USINE D’AMMONIAC D’ARZEW
Sawiris-Khelil-Ouyahia : connexion suspecte

Le milliardaire égyptien Nassef Sawiris a récemment décidé de scinder Orascom Construction and Industries (OCI) en deux entités nouvelles et ne donne pas l’impression de redouter une quelconque réaction de Sonatrach, son partenaire dans l’usine de fertilisants, en cours de réalisation à Arzew. Alors que l’Autorité égyptienne de surveillance financière (EFSA) semble se diriger vers une véritable bataille de procédures contre ...Suite

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Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR»
Quand parlent les armes

Par Maamar Farah
Que va faire M. Medelci ? Appeler les gars d'Ansar Dine et leur dire : «Vous m'avez trahi en vous débinant à la dernière minute pour aller vers le sud du Mali» ou nous expliquer que nous n'avions rien compris à ses déclarations précédentes et qu'il était un chaud partisan de l'intervention armée ? 
Après les ratages en série au cours de ce que l'on appelle les «révolutions»» arabes, après le recul international de nos positions sur le dossier du Sahara occidental au profit des thèses marocaines prônant l'autonomie, après nos silences intrigants face à l'arrogance qatarie et sa domination quasi totale de la Ligue arabe, ne faut-il pas considérer cette nouvelle déception comme le signe d'une incapacité chronique à coller aux transformations actuelles dans le monde ? Les mots, aussi beaux soient-ils, ne suffisent pas à eux seuls ! Mais, vendredi soir, même les mots ont manqué pour une réaction à chaud sur une actualité... explosive ! Ou peut-être qu'il a parlé et que sa voix a été couverte par le bruit des armes qui tonnaient pour dire aux uns et aux autres : on a assez parlé ! 
maamarfarah20@yahoo.fr 
«Tata Kheira m'a appelée pour me dire que le gars courtisé à l'Ouest pour devenir le candidat du consensus a été l'invité d'honneur de la zerda ! Pour avoir son nom, tapez 3615 Nedroma.» 
(Tata Aldjia)

Consulter toute l'édition d'aujourd'hui   Actualités   LE BONJOUR DU «SOIR» Quand parlent les armes     USINE D’AMMONIAC D’ARZEW Sawiris-Khelil-Ouyahia : connexion suspecte     GUERRE AU MALI La France ose, les Africains suivent     RÉACTIONS RÉACTION DE SELLAL À PARTIR DE GHADAMES : «L’Algérie reste attachée au processus de dialogue»     ÉCLAIRAGE Que va faire la France ?     SUITE AUX ASSURANCES DE MOUSSA BENHAMADI Les postiers mettent fin à leur grève     MÉTIERS DU BÂTIMENT Vers l’insertion de milliers de jeunes     LASKRI À PROPOS DU PROJET DE LOI RELATIVE AUX HYDROCARBURES : «Le FFS est profondément préoccupé par le devenir du secteur»     TAYEB LOUH À ORAN  Généralisation de la carte Chifa et compte de la Cnas      INVITÉ PAR LA FONDATION SLIMANE AMIRAT Ali Haroun ressuscite la crise de juin 1962     IL A ÉTÉ ÉVOQUÉ HIER LORS D’UNE CONFÉRENCE Ferhat Abbas ou l’homme au parcours exceptionnel     HISTOIRE  Le yacht Athos revisité

Déclenchée vendredi, l’offensive de l’armée malienne, appuyée par l’aviation militaire française, contre les groupes islamistes qui avançaient vers le centre du Mali s’est poursuivie durant la nuit et la journée du samedi. Face au déluge de feu des avions de chasse français, les groupes terroristes ont dû abandonner leurs positions acquises jeudi. Les premiers bilans font état de plusieurs terroristes tués et des voitures et arsenaux militaires détruits. Dans les combats, la France a perdu un pilote d’hélicoptère, un lieutenant. 
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - La France, qui a vite fait d’accompagner son effort de guerre d’un forcing diplomatique ininterrompu, a soutenu, samedi, que son intervention militaire au Mali est «une opération bilatérale franco-malienne». Le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, s’est présenté devant la presse pour rendre compte de ce que la France a entrepris dès vendredi. Il a affirmé que la France a utilisé ses avions de chasse pour stopper des caravanes terroristes. Des raids qui ont été effectués, a-t-il dit, aux environs de 16 heures. Jean-Yves le Drian a également informé que des soldats français, quelques centaines, ont été déployés à Bamako pour sécuriser et la capitale malienne et les ressortissants français s’y trouvant. L’opération militaire ainsi engagée contre les groupes terroristes ayant tenté de pousser vers le centre du Mali et qui ont pu prendre la ville de Konna jeudi est loin d’être une intervention éclair. Le ministre français de la Défense a affirmé qu’elle durera «aussi longtemps que nécessaire ». Elle pourrait même s’intensifier, puisque Jean-Yves le Drian a souligné que des avions Rafales sont en alerte en niveau de la Métropole. L’offensive franco-malienne contre les groupes terroristes, à laquelle des troupes nigérianes et sénégalaises auraient pris part, aurait été, à en croire les bilans avancés, fructueuse. Près d’une centaine de terroristes aurait été éliminée et un important arsenal de guerre détruit lors des raids aériens des hélicoptères français. Tombée jeudi aux mains des groupes terroristes venus du Nord-Mali, la ville de Konna a été récupérée. Lors du premier jour des affrontements, la France a perdu un lieutenant pilote d’hélicoptère. Soutien politique international Etant intervenue militairement sans se référer au Conseil de sécurité de l’ONU, la France a pris le risque de subir une levée de boucliers au plan international. Rien de cela n’a été. Bien au contraire, l’Union européenne, les Etats-Unis et les pays de l’Afrique de l’Ouest lui ont exprimé leur soutien politique. La première expression de reconnaissance ne pouvait venir que du président malien Dioncounda Traoré qui, samedi, a appelé le président François Hollande pour le remercier. Au niveau occidental, Londres, Berlin et Washington n’ont pas hésité à saluer la décision française de s’engager militairement au Mali. Si Londres et Berlin ne font aucune annonce quant à une éventuelle participation à cet effort de guerre, Washington, en revanche, a fait savoir, dès samedi, qu’elle était prête à apporter un appui logistique à la France, notamment la mise à disposition de drones de reconnaissance. Au niveau du continent africain, la Cédéao et l’UA se sont déclarées satisfaites de cette intervention française. Seule voix discordante, cependant, celle de Moscou qui a rappelé qu’il faille s’en tenir à la légalité internationale et se soumettre aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Un Conseil de sécurité que la France s’est rappelé après coup, puisque samedi, elle lui a destiné une lettre dans laquelle elle lui demande de hâter le déploiement de la force africaine, conformément à la Résolution 2085. La Cédéao se prépare à investir le terrain L’intervention militaire française semble avoir mis en appétit les contingents de la Cédéao qui étaient sur un pied depuis un moment déjà. Même si la France ne dit pas qu’elle poussera son intervention y compris dans le territoire du nord du Mali, n’empêche que les pays de l’Afrique de l’Ouest s’enthousiasment, eux, à ouvrir le front du Nord. Dans le lot des engagements exprimés, c’est le Burkina Faso, dont le président Blaise Compaoré officie en médiateur dans la crise malienne, qui annonce en premier la levée d’un bataillon fort de 500 hommes, avant que le Niger n’annonce à son tour la mise d’autant de soldats à la disposition de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). Le ministre ivoirien à l’Intégration, Ally Coulibaly, a informé, samedi, que les premiers soldats de la force africaine pourraient arriver au Mali dès ce dimanche. «Ça s'accélère, dès dimanche les premiers éléments de la force de la Mission internationale de soutien (Misma) pourraient être aux côtés des troupes maliennes», a-t-il déclaré. Le président de la Cédéao a autorisé d’ailleurs, dès vendredi, l’envoi immédiat des troupes au Mali. La solution militaire se met en place. 
S. A. I.

«Une décision souveraine», selon Amar Belani
L’Algérie a considéré l’intervention militaire française au Mali comme une décision souveraine des autorités maliennes. Dans une déclaration rendue publique samedi après-midi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a condamné l’incursion des terroristes dans le centre du Mali, tout en exprimant un soutien non équivoque au pouvoir de Bamako. 
La diplomatie algérienne ne prend donc pas un chemin de traverse pour décliner une réaction directement inhérente à l’intervention militaire française au Mali. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a déclaré que la décision des autorités maliennes de faire appel à l’aide militaire française est une décision souveraine. «Il faut surtout bien noter que c’est une décision souveraine du Mali qui a demandé l’aide des puissances amies pour renforcer ses capacités nationales de lutte contre le terrorisme.» Mais il reste que la situation au Mali préoccupe les autorités algériennes. Amar Belani a affirmé que «l’Algérie condamne avec la dernière énergie les incursions et les attaques menées par les groupes terroristes dans la région de Mopti qu’elle considère comme une nouvelle agression contre l’intégrité territoriale du Mali», a affirmé Belani, poursuivant : «Face à ces nouveaux développements, elle exprime son soutien non équivoque aux autorités maliennes de transition avec lesquelles le gouvernement algérien entretient des relations de coopération multiformes, y compris dans le domaine militaire. Elle tient à assurer le peuple du Mali de sa fraternelle solidarité afin qu’il puisse recouvrer sa pleine souveraineté sur toute l’étendue de son territoire national.» En faisant cas de son soutien «non équivoque» aux autorités maliennes de transition, l’Algérie souscrirait donc au choix fait par ces dernières de solliciter l’aide militaire de la France pour stopper la progression des groupes terroristes vers le centre du Mali. L’Algérie se suffit ainsi de prendre acte des derniers développements au Mali. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a, par ailleurs, rappelé dans sa déclaration que l’Algérie «a fermement appelé les différents groupes de la rébellion respectueux de l’intégrité territoriale du Mali et n’ayant aucun lien avec le terrorisme à s’engager dans la recherche d’une solution politique» et que «l’Algérie inscrit son action dans la continuité, la cohérence et la globalité de la Résolution 2085 du Conseil de sécurité et dans le respect de sa mise en œuvre pour la prise en charge des dimensions politique, humanitaire et sécuritaire de la crise malienne». 
S. A. I.

Les postiers en grève ont maintenu hier la pression en restant mobilisés en grand nombre devant la Grande- Poste. Après dix jours de grève, ils ont toutefois décidé de mettre fin à leur mouvement de protestation. Moussa Benhamadi, premier responsable du secteur, a assuré, hier, aux représentants des travailleurs que les engagements de la tutelle seront respectés. 
F. Zohra B. - Alger (Le Soir) - Faisant face à un impressionnant dispositif de sécurité, les postiers en grève se sont, encore une fois, rassemblés devant la Grande-Poste et crié des slogans hostiles à leur direction, tout au long de la journée d’hier. Aux alentours, les policiers ont, tant bien que mal, tenté de réguler la circulation. En milieu de matinée, une foule impressionnante avait pris d’assaut les alentours de la Grande-Poste. Car en plus des grévistes, deux longues files d’attente se sont formées devant l’agence, où est assuré un service minimum, et le distributeur de billets. Ceci alors que les portes de la Grande-Poste étaient toujours fermées aux éventuels clients. Assis sur les marches, des postiers renseignaient les personnes voulant pénétrer à l’intérieur de l’agence. Les grévistes continuaient, eux, de brandir leurs banderoles. Les passants s’arrêtaient pour leur part quelques minutes, histoire d’observer les événements qui se déroulaient sous leurs yeux. La file d’attente devant l’agence est composée d’une centaine de personnes et avance à peine. Toutes les dix minutes, un policier chargé d’organiser l’entrée des clients à l’agence autorise près d’une dizaine de personnes à y accéder. Ces dernières s’empressent d’obtempérer de peur de perdre leur place ou d’être devancées par d’autres. A l’intérieur de l’agence, les quelques guichets ouverts sont pris d’assaut et les agents tentent tant bien que mal de répondre à l’importante demande. Une longue file s’est également formée devant le distributeur automatique de billets. Prenant leur mal en patience, les clients d’Algérie Poste se sont résignés à attendre plusieurs heures. Les postiers commentent pour leur part l’événement des derniers jours et crient leurs slogans de façon sporadique. Puis la nouvelle fait le tour de la place de la Grande-Poste : le ministre arrive pour s’adresser aux syndicalistes. Il leur est demandé ainsi de se rassembler à l’intérieur de la Grande-Poste et d’attendre. Ce qu’ils font instantanément. Toutefois, après près d’une demi-heure d’attente, ils décident d’occuper de nouveau la rue. «Ils nous ont obligés à rentrer dans la Grande-Poste, histoire de fluidifier la circulation. Ils se sont moqués de nous, le ministre ne viendra pas», commente un postier qui suit la foule dépitée qui quitte la vielle bâtisse. Mais Moussa Benhamadi était bel et bien sur les lieux en début d’aprèsmidi pour réitérer les engagements de son secteur à satisfaire les revendications des travailleurs. Le ministre discutera avec les représentants des travailleurs et non pas avec les syndicalistes contestés par les postiers. Après avoir assuré que les revendications des travailleurs seront satisfaites, Moussa Benhamadi dira, cependant, que des commissions seront installées en vue d’étudier la question des rappels depuis 2008. Il a aussi assuré aux grévistes qu’il n’était pas dans ses prérogatives de mettre fin aux fonctions du directeur général d’Algérie Poste, une des principales revendications des postiers. Un accord ayant été trouvé, les grévistes se sont dispersés dans le calme en milieu d’après-midi. Moussa Benhamadi avait assuré qu'il veillera à la stricte application par Algérie Poste du contenu de l'accord, conclu avec le partenaire social dans un délai ne dépassant pas le 20 février. Il avait aussi entériné les résolutions du conseil d'administration qui s'est tenu le 7 janvier concernant notamment les points relatifs à l'attribution de la prime annuelle des travailleurs pour l'année 2011 et la prise en charge du contenu de l'accord qui a été signé entre Algérie Poste et les représentants des travailleurs. Ce dernier porte principalement sur la promotion horizontale et verticale des travailleurs et l'enrichissement de la nouvelle nomenclature des postes de travail. 
F.-Z. B.

Consulter toute l'édition d'aujourd'hui Sports   FOOTBALL A J-5 DE L’OUVERTURE DE LA 29e CAN (AFRIQUE DU SUD DU 19 JANVIER AU 10 FÉVRIER) Les forces en présence sont connues     LES KANKAN DE LA CAN     MILAN AC L’échange Mesbah-Zaccardo n’aura pas lieu     HANDBALL / 23e CHAMPIONNAT DU MONDE RETOUR SUR LA DÉCULOTTÉE DES ALGÉRIENS FACE À L’ESPAGNE Les Matadors plus forts     (2e JOURNÉE, GROUPE D) Les Verts face aux redoutables Croates     DÉCLARATIONS EXPRESS

Sports : 

Comme attendu, notre équipe nationale messieurs a mal entamé son championnat du monde de handball qu’abrite actuellement l’Espagne jusqu’au 27 de ce mois. Pour le match comptant pour la première journée du groupe D, disputé à la salle Caja-Mágica de Madrid, la formation espagnole a pris le meilleur sur celle de l’Algérie sur le score de 27 buts à 14. 
En effet, juste après la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée devant des gradins presque vides, avec seulement 7 500 personnes présentes, la partie a débuté sous la direction de la paire allemande Geipel Lars-Helbig Marcus, par un terrible ascendant des Espagnols dont la majorité évoluent ensemble à Barcelone. A Rahim qui a pu devenir le premier buteur de ce Mondial en ouvrant le score après moins d’une minute de jeu, le terrible Tomas a répondu en scorant six fois, portant l’écart à quatre longueurs (6-2) après 13’. A partir de là, les Ibériques ont matérialisé leur domination en scorant continuellement. En face, l’attaque algérienne est restée muette. Il faut avouer que les défenseurs espagnols évoluant en 5-1 et 4-2 n’ont laissé aucune initiative aux coéquipiers de Berkous, totalement out en cette période. C’est logiquement que la Roja a atteint la pause-citron avec 9 buts d’avance (14-5). A la reprise, c’est le même scénario qui prévaut puisque les Espagnols ont augmenté leur avantage au tableau d’affichage en inscrivant cinq buts, après 36 minutes de jeu. Dès cet instant, les Algériens deviennent plus adroits dans leurs entreprises et parviennent à scorer plusieurs fois. Ils sont encouragés par les interventions de plus en plus efficaces du gardien Kerbouche, comme en témoignent ses treize arrêts. Mais malgré les neuf buts inscrits, le sort de cette partie était scellé depuis plusieurs minutes déjà. Ayant assuré un sérieux avantage au tableau d’affichage, grâce à leur jeu ultrarapide, les Ibériques ont géré les débats à leur guise devant des Algériens qui se sont épuisés dans leur jeu défensif en avancé. Battus certes, nos représentants s’en sortent bien avec seulement 24 buts encaissés mais devraient se secouer en attaque où les 14 réalisations pourraient engendrer un pessimisme lors de leurs prochaines sorties. Cependant, cette défaite, prévisible d’ailleurs, a donné une idée aux capés du coach national sur le niveau de ce Mondial. 
O. K.

L’équipe algérienne a évolué comme suit :
Kerbouche Samir (GB), Bousmal Adel (GB, Mokrani Mohamed (5/6), Benali (3/6), Chahbour Omar (2/5), Berkous Messaoud (1/7), Chahbour Riad (1/2) , Hamoud Khomeini (1/1), Rahim Abdelkader (1/1), Zouaoui Hamza, Daoud Hicham, Kaâbache Hicham, Boultif Saci, Berriah Abderrahim, Bouakaz Yacine, Boudrali Hichem.

Culture :

Par Kader Bakou
C’est sans doute à Alger que Sotigui Kouyaté a présenté le dernier spectacle de sa vie. Sotigui Kouyaté est né en 1936 à Bamako, dans l’actuel Mali, au sein d’une famille de griots mandingues. 
Pour survivre dans les dures conditions de l’époque (colonialisme), il pratique plusieurs métiers. Ainsi, avant de travailler à la radio, il est tour à tour menuisier, enseignant et secrétaire à la Banque d'Afrique occidentale. Il pratique aussi le football et devient même capitaine de l’équipe nationale de Haute Volta (Burkina Faso). En 1966, il débute au théâtre en acceptant de jouer dans une pièce pour son ami Boubacar Dicko, puis en créant sa propre compagnie. Il deviendra aussi l’acteur fétiche de Peter Brook en jouant dans des pièces comme Mahâbhârata (1985), Hamlet de William Shakespeare (2000) ou Tierno Bokar (2004), mis en scène par Peter Brook d'après Vie et l’Enseignement de Tierno Bokar, un roman de Amadou Hampâté Bâ. Sotigui Kouyaté est lui-même metteur en scène de la pièce Antigonede Sophocle avec le Mandéka Théâtre de Bamako en 1998 et de la pièce Le pont de Laurent Van Wetter, en 2003. Au cinéma, il joue dans une vingtaine de films dont F.V.V.A. : Femmes Voitures Villas Argent (1972) du Nigérien Moustapha Alassane, Le Courage des autres de Christian Richard (1983) et Dirty Pretty Things (2003) de Stephen Frears. Dans Little Senegal de Rachid Bouchareb, il interprète le rôle d’Alloune, un vieux Sénégalais qui part aux Etats-Unis pour retrouver les descendants de ses ancêtres déportés comme esclaves. Ce rôle lui vaut plusieurs récompenses internationales. En 2009, il remporte l'Ours d'argent du meilleur acteur au Festival de Berlin pour un autre film de Rachid Bouchareb, London River, dans lequel il joue le rôle d'un musulman qui recherche son fils après les attentats qui ont frappé Londres en 2005. Dans son discours, il dit notamment : «Toute organisation qui permet aux peuples de se rencontrer fait du bien au monde d'aujourd'hui.» Installé en France à partir de 1987, Il y fonda l'association La Voix du griot. Sotigui Kouyaté est mort à Paris le 17 avril 2010 des suites d'une maladie pulmonaire. Il sera inhumé à Ouagadougou au Burkina Faso. Au cours des dernières années de sa vie, Soutigui Kouyaté, déjà malade et se déplaçant en chaise roulante, est venu deux fois en Algérie. La première fois c’était lors de l’avant-première mondiale du film London River à la salle El- Mouggar à Alger, en présence de Rachid Bouchareb. Sotigui Kouyaté est aussi venu pour participer au 2e Festival panafricain d’Alger en juillet 2009. A la salle El Mouggar, il a joué dans une version théâtrale du film Keïta ! L’héritage du griot (basé sur l’épopée de Soundiata Keïta), réalisé par son fils Dani et dans laquelle joue son deuxième fils Hassane Kassi Kouyaté. Venu avec son épouse Esther Marty-Kouyaté (et leur fils Hassan Kassi), Sotigui Kouyaté a reçu un hommage mérité lors de la cérémonie de clôture du Panaf, au Théâtre national algérien à Alger. Sotigui Kouyaté, le sage, est l’un des plus grands acteurs africains contemporains. Et si on donnait son nom au futur opéra d’Alger ? 
K. B. 
bakoukader@yahoo.fr

Consulter toute l'édition d'aujourd'hui Bien avec tout le monde, tout le temps, c’est intenable, à la longue ! Par Hakim Laâlam   Email : hlaalam@gmail.com Après le Sénat, après le RND, Bensalah fortement pressenti pour prendre la tête du… … FLN ! Pourquoi Tata Louisa ne craint pas de redressement dans son parti ? Parce que la Tata est prudente. Son seul ennemi clairement désigné, nommé, c’est le capitalisme et l’impérialisme. C’est plutôt pratique. Le capitalisme, et surtout l’impérialisme sont à des milliers de kilomètres, et ne portent pas à proprement parler de prénom et de nom. Ça laisse de la marge. Ici même en Algérie, Tata Louisa est bien avec à peu près tout le monde. Elle est bien avec Abdekka. Elle est bien avec l’armée. Elle est bien avec les disparus. Elle est bien avec ceux qu’on accuse de les avoir fait disparaître. Elle est bien avec les travailleurs, ce qui constitue un Smig, s’agissant d’elle. Elle est discrètement bien avec le patronat, ce qui est plus étonnant, théoriquement, bien sûr. Elle est bien avec les démocrates. Elle est bien avec les islamistes. Je me souviens même qu’elle a été bien, très bien avec Ouyahia, mais de cette période, Tata préfère ne plus parler, son ex-grand ami H’mimed ayant été porté à son tour disparu, et Tata s’étant découvert sur le tard une vraie aversion pour le dossier des disparus. C’est, paraît-il, son côté farouchement anti-albums de famille. Prenez Sant’Egidio, par exemple. Un monsieur comme Aït-Ahmed continue au jour d’aujourd’hui, même de sa belle maison de retraite suisse, de revendiquer cet épisode d’acoquinement avec le FIS et son bras armé, Anouar Haddam. Eh bien Tata, elle, préfère garder l’album de cette virée italienne dans un coin reculé de sa bibliothèque. Quand c’est rangé, c’est rangé ! Et sans vouloir me montrer machiste ni céder au cliché facile, on reconnaît bien là, la femme, la maîtresse de maison qui tient à ce que tout soit bien à sa place, sans trop déranger l’ordonnancement. Ceci étant dit, combien de temps sa prudence et l’excellence de ses relations avec tout le monde ou presque permettront à Tata Louisa de tenir les rênes du Parti des travailleurs et d’en éloigner les vents mauvais du redressement ? Les spécialistes de la météo tablent sur la qualité des relations entre la Tata et le maître du temps, justement. Celui-là, beaucoup d’entre ceux qui sont encore aux commandes de leurs formations voudraient être dans ses bonnes grâces. Tous souhaiteraient ardemment lui donner des gages que leurs aiguilles trottent dans le bon sens. Mais lui, «paraîtrait-il», serait doté d’une capacité extraordinaire. Celle de savoir discerner entre ceux qui ont vraiment compris la musique et ceux qui font semblant de bien jouer la partition. Le maître du temps, en plus de maîtriser le temps – logique — serait aussi un fin mélomane. Et tous les musiciens, les vrais vous le diront, tenir un tempo, ne pas tomber d’une note et ne pas faire grincer l’archer tout le temps, c’est plutôt difficile. Moi, ce que j’en dis, c’est juste comme ça. Je n’ai aucunement l’oreille musicale. C’est d’ailleurs pour ça que lors des concerts, je préfère aller en coulisses, pour y fumer du thé et rester éveillé à ce cauchemar qui continue.  H. L.