounès, respectivement ministre des Transports et ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement a été perturbé par un groupe de jeunes. 
Ce meeting électoral s’est déroulé, à la maison de jeunes Sennani, où, la veille (mercredi), le candidat Abdelaziz Belaïd, lui aussi avait animé un meeting dans une salle archicomble et où l’ambiance était enthousiaste et bon enfant. 
Les jeunes, des sympathisants du mouvement «Barakat» qui ont fortement troublé le meeting des deux membres du gouvernement et néanmoins chefs des partis Taj et Mpa, n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour fustiger ce qu’ils considèrent comme une imposition du 4e mandat de Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’Etat. Ils n’ont pas oublié au passage de dire tout ce qu’ils pensent du système politique algérien. Dès que l’hymne national fut terminé, le groupe a sorti des pancartes et banderoles dont les mots d’ordre étaient, évidemment, hostiles au candidat Bouteflika. 
«Système mafieux dégage», «Non au quatrième mandat» «Partez. Laissez la jeunesse bâtir l’Algérie». Bien entendu, les contestataires ont scandé à haute voix leur révolte avant d’être cernés par les partisans de Bouteflika, lesquels les ont fait sortir sans ménagement de la salle. 
Une débandade survint ; ce qui a donné motif à une partie de l’assistance à quitter la réunion. Une fois dehors, les jeunes protestataires ont été pris en charge par des policiers qui leur ont confisqué leurs papiers puis retenus, pour vérification de leur identité, jusqu’à la fin de ce meeting qui a duré largement moins de temps que prévu. 
Pour rappel, Ghoul et Benyounès sont venus à Boumerdès pour mobiliser les électeurs. 
Dans leurs courtes interventions, devant un public composé en majorité d’élus locaux, régionaux et nationaux ainsi que les responsables locaux des partis politiques soutenant Bouteflika dans sa quête de la prolongation de sa mandature, les deux orateurs ont rappelé les réalisations du président sortant et insisté sur la nécessité de sa reconduction pour la quatrième mandature à la tête de l’Etat afin, selon eux, de préserver la paix et la stabilité du pays. 
Il y a lieu de noter que les partisans de Bouteflika notamment le FLN, le RND, le Taj, le MPA et de ce qui reste de la Coordination des associations qui soutiennent le «programme» du Président de la République, ont concentré leurs efforts pour remplir la salle Sennani – 225 places assises – délaissant des agglomérations comme Khemis El Khechna et Bordj-Menaïel où, selon le programme convenu, devaient se rendre les deux ministres pour animer des rencontres avec la population. 
D’après notre source, les organisateurs craignaient l’indifférence et la désaffection du public mais surtout le risque d’agitation plus important à Bordj-Menaïel notamment. 
Abachi L.

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Sports
	Natation : Championnat national Interclubs Sétif au rendez-vous
	Tournoi «Printemps Foot» Tomber de rideau sur la 16e édition
	Echecs : Championnats d’Algérie toutes catégories et féminine Les finales prévues à Staouéli
	Championnat arabe des vainqueurs de Coupe dames HBC El Biar (Algérie)-Ennour Ariana (Tunisie) en finale cet après-midi
	Quelques semaines après leur sacre africain Les Verts reprennent du service en Slovénie
	MO Béjaïa Les Crabes depuis hier à Tipasa
	Classement mondial féminin de la FIFA L’Algérie remonte à la 74e place
	Coupe d’Algérie féminines (1/2 finales) Les premières finalistes connues
	Samy Yachir (attaquant du MC Alger) : «Il faut rester vigilant»
	Aziz Lahoussine (entraîneur adjoint de la JSM Chéraga) : «S’il faut sortir, on le fera avec la tête haute»
	JS Kabylie 2 - CRB Aïn Fekroune 1 Ebossé, l’arme fatale
	Coupe d’Algérie seniors messieurs (1/2 finale) Vers un JSK-MCA pour la 50e édition !

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Sports : 

La Fédération algérienne des échecs (FAE) organise les finales du championnat national individuel (toutes catégories) et féminine du samedi 29 mars au vendredi 4 avril 2014, au niveau de l’hôtel Mehdi de Staouéli (Alger), rapporte vendredi un communiqué de l'instance fédérale. 
La finale toutes catégories se déroulera selon le système tour complet à la cadence d’une heure et demie avec ajout de trente secondes par coup, alors que la finale dames aura lieu selon le système suisse en neuf rondes à la même cadence.
Inscrites au programme d’activité de la FAE, ces deux compétitions ont un caractère particulier, puisqu'elles auront comme objectif, entre autres, le renouvellement des équipes nationales en préparation des championnats arabes, africains et autres échéances internationales, ajoute la même source. Les deux compétitions seront rehaussées par la participation exceptionnelle, des champions et championnes d’Algérie, des maîtres internationaux et nationaux et des membres des équipes nationales. Chez les garçons (toutes catégories), Haddouche Mohamed le champion d’Algérie sortant aura fort à faire pour défendre son titre devant la noria de maîtres et joueurs chevronnés à savoir, le sextuple vainqueur de la coupe d’Algérie Arab Adlane (AS Sûreté nationale), les espoirs de la génération montante Nassr Ali (ES Tizi-Ouzou), Talbi Chafik (NR Malki Ben Aknoun), Saim Mohamed Ilias (El-Hilal Sidi Bel-Abbès). En dames, la championne d’Algérie sortante Mezioud Amina ne restera pas elle aussi à l’abri avec comme concurrentes les sœurs Latrèche Sabrina et Khadidja, Hamza Amira, toutes de l’OMSE Bologhine, les sœurs Toubal Wissam et Hayet (AS Sûreté nationale), des joueuses de la nouvelle génération comme Hamlaoui Asma (AS Sûreté nationale), Yahiaoui Lilia et Oussedik Nassila (OMSE Bologhine), Meghara Lilya, Messaoui Amira et Ghanem Yasmine (Bougie Club Echecs), Aouachria Marwa (ASE Constantine), des sœurs Nassr Lina et Rania (ES Tizi-Ouzou), Yousfi Yasmine et Aït Abbès Nessrine (CS Béjaïa).

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Sports : 

C’est dans un chaud climat empreint de solidarité et de beau football, que le rideau est tombé sur l’évènement printanier du sport de proximité à Oran, «Printemps Foot» qui en était à sa 16e édition. Le challenge a attiré un très grand public au mini-complexe Reguig Abdelkader de Maraval, particulièrement lors des finales, mercredi dernier, marquées par les prouesses techniques des jeunes éléments des équipes d’El Harrach, El-Biar, Kouba, Annaba, Batna, Hassi R’mel, Ghardaïa, Aïn Defla, Relizane et de Mascara, en plus des formations des différents quartiers d’Oran. 
En marge de cette manifestation grandiose, La Radieuse, associée aux mondialistes Lakhdar Belloumi, Mustapha Kouici et Fodil Megharia, a désigné l’ancien sélectionneur algérien Mahieddine Khalef comme le meilleur entraîneur de tous les temps et ce, grâce aux résultats obtenus par l’EN sous le règne de l’ex-coach du club kabyle et au vu de la valeur des joueurs qu’il avait sous les ordre, auteurs de deux succès mémorables au Mondial de 1982 en Espagne contre l’Allemagne et le Chili sans oublier ses titres, nationaux et africains, remportés avec la JSK. Mahieddine Khalef, très ému, a tenu à remercier les auteurs de cet hommage ainsi que le public. Dans la foulée, La Radieuse n’a pas oublié d’honorer l’ancien joueur du grand MCO, Hadj Beddiar, à qui elle a offert un voyage vers les Lieux Saints pour accomplir une Omra.
Faut-il, d’autre part, omettre de signaler l’hommage rendu à plusieurs familles des victimes du crash de l’avion militaire qui s’était écrasé dernièrement à Oum El Bouaghi. Un hommage symbolique a été réservé aux familles Attibi, Allili et Dharbane, entre autres, auxquelles La Radieuse a apporté un soutien financier. Enfin, l’association oranaise n’a pas oublié de rendre un hommage à Chaïma, cet ange atrocement assassinée dans la daïra de Zéralda, soulevant l’indignation de toute l’Algérie. Son père, Salem, et sa famille ont été touchés par cette manifestation de solidarité qui atténue un tant soit peu leur peine.
Printemps-Foot 2014 », aura été, en somme, plus qu’un tournoi de football réunissant près de mille footballeurs en herbe venus des quatre coins du pays, mais un moment de symbiose entre les diverses couches de la société.

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Culture
	ACTUCULT
	Le coup de bill’art du Soir Ne cherchez pas à comprendre !
	Tébessa Prochaine restauration du théâtre romain
	SID-AHMED SERRI, LE CHANT DU ROSSIGNOL DE HAMID TAHRI La voix et la voie d’un grand maître

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Kess kil Adi ? Kess kil Adi ?
	Par Hakim Laâlam   Email : hlaalam@gmail.com
Que vient faire l’Américain John Kerry en Algérie ? Accomplir son devoir électoral, pardi ! Je comprends enfin ce que dit mon poisson rouge dans son bocal ! Je ne suis pas peu fier de déchiffrer le langage de mon poisson rouge. Ça fait tellement longtemps que je l’ai, cette bestiole ! Je voyais bien toutes ces années que mon poisson rouge bougeait de la «bouche». L’arrondissait. La pinçait. L’allongeait. La plissait. La ramenait vers l’intérieur en des mouvements brefs et saccadés. Mais je n’ai pas tout de suite compris qu’il s’agissait en fait de son langage. Mon poisson rouge parlait, et moi, je le regardais bêtement, parfois me contentant de lui saupoudrer la surface de son aquarium avec de la nourriture, pensant que s’il se comportait ainsi, s’il bougeait son orifice buccal de la sorte, c’est qu’il devait avoir faim. Depuis, eurêka ! J’ai su que mon poisson me parlait. Et pour ça, pour ce moment de grande joie de pouvoir enfin communiquer avec mon poisson rouge, d’échanger avec lui, je dois remercier… Abdekka ! C’est grâce à l’observation assidue des secondes additionnées des balbutiements du châtelain lorsqu’il reçoit Gaïd-Salah, Sellal, Ouyahia ou Bensalah que j’ai pu reconstituer petit à petit le squelette d’une langue que mon poisson rouge partage avec Boutef’. Attention ! Il ne s’agit pas d’une découverte fortuite, due au hasard. Je n’ai pas la chance de Newton qui reçoit une pomme sur la tête et qui devient ensuite une célébrité planétaire. Non ! Moi, j’ai bossé ! Et si j’en suis là aujourd’hui, c’est le fruit d’une très longue phase d’observation attentive du cycle des formes prises par la bouche du châtelain pour expurger du son, des torsions parfois douloureuses de ses mâchoires et des rictus qui ravagent son visage sous l’emprise de cet effort surhumain. Inlassablement, sans jamais me décourager, j’ai observé, j’ai pris des notes. Avec à l’esprit, en permanence, l’obligation pour moi de vite regarder et de noter encore plus vite, les phases de prise de parole par le Président n’excédant jamais 20 secondes, chrono en main. Ce corpus péri-linguistique enfin constitué, enregistré, j’ai compris ce que disait Abdekka à ceux qu’il recevait sur le pouce. J’ai saisi le sens jusque-là crypté de ses paroles. Et, plus merveilleux encore, il y a eu le deuxième effet. Dans la foulée, j’ai pu décoder et apprendre très vite la langue parlée par mon poisson rouge. Depuis, et encore nimbé de ce bonheur nouveau et enivrant, j’ai pris une décision importante. Oui ! Le 17, j’irai voter ! J’irai voter pour mon poisson rouge ! Merci Sidi Erraïs ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.