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	CHEMINOTS La grève se généralise
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	Sellal à Bordj-Bou-Arréridj Le duel Bouteflika-Benflis en filigrane
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	Réajustement des tarifs de l’assurance automobile Le dossier finalisé d’ici juin 2014
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	Campagne électorale au profit de Bouteflika Démarrage laborieux

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A son deuxième jour, la grève des cheminots se généralise à travers le pays et pour une durée illimitée. Le bras de fer opposant la direction de la SNTF aux travailleurs n’est pas près de trouver une solution dans l’immédiat.

Mehdi Mehenni — Alger (Le Soir)
Le train ne sifflera pas aujourd’hui. Entamée dimanche à minuit, dans la région d’Alger, puis suivie à Annaba dans la journée de lundi, la grève des cheminots s’est carrément généralisée hier, à travers le territoire national. 
Les grévistes qui viennent de bénéficier d’une augmentation avec un rappel de six mois, réclament une plus large rétroactivité. Un rappel de trois ans. «Nous avons attendu pendant longtemps cette augmentation qui a été négociée sur la base d’une plateforme de revendications qui remonte à 2009. 
Il est clair que les travailleurs de la SNTF ne se contenteront pas d’un rappel de six mois», explique Abdelhak Boumansour, chef de la section syndicale d’Alger des cheminots. 
Ce lundi, soit au premier jour de la grève, la direction de la Société nationale des transports ferroviaires s’est réunie à deux reprises avec les représentants sociaux pour trouver une solution. 
«Le directeur général, Yacine Bendjaballah, a clairement signifié que la société n’était pas en mesure d’assurer une telle charge financière. Il nous a toutefois chargé de rassurer les travailleurs, qu’il fera son possible pour plaider leur cause auprès du gouvernement pour une éventuelle solution, à condition qu’ils regagnent leurs postes de travail», indique notre interlocuteur. Mais peine perdue, puisque les travailleurs, selon toujours Abdelhak Boumansour, n’entendent pas reprendre le chemin des rails avant qu’ils n’aient le versement de leurs 36 mois de rappel. «Vu les déceptions du passé, les cheminots ne font plus confiance aux promesses de l’administration et ne sont pas près de céder», souligne-t-il.

La détresse des usagers
Face à un trafic ferroviaire totalement paralysé, les voyageurs ont dû se rabattre sur d’autres moyens de transport. 
Ce qui a provoqué une grande saturation au niveau des gares routières au centre, comme à l’est ou à l’ouest du pays. 
A la gare Agha d’Alger, les voyageurs continuaient hier de se rendre sur place dans l’espoir d’une reprise de service, mais aucun train n’a quitté le quai. 
«Mon emploi du temps est complètement chamboulé, car étant un usager de la ligne ferroviaire Alger-Thénia, je n’arrive plus à m’organiser depuis lundi. Je ne sais plus quel bus prendre sachant que je serai appelé à faire plusieurs correspondances. Aussi, ma modeste bourse de simple fonctionnaire ne me permet pas de prendre un taxi, encore faut-il en trouver pour une telle destination», proteste un père de famille rencontré sur place. 
Beaucoup d’autres passagers, pris de court par cette grève surprise, ont raté qui des rendez-vous médicaux, qui des entretiens d’embauche, des examens, des concours et bien d’autres affaires. Enfin, et en l’absence d’une solution dans l’immédiat, le débrayage des cheminots semble, cette fois-ci, parti pour durer dans le temps. 
M. M.

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Le dossier relatif au réajustement des tarifs de l’assurance automobile devrait être finalisé d’ici juin prochain. C’est ce que le président de l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), Amara Latrous, a indiqué hier en marge de la cérémonie d’un accord de coopération dans le domaine boursier. 
Il s’agira de déterminer les niveaux des primes d’«équilibre», explique le responsable de l’Union, d’autant que les primes d’assurance Responsabilité civile obligatoire sont en situation de déséquilibre, de sous-équilibre par rapport aux montants d’indemnisation des sinistres. D’autre part, Amara Latrous a indiqué qu’une nouvelle société d’assurances a été lancée par les onze compagnies d’assurances automobiles. Créée sous forme de société par action, le Bureau unifié algérien (BUA) aura comme vocation la délivrance de cartes oranges ainsi que la gestion des sinistres automobiles survenus dans les pays arabes. 
Les statuts de cette société seront ainsi entérinés le 31 mars prochain, simultanément à la tenue de l’assemblée générale de l’UAR.
C. B.

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Dans le cadre de la campagne qui vient de débuter pour les présidentielles de 2014, le président du parti «El Moustakbel», qui s’est porté candidat à la magistrature suprême, a animé un imposant meeting hier en milieu de matinée dans la salle Ben Badis de Aïn Defla. Prenant la parole devant une salle comble, Belaïd Abdelaziz commence par mettre en exergue la nécessité d’instituer l’alternance à la tête du pouvoir. Il justifie cette nécessité en affirmant que le flambeau doit être passé à la jeune génération. A ce sujet, il dira : «cette génération est prête à assumer toutes les responsabilités, il faut lui faire confiance, elle en est digne». Il préconisera une décentralisation du centre de décision et plus d’autonomie aux localités intérieures. Il évoque ensuite la question de la sécurité du pays et de sa stabilité, «cette question est l’affaire de tout le peuple algérien et ne peut justifier que les mêmes responsables s’incrustent aux postes de responsabilités.» Abordant le thème de campagne concernant la jeunesse, l’orateur dira : «notre jeunesse mérite d’être entendue, écoutée et qu’on lui fasse confiance». Connaissant bien la wilaya de Aïn Defla, et sa vocation agricole, le président d’El Moustakbel trouve que les résultats enregistrés restent en deçà des moyens mis en œuvre. De par la présence de beaucoup de jeunes dans l’assistance, il s’en prend au système éducatif et d’enseignement, «une réforme de ce système est plus qu’indispensable». A propos de réformes, il insiste aussi sur la nécessité d’introduire de profondes réformes des textes qui régissent l’Etat et notamment la Constitution.
A. M.

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C’est à l’ouvrage que les préposés à l’animation de la campagne électorale de Bouteflika mesurent la dureté de leur tâche. Quand bien même ils déploieraient des trésors d’ingéniosité, il leur serait ardu de capter un électorat plus que jamais réticent à plébisciter la candidature virtuelle d’un homme absent.

Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir)
L’invisibilité de Bouteflika, dont l’implication dans sa propre campagne se résume au seul effort épistolaire, comme sa pathétique lettre aux Algériens, datée de la veille du démarrage officiel de la campagne électorale, n’est pas pour aider ses chargés de mission électorale au niveau des wilayas. 
Son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, a dû le vérifier, la mort dans l’âme, dès sa première escale à Adrar. A en croire les comptes-rendus de presse, le meeting de l’ex-Premier ministre n’a pas fait salle comble. Difficultés au démarrage également pour les autres préposés à la joute oratoire en lieu et place de Bouteflika. 
Ni Amar Saâdani, ni Belkhadem et encore moins le binôme Benyounès-Ghoul ne sont parvenus, après les deux premiers jours de campagne, à drainer les foules. Les deux derniers cités ont même réussi «la prouesse» d’animer le meeting le plus court de l’histoire des campagnes électorales en Algérie. 
A Sour-El-Ghozlane, où leur passage était chahuté, leurs deux prises de parole n’ont duré au total qu’une vingtaine de minutes. Ratage, donc, pour ces deux chefs de parti, de surcroît membres du gouvernement. L’une des raisons à cela coule de source : l’impotence de Bouteflika. 
En effet, quels qu’en seront les arguments que ses vizirs déployés sur le terrain convoqueront, ils éprouveront toujours du mal à faire oublier que leur candidat, qui postule pour un 4e mandat de suite, est incapable d’effort physique, voire intellectuel, cloîtré chez lui à espérer une belle moisson le 17 avril prochain, la fraude aidant, certainement. 
L’autre élément pesant négativement sur la campagne électorale du candidat Bouteflika est, incontestablement, lié aux tiraillements qui minent son bataillon de campagne. 
L’on sait, pour l’avoir entendu le dire, que le fraîchement promu ministre d’Etat, conseiller personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, n’est pas en odeur de sainteté ni avec Sellal, encore moins avec Saâdani, les deux fers de lance de la campagne électorale. Aussi se dispense-t-il de l’effort de battre le rappel de ses «ouailles» pour garnir les tribunes des espaces où prestent ces derniers qui, à coup sûr, ne manqueront pas de lui rendre la gentillesse. 
Et en dernier ressort, ce qui rend la campagne électorale des partisans de Bouteflika poussive, ce sont les effets conjugués du soupçon de fraude largement répandu et des appels au boycott du scrutin qui récoltent eux aussi un large écho. Accessoirement, ce que l’on peut retenir comme motif de défection citoyenne aux meetings des partisans du Président-candidat, c’est le manque d’innovation en matière de slogan et de promesses électorales. Les tentatives de vernir le bilan de Bouteflika, en forçant le trait sur la réconciliation nationale, s’avèrent vaines et inopérantes face à une réalité d’une longue gouvernance faite d’innombrables échecs.
S. A. I.